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Actualisation de la situation en Afrique australe

Réunions du Comité exécutif

Actualisation de la situation en Afrique australe
EC/48/SC/CRP.23

25 Mai 1998

Description : 12ème réunion

ACTUALISATION DE LA SITUATION EN AFRIQUE AUSTRALE

I. INTRODUCTION

1. Le chapitre II du présent document présente un aperçu de la structure des opérations du HCR en Afrique australe, ainsi que les problèmes, objectifs et priorités connexes. Le chapitre III fournit des informations sur l'Opération de rapatriement en Angola, et le chapitre IV comprend des examens par pays. Les tableaux pertinents relatifs aux budgets, aux effectifs et aux statistiques, ainsi qu'un choix de cartes figurent en annexes.

II. APERCU REGIONAL

A. Restructuration et consolidation des opérations du HCR dans la région

2. L'Afrique australe comprend 16 pays et couvre 25 pour cent du continent africain. Avec une population de 121 millions d'habitants, la région est vaste et complexe, tout comme les problèmes et les tâches auxquels le HCR est confronté dans cette partie du monde.

3. Dans ce contexte, le Bureau du directeur pour l'Afrique australe, à Prétoria, est chargé d'élaborer la politique pour la région, de mettre en place une gestion financière et des ressources humaines décentralisée, et de définir et d'appliquer des stratégies régionales de formation, de constitution de capacités et de relations extérieures. Le Bureau a été établi dans un esprit d'amélioration de l'efficacité de l'Organisation, pour que la gestion, la politique et le processus de prise de décisions du HCR soient plus proches des réfugiés et des rapatriés dans la région. Le personnel du Bureau du directeur fournit un appui, des conseils techniques et des principes directeurs à 253 collaborateurs (dont des administrateurs auxiliaires (AA) et des volontaires des Nations Unies) dans l'opération pour l'Afrique australe. Le Bureau sert aussi de test à l'Organisation pour les nouvelles politiques et procédures élaborées dans le cadre de la gestion du changement, de la gestion des ressources et du rapport coût-efficacité.

4. Le Bureau du directeur coordonne actuellement un réseau de cinq bureaux principaux, qui répondent aux besoins des réfugiés, des rapatriés et des demandeurs d'asile. Les pays couverts sont l'Angola (qui, en relation avec le rapatriement vers l'Angola, gère aussi Lubumbashi, Kisenge et Kimpese en République démocratique du Congo, et Pointe Noire en République du Congo), la Zambie, le Zimbabwe, le Malawi et le Mozambique. Le Bureau du directeur chapeaute aussi le Bureau régional d'Afrique du Sud, qui est responsable des activités au Botswana, au Swaziland, au Lesotho, à Madagascar et à Maurice.

5. A la suite de l'appel lancé par le Haut Commissaire, demandant de « faire davantage avec moins de moyens », et dans l'esprit de la réforme des Nations Unies, les opérations et la présence du HCR dans la région vont être encore réduites et restructurées. Une capacité suffisante a été développée au fil des ans dans la région pour que celle-ci puisse prendre plus directement en charge les populations réfugiées. Le HCR maintiendra, ainsi qu'il convient, des fonctions de protection et un rôle de coordination et de suivi, ainsi que le prévoit l'article 35, chapitre VI de la Convention de 1951. Les programmes actuellement exécutés par les délégations du Zimbabwe et du Malawi seront incorporés dans un mécanisme régional et consolidés dans un Bureau régional en Zambie. De même, les programmes en place au Mozambique, au Swaziland, en Namibie, au Botswana et à Madagascar seront gérés par le Bureau régional d'Afrique du Sud. Ces mesures permettront, en 1998, de diminuer les activités de cinq bureaux, qui seront finalement fermés d'ici juin 1999. De cette manière, les coûts administratifs seront réduits, tandis que le niveau actuel des dépenses opérationnelles engagées au titre du mandat sera maintenu.

B. Problèmes régionaux

6. L'Afrique australe se compose de nombreuses démocraties fragiles qui sont récemment nées d'un conflit, d'une guerre civile et de l'héritage de l'apartheid. Les événements récents illustrent les déplacements de population qui pourraient se produire dans la région. Des tensions entre les riches et les pauvres, et entre les anciens régimes et les jeunes démocraties continuent d'être une source de préoccupation alors que nous approchons de 1999. Maints problèmes sociaux et économiques comportent des éléments déstabilisateurs. La prolifération des armes et le fait qu'elles n'ont pas été détruites après la démobilisation, comme cela Mozambique et en Angola, menacent la paix dans la région, tandis que la présence de mercenaires ajoute au malaise. La présence du HCR en Afrique australe est essentielle pour suivre, analyser et préparer les événements futurs.

