Madame Ogata dénonce la violence à l'encontre des populations civiles
Madame Ogata dénonce la violence à l'encontre des populations civiles
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Sadako Ogata, a lancé aujourd'hui un appel pour que cessent les violations massives des droits de l'homme, qui provoquent le déplacement de millions de personnes à traves le monde. Elle a souligné que les normes internationales des droits de l'homme ne sont pas que des « aspirations utopiques ».
Elle a fait ces remarques mercredi lors de son intervention à la 55ème session de la Commission des droits de l'homme de l'ONU qui se tient à Genève.
Les civils sont de plus en plus souvent pris pour cible lors des conflits armés, que ce soit au Kosovo, en Sierra Leone ou en Indonésie, a dit Madame Ogata. Elle a signalé que le travail humanitaire seul ne peut pas mettre fin aux souffrances des civils. Nous devons apprendre de notre expérience en Bosnie-Herzégovine ainsi que dans la région des Grands Lacs en Afrique, que l'action humanitaire ne peut pas remplacer une action politique décidée.
Madame Ogata a déclaré qu'au Kosovo, où le conflit dure depuis un an obligeant près d'un quart de la population à quitter leurs maisons, même l'action humanitaire la plus concertée n'a pas pu prévenir une dégradation dramatique de la situation.
La décision prise mardi de retirer le personnel du HCR du Kosovo a été très pénible, a-t-elle dit, ajoutant que le HCR retournera dans la province dès que possible.
Le HCR et les autes agences de l'ONU ont evacué leur personnel expatrié du Kosovo mardi, suivant les instructions des hauts responsables de la sécurité du personnel de l'ONU à New York.
La brutalité à l'encontre des populations civiles caractérise les conflits d'aujourd'hui à travers le monde, et les femmes et les enfants sont les premières victimes.
Terroriser la population civile fait désormais partie de la stratégie de la guerre au Sierra Leone, où les femmes et les enfants sont délibérément pris pour cible des actes les plus monstrueux. Lors de son récent voyage en Afrique de l'Ouest, Madame Ogata a pu rencontrer des victimes de viol et des mutilations, dont beaucoup étaient des femmes et des enfants.