Madame Ogata demande une protection accrue pour la population civile du Kosovo et souligne la nécessité de garder les frontières ouvertes
Madame Ogata demande une protection accrue pour la population civile du Kosovo et souligne la nécessité de garder les frontières ouvertes
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a exprimé aujourd'hui sa profonde préoccupation du sort des civils dans la province serbe du Kosovo, trois jours après le départ des observateurs internationaux et de la plupart des travailleurs humanitaires.
« Seule une poignée d'observateurs indépendants reste sur place. Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation difficile dans laquelle se trouve la population civile du Kosovo. Ces gens ont déjà tant souffert », a déclaré le Haut Commissaire, Madame Sadako Ogata.
Madame Ogata a lancé un appel pour que toutes les parties au conflit s'abstiennent d'attaquer les civils, soulignant que les coupables potentiels d'atrocités seront jugés par la communauté internationale. « L'absence d'une présence internationale au Kosovo n'est pas synonyme d'impunité », a-t-elle dit.
Le HCR et les autres agences de l'ONU, ainsi que la plupart des agences d'aide internationales ont quitté le Kosovo mardi dernier, suivant la consigne d'évacuation du personnel reçue du siège de l'ONU à New York.
Madame Ogata a déclaré que la décision de quitter le Kosovo avait été pénible, mais que le HCR y retournera dès que les conditions de sécurité le permettront.
Elle a aussi lancé un appel aux pays voisins du Kosovo pour que les frontières restent ouvertes et accueillent ceux qui fuient cette province troublée. « Je demande à tous les gouvernements de la région et d'ailleurs en Europe de maintenir une politique de portes ouvertes », a-t-elle déclaré.
Selon le HCR, plus de 450 000 personnes ont été déplacées depuis le début des hostilités au Kosovo, il y a plus d'une année. Quelque 260 000 sont toujours déplacés à l'intérieur du Kosov