7. La xénophobie est une menace réelle et grandissante en Afrique australe. La peur et le ressentiment s'accroissent à l'égard des étrangers, en particulier des migrants venus d'autres pays d'Afrique. Le sous-développement et le manque d'opportunités économiques viables dans la région ont provoqué un flot régulier de migrants économiques, dont on ne distingue pas les réfugiés véritables. La récession qui frappe l'Afrique australe contribue à l'idée erronée selon laquelle les réfugiés volent les emplois et les services des citoyens nécessiteux. Le HCR suivra l'évolution de ces tendances l'année à venir et mettra en place des programmes de sensibilisation du public, qui seront décrits plus en détail ci-dessous, pour tenter d'enrayer le développement de cette xénophobie.

8. Les réfugiés de la région des Grands Lacs posent des problèmes particuliers. Les équipes de détermination du statut de réfugié du HCR sont en train d'examiner le dossier des milliers de Rwandais qui se trouvent dans la région. La question de savoir quelles options s'offrent aux Rwandais qui ne sont pas considérés comme des réfugiés représente une préoccupation constante et devra être résolue de manière globale dans un proche avenir. De plus, il importe de songer à séparer les membres armés et les anciens soldats des populations civiles, et des plans appropriés doivent être élaborés à cette fin.

9. Les bureaux du HCR dans la région continuent de mettre au point des solutions durables pour les réfugiés en majorité urbains, et mettent particulièrement l'accent sur l'intégration sur place. Dans le même temps, le HCR continuera de travailler avec les gouvernements pour renforcer les engagements et les capacités nationales, afin de préserver le droit à l'asile et à la protection. Les bureaux du HCR harmonisent les conditions et les modalités nécessaires pour fournir une protection, une assistance et des solutions durables aux réfugiés et aux demandeurs d'asile de la région.

C. Six objectifs pour l'Afrique australe

10. Dans le cadre des paramètres énoncés ci-dessus, il existe six objectifs régionaux, partagés par tous les bureaux, pour lesquels le Bureau du directeur fournit une politique, des principes directeurs, des conseils et un appui, dont il suit l'avancée et pour lesquels il fait rapport au Haut Commissaire. Ces objectifs, qui ont été fixés en février 1997, consistent à :

(i) développer les capacités nationales et régionales nécessaires à la mise en oeuvre des nouvelles fonctions et responsabilités déléguées au terrain dans le cadre du processus de gestion du changement du HCR, afin d'assurer une fourniture efficace des services aux réfugiés;

(ii) trouver une solution durable pour quelque 240 000 réfugiés angolais de la région, par le rapatriement librement consenti et la réintégration;

(iii) fournir des solutions durables aux réfugiés urbains de la région, en privilégiant l'intégration sur place;

(iv) renforcer la relation du HCR avec les gouvernements, la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC) et les organisations non gouvernementales, afin de consolider les engagements et les capacités au plan national permettant de garantir le droit d'asile et les principes du droit international des réfugiés, et de les incorporer dans la législation nationale;

(v) fournir un appui aux dispositifs d'intervention en cas d'urgence et à la réhabilitation, afin de garantir la préparation aux situations d'urgence et les réponses précoces en cas d'afflux de réfugiés et

(vi) sensibiliser le public et trouver des groupes qui soutiennent les réfugiés ainsi que les objectifs et les activités du HCR en Afrique australe, et travailler avec les gouvernements, les ONG, les médias et le grand public sur le sort des réfugiés.

D. Priorités et orientations

a) Protection

11. Les actions de protection du HCR dans la région se concentreront sur les activités suivantes, telles qu'elles ont été définies lors de la réunion régionale sur la protection, qui s'est déroulée en juin 1997 :

(i) tous les bureaux vont promouvoir activement l'adoption ou l'amendement d'une législation nationale sur les réfugiés qui soit conforme aux droits régional et international, et qui incorpore un régime efficace de protection des droits de l'homme pour la protection des réfugiés, qui soit cohérent avec la tradition humanitaire de l'Afrique;

(ii) les Bureaux poursuivront leurs efforts pour obtenir la création d'institutions et de procédures nationales efficaces de détermination du statut de réfugié et formeront systématiquement leurs homologues gouvernementaux chargés de la protection des réfugiés, afin que le HCR puisse assumer un rôle qui soit davantage un rôle de supervision et

(iii) les Bureaux continueront à encourager activement les pays d'Afrique australe à prévoir l'intégration des réfugiés sur place ou à envisager leur réinstallation dans la région.

b) Solutions durables

12. La majorité des réfugiés d'Afrique australe viennent d'un milieu urbain, de sorte que le HCR continuera à tenter de trouver des solutions durables qui puissent satisfaire leurs besoins sociaux et économiques particuliers, dont, notamment, des actions qui leur permettent de s'intégrer sur place et de devenir autosuffisants.

13. Dans la transition de la mise en oeuvre de programmes soins et entretien à l'instauration d'activités génératrices de revenus et de formations professionnelles, la majorité des bureaux ont progressivement réduit le système des allocations en espèces et tentent de modifier la culture de la dépendance à laquelle trop de réfugiés se sont habitués, afin de promouvoir à la place une culture de l'autosuffisance.

c) Formation et constitution de capacités

14. En 1998 et 1999, la formation et la constitution de capacités dans la région s'attacheront en particulier à :

(i) renforcer la capacité des ONG partenaires d'exécution et des homologues gouvernementaux à assumer les responsabilités qui leur seront déléguées dans le processus de restructuration des bureaux du HCR. La formation portera sur la protection, la détermination du statut, et l'éligibilité, la gestion financière et des programmes, la défense de la cause des réfugiés, la collecte de fonds et la communication;

(ii) accroître les connaissances et les compétences du personnel du HCR nécessaires pour pouvoir assumer la délégation de responsabilités au terrain, dans le cadre de processus de décentralisation et

(iii) utiliser les connaissances et les ressources qui existent dans la région pour poursuivre, sous les auspices de la Division de la protection internationale, une série d'ateliers et de séminaires qui se concentrent sur les besoins, les faits nouveaux et les préoccupations en matière de protection dans la région.

d) Relations extérieures et information du public

15. L'Unité des relations extérieures et de l'information du public a entrepris, en 1997, une série d'activités visant à mobiliser un appui et à sensibiliser le public. En 1998, le bureau continuera également à mobiliser des soutiens pour le HCR en nouant des relations de travail efficaces avec les gouvernements, les ONG et d'autres institutions, et en sensibilisant le public par l'éducation et la défense de la cause des réfugiés. Il s'attachera notamment à :

(i) lancer, dans un contexte africain, une campagne de sensibilisation du public, qui se concentre sur les causes profondes des mouvements de réfugiés et encourage une approche humaine de leur sort;

(ii) insister sur la responsabilité de l'Etat en matière de protection des réfugiés et

(iii) encourager le public à adopter une attitude positive à l'égard des populations réfugiés légitimes qui cherchent provisoirement une protection dans les pays d'Afrique australe, et combattre le sentiment de xénophobie qui prévaut dans la région.

e) Coopération avec la SADC au sujet des réfugiés

16. En janvier 1998, le Conseil des ministres de la SADC a adopté, lors de sa réunion, à Maputo, l'initiative du HCR consistant à effectuer, dans la sous-région, des consultations sur la situation des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées, afin de mettre la législation nationale en conformité avec le droit international des réfugiés. A cette fin, les Etats membres ont demandé au HCR de leur fournir les ressources humaines nécessaires, sur le plan professionnel, pour les aider à élaborer une déclaration formulant un plan d'action régional, qui serait soumis pour adoption au sommet des chefs d'Etat, en septembre 1998. Un projet de déclaration est déjà en place.

f) Planification pour imprévus/préparation aux situations d'urgence

17. En réponse aux besoins qu'il a perçus dans les pays de la région, le HCR participera et contribuera aux mécanismes visant à réagir à des situations d'urgence régionales. Il s'attachera tout particulièrement à inscrire la planification et la gestion des problèmes de réfugiés à l'ordre du jour de toute stratégie d'urgence régionale. Dans cette optique, le HCR organise, en juin 1998, un séminaire au niveau de l'élaboration des politiques, à l'intention des Etats membres de la SADC, qui portera sur la préparation aux situations d'urgence de réfugiés et la gestion de telles situations, en vue de l'élaboration de plans régionaux, ainsi qu'un atelier de formation à la gestion d'une situation d'urgence, pour les bureaux du HCR, les ONG partenaires d'exécution de l'Organisation et ses homologues gouvernementaux de 14 pays. En outre, le HCR participera activement à la formation et aux actions en matière d'instauration et de maintien de la paix qui seront mises en place par l'Afrique australe au second semestre 1998. En effet, les Etats membres ont montré qu'ils étaient prêts à appuyer les opérations humanitaires par des initiatives régionales de maintien de la paix, lorsque cela s'avérerait nécessaire.

III. L'OPERATION DE RAPATRIEMENT EN ANGOLA

18. L'opération de rapatriement en Angola couvre toutes les activités en faveur du rapatriement librement consenti et de la réintégration viable des réfugiés angolais. La planification de ce programme repose tout d'abord sur la déclaration du gouvernement angolais, début 1998, qui a réitéré son désir de voir les réfugiés angolais rentrer le plus rapidement possible.

19. Elle repose ensuite sur les rapports des pays d'asile (République démocratique du Congo, Namibie, République du Congo et Zambie), qui ont confirmé que de nombreux réfugiés désiraient rentrer en Angola. Une campagne informera les réfugiés de la situation qui règne en Angola et des modes de rapatriement.

20. Elle repose enfin sur la situation politique générale telle qu'elle existe actuellement en Angola, et qui est considérée comme étant propice au rapatriement. L'administration de l'Etat a été étendue à toutes les principales régions de retour.

21. Outre les 12 976 Angolais qui ont regagné leur pays en 1995, quelque 113 200 réfugiés angolais sont rentrés chez eux depuis des pays voisins entre janvier 1996 et décembre 1997, et ont reçu une assistance sous la forme des colis individuels (vivres, semences et outils). Les rapatriés ont aussi bénéficié des projets de réhabilitation basés sur la communauté, qui ont amélioré les services éducatifs, de santé et d'approvisionnement en eau. Ces projets ont permis d'assurer de l'eau potable aux rapatriés, d'améliorer les soins de santé maternels, et de scolariser les enfants rapatriés dans leur village d'origine.

22. L'Appel du HCR pour l'Angola a été émis le 9 avril 1998, demandant un total de 23 millions de dollars E.-U., pour le rapatriement et la réintégration de 160 000 rapatriés en 1998.

23. Les 80 000 réfugiés qui restent devraient rentrer début 1999. Un budget séparé pourrait être proposé pour eux en temps voulu. Le HCR a aussi l'intention de mettre progressivement fin à l'opération d'ici 1999.

24. Compte tenu des contraintes budgétaires auxquelles se heurte le programme de rapatriement vers l'Angola, le HCR pourra uniquement maintenir une capacité logistique minimale et réussira tout juste à fournir l'assistance nécessaire aux rapatriés, dont la majorité sont des femmes et des enfants. A cet égard, un plan d'intervention spéciale a été élaboré; il comporte des mesures visant à remettre au pays, au milieu de l'année 1998, toutes les infrastructures qui ont été réhabilitées dans les régions de retour. Il importe de souligner que le gouvernement n'est peut-être pas encore en mesure d'assurer leur fonctionnement. Quoi qu'il en soit, le HCR a établi des liens avec les organisations de développement, afin d'aider le gouvernement à gérer efficacement les installations qui ont été remises en état, en particulier les cliniques et les écoles.

25. Il sera absolument essentiel que des contributions de donateurs soient fournies en temps voulu, pour appuyer les activités minimales de réintégration en faveur des rapatriés angolais et augmenter les capacités du gouvernement, avant qu'il soit progressivement mis fin au programme du HCR à l'intention des rapatriés.

IV. EXAMEN PAR PAYS

1. Angola

(a) Bénéficiaires

26. En 1997, quelque 54 000 réfugiés angolais qui se trouvaient dans des pays voisins ont regagné leur pays d'origine, et ont été assistés par le HCR, dans le cadre du programme en faveur des rapatriés. Sur ce nombre, 29 000 sont rentrés depuis la République démocratique du Congo et 25 000 depuis la Zambie.

27. Un total de 9 400 réfugiés résident en Angola : la majorité viennent de la République démocratique du Congo, tandis que les autres sont originaires de la République du Congo, de Mauritanie, de Somalie, d'Ouganda, du Libéria, du Tchad, du Rwanda et du Burundi.

28. La plupart des réfugiés qui sont partis de la République démocratique du Congo viennent de la province de Katanga et sont d'origine rurale. Ils résident dans les provinces angolaises de Bengo, Moxico, Lunda Sul, Kwanza Norte, Kwanza Sul et Malange.

(b) Faits nouveaux et objectifs

29. L'essentiel des tâches prévues dans le Protocole de Lusaka ont été accomplies en 1997 et au cours des premiers mois de 1998 : déclaration officielle de l'UNITA disant qu'elle avait désarmé tous ses soldats; déplacement de la direction de l'UNITA (à l'exception de son président) à Luanda; reconnaissance de l'UNITA en tant que parti politique; accord sur le statut et la sécurité du chef de l'UNITA; nomination de responsables de l'UNITA au poste de gouverneur de certaines provinces; et remplacement de la radio VORGAN par une radio ne faisant pas de propagande. En outre, l'administration de l'Etat a été étendue à 80 pour cent du territoire.

30. Compte tenu des éléments ci-dessus, le HCR encouragera le rapatriement, en 1998, en mettant à la disposition des candidats au retour des navettes entre certains des points d'entrée principaux dans le pays, depuis la République démocratique du Congo et la Zambie, et des installations de transit à l'intérieur du pays. L'essentiel du financement des partenaires d'exécution engagés dans la réhabilitation et la gestion des services de base dans les zones de rapatriement sera interrompu avant la fin 1998, car les écoles, cliniques et autres infrastructures seront rapidement remises au gouvernement, en raison des piètres perspectives de financement du HCR. Les liens qui ont été établis avec des agences de développement et les capacités du gouvernement deviennent peu à peu opérationnels, mais souffrent aussi de finances limitées. En février 1998, le HCR a animé un atelier de formation régionale sur le rapatriement à l'intention de responsables gouvernementaux, d'ONG et de collaborateurs du HCR. Le programme du HCR en faveur des rapatriés devrait s'achever en 1999.

31. Les changements politiques intervenus en République démocratique du Congo en 1997 ont ouvert des possibilités pour le retour des réfugiés dans ce pays. Un projet, qui doit être financé au titre de l'Opération des Grands Lacs, devrait couvrir les coûts du rapatriement librement consenti.

32. Une équipe a commencé à examiner, le 28 mars 1998, les dossiers de 1 836 demandeurs d'asile installés dans l'Est de l'Angola. Fin avril 1998, une centaine de requérants avaient été entendus, et 32 avaient été recommandés pour l'octroi du statut. Une fois que la procédure d'examen sera terminée, on peut espérer que les réfugiés véritables qui restent seront réinstallés plus loin de la frontière (Sacassange, près de Luena, à Moxico), où des activités agricoles pourraient être encouragées.

33. Un total de 317 demandeurs d'asile rwandais et 13 burundais ont quitté le camp de Luau, dans la province de Moxico, pour l'Ouest de la Zambie, arguant qu'ils craignaient d'être rapatriés de force. Ces départs, qui ont commencé en octobre 1997, se poursuivent.

34. A la suite d'un communiqué de presse, le 5 mars 1998, au cours duquel l'ambassadeur de l'Angola en Zambie a lancé un certain nombre d'accusations concernant un appui clandestin qui serait étendu à l'UNITA depuis le territoire zambien, à savoir depuis le camp de réfugiés de Meheba, une mission tripartite, composée de fonctionnaires du Ministère zambien de l'intérieur, du HCR et de l'Ambassade de l'Angola à Lusaka, a été ouverte le 17 mars 1998. La principale allégation était que des combattants de l'UNITA entraient en Zambie, par Luau, déguisés en réfugiés rwandais. Il a aussi été prétendu qu'un petit nombre de nouveaux arrivants à Meheba s'adonnaient au trafic d'armes. A l'issue d'un examen minutieux et d'entretiens individuels avec les réfugiés rwandais de Meheba, la mission s'est avérée incapable d'étayer ces allégations. Le HCR n'est en mesure ni de les nier ni de les confirmer.

(c) Partenaires/dispositions d'exécution

35. COREDA, l'entité gouvernementale chargée de la détermination du statut de réfugié, participe à présent aussi à l'examen des réfugiés rwandais. Le HCR coopère en outre avec l'Unité chargée du rapatriement (UNAR), au sein du Ministère de la réinsertion sociale (MINARS), au sujet de la coordination et de la mise en oeuvre du programme de rapatriement, et avec le Département de la Promotion sociale (DNAPS), qui appartient au même ministère, pour le programme des réfugiés rwandais.

36. Les ONG internationales continuent d'aider le HCR à réhabiliter et entretenir les services de bases dans les régions de retour. La propriété de ces services sera de plus en plus transférée aux ministères techniques. En 1998, le HCR a pour partenaires d'exécution la Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ), Médecins Sans Frontières (Belgique), l'International Medical Corps (IMC), le Conseil norvégien des réfugiés (NRC), la Fédération luthérienne mondiale (FWF), German Agro Action (GAA), African Humanitarian Action (AHA) et le Ministère de la Réinsertion sociale (MINARS).

(d) Budget

37. En raison des piètres perspectives financières et des fonds très limités reçus les premiers mois de 1998, une nouvelle hiérarchisation a été établie au sein du budget total pour cette opération, ainsi qu'il a été annoncé dans l'Appel consolidé des Nations Unies et dans le propre Appel du HCR, d'un montant de 23 millions de dollars E.-U. (y compris les coûts d'appui du Siège). Toutefois, cette hiérarchisation doit être vue comme une mesure exceptionnelle, car elle interdit la réhabilitation des infrastructures et des services de base dans certaines grandes régions de retour où cela n'avait pas été fait les années précédentes, en raison de problèmes d'accès et d'un retrait précipité du HCR, dû à des contraintes financières. En outre, la capacité logistique extrêmement limitée du HCR interdit à ce dernier d'entreprendre des mouvements de rapatriement massif organisés.

(e) Etat des postes

38. Les contraintes financière aiguës auxquelles se heurte l'opération de rapatriement en Angola se sont traduites par une réduction substantielle des effectifs en 1997, qui a sans aucun doute porté préjudice à la capacité de la délégation de s'acquitter de ses responsabilités en matière de protection. Toutefois, le HCR continue de suivre les activités de protection et d'assistance, grâce à deux collaborateurs dans chaque sous-délégation et à quatre volontaires des Nations Unies.

39. Vu les restrictions financières prévisibles en 1998 et en 1999, le HCR devra fermer une sous-délégation et deux bureaux extérieurs dans le Nord de l'Angola, d'ici septembre 1998, tandis qu'une sous-délégation et quatre bureaux extérieurs seront fermés d'ici mi-1999 dans l'Est du pays. Néanmoins, il est envisagé de maintenir un niveau d'effectifs minimum dans la délégation après la fin de l'opération de rapatriement et de réintégration, pour mener à bien les activités d'assistance en faveur de 2 000 réfugiés rwandais et burundais dans la province de Moxico, assurer le rapatriement de quelque 9 200 réfugiés congolais, et fournir un appui à environ 200 réfugiés urbains qui sont toujours à Luanda.

(f) Mise en oeuvre des politiques prioritaires (femmes, enfants et environnement)

40. Des principes directeurs ont été élaborés par la délégation de l'Angola, au sujet de la sensibilisation à l'appartenance sexuelle dans les secteurs d'assistance existants. Ces principes directeurs forment partie intégrante des accords de projet conclus avec les partenaires d'exécution et visent à assurer le respect des orientations générales du HCR dans les activités de santé, d'éducation et autres domaines d'assistance.

(g) Rapports de contrôle

41. Des audits interne et externe ont été effectués en Angola pendant la période étudiée. Les réponses à l'audit interne ont été fournies et la plupart des requêtes faites par l'audit ont été suivies et ont débouché sur une action corrective concernant la gestion de la délégation, la mise en oeuvre du projet par les partenaires d'exécution et la gestion financière au sein de l'UNAR. Les réponses à l'audit externe sont en préparation.

2. Malawi

(a) Bénéficiaires

42. La population des réfugiés et des demandeurs d'asile au Malawi atteignait 1 600 personnes au 31 décembre 1997. La majorité venaient de la République démocratique du Congo, mais cette population comprenait aussi des Rwandais, des Burundais, des Somaliens et des Ethiopiens. Elle se composait de 59,3 pour cent d'hommes et de 40,7 pour cent de femmes. Les enfants de