Iraq : Les réfugiés du no man's land ont été transférés vers le camp de Ruweished ; relocalisation des réfugiés d'Al Tash vers un camp plus sûr

L'UNHCR a le plaisir d'annoncer deux importantes avancées relatives à la situation de quelques réfugiés qui vivaient en Iraq lors de la guerre en 2003 et qui, depuis, connaissaient de grandes difficultés.

Dimanche, les 743 personnes, qui vivaient dans un camp non officiel dans le no man's land entre la Jordanie et l'Iraq depuis plus de deux ans, ont été relocalisées à 60 km dans le camp de Ruweished, en Jordanie.

Bien que les conditions à Ruweished soient loin d'être parfaites, elles sont néanmoins préférables à celles du camp du no man's land, dont l'accès était extrêmement difficile et périlleux et qui ne dépendait de la juridiction d'aucun Etat.

L'UNHCR va maintenant redoubler d'efforts pour persuader les Etats - dans la région ou ailleurs - d'apporter des solutions pour les personnes relocalisées en provenance du no man's land et aux 127 autres personnes - principalement des Palestiniens - déjà présentes à Ruweished.

La plupart des personnes déplacées hors du no man's land dimanche sont des Iraniens kurdes, faisant partie à l'origine des quelque 12 000 Iraniens kurdes accueillis depuis plus de 10 ans dans le camp d'Al Tash, près de Ramadi au centre de l'Iraq. Depuis le début de la guerre en 2003, la population d'Al Tash, localisée dans l'une des régions les plus dangereuses de l'Iraq, a vécu dans des conditions très précaires, avec des coupures d'eau fréquentes, d'autres services de base réduits voire interrompus et une situation d'insécurité. Pour des raisons de sécurité, les agences humanitaires, y compris l'UNHCR, n'ont pu entreprendre que des visites sporadiques dans ces camps.

L'autre nouvelle toute récente accueillie favorablement par l'UNHCR est que le cabinet du Premier ministre irakien a approuvé le plan de relocalisation des personnes vivant dans le camp de Al Tash - quelque 3 100 personnes - vers une localité plus sûre près de Suleimaniyah au nord de l'Irak. Un autre groupe de 3 200 personnes, qui résidaient avant à Al Tash, est déjà parti pour la région de Suleimaniyah de sa propre initiative. Ces personnes ont été aidées par les autorités locales, l'UNHCR et les autres agences pour s'installer dans leur nouvelle région d'accueil. Les autorités locales de Suleymaniyah ont également approuvé la relocalisation de la population restée à Al Tash, et une étude récente a révélé que la majorité des réfugiés dans ce camp serait plus que ravie de cette relocalisation.