Theo James
Theo James
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« Nous savons tous que la crise des réfugiés est très complexe et qu’elle constitue un sujet politiquement sensible. Pourtant, la rencontre de ces familles, de ces pères et de ces mères qui se retrouvent au cœur de l’une des plus grandes crises humanitaires depuis la Seconde Guerre mondiale était au‑delà de tout ce que j’avais pu imaginer. Ce sont des gens comme vous et moi qui quittent leur pays, car ils n’ont absolument pas d’autre choix. »
À propos de Theo James
L’acteur et sympathisant Theo James s’est rendu en Grèce lors de sa première visite avec le HCR en juin 2016. L’histoire familiale de Theo James l’aide à se sentir proche des réfugiés. Son grand-père, Nicholas Taptiklis, un médecin, a fui la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale, voyageant en bateau jusqu’en Turquie, puis par voie terrestre jusqu’à Damas, en Syrie. Immédiatement après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il a travaillé à Göttingen, en Allemagne, pour l’organisation qui a été le précurseur de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, luttant contre la typhoïde et la tuberculose dans les camps de réfugiés.
Theo James était en Grèce pour observer de plus près le travail du HCR et la situation des réfugiés. Plus de 57 000 réfugiés se trouvent toujours en Grèce après l’accord entre l’UE et la Turquie et la fermeture de la frontière.
La mission avec le HCR était très personnelle, mais, surtout, elle m’a ouvert les yeux, dit Theo James. Nous savons tous que la crise des réfugiés est très complexe et qu’elle constitue un sujet politiquement sensible. Pourtant, la rencontre de ces familles, de ces pères et de ces mères qui se retrouvent au cœur de l’une des plus grandes crises humanitaires depuis la Seconde Guerre mondiale était au‑delà de tout ce que j’avais pu imaginer. Ce sont des gens comme vous et moi qui quittent leur pays, car ils n’ont absolument pas d’autre choix. La seule autre option pour eux est la guerre et la mort. Le travail du HCR en collaboration avec ses partenaires, le gouvernement grec et le peuple grec est essentiel pour la vie des millions de réfugiés et leur héritage.
Nous avons rencontré Rafi au centre d’accueil d’urgence d’Alexandreia dans le nord de la Grèce, poursuit‑il. Rafi est un jeune garçon intelligent de 17 ans qui a passé les trois dernières années à demander l’asile avec sa famille. Même s’il a perdu de gros fragments d’os dans le coude droit et le genou gauche lors de la déflagration d’une bombe en Syrie, il émet des ondes positives. Bien sûr, il se sent frustré parfois, mais il envisage l’avenir avec espoir et résilience. Il veut vivre en France parce qu’il a un peu appris le français à l’école et il aime cette langue. J’espère qu’il pourra se rendre en France.
En décembre 2007, Theo s'est rendu à Strasbourg pour retrouver Housam, l'un des réfugiés qu'il avait rencontré 18 mois plus tôt dans un camp de réfugiés à Lakadikia, en Grèce. Housam compte parmi les 32 000 réfugiés réinstallés au titre du mécanisme européen de relocalisation qui permet le partage des responsabilités face à la crise des réfugiés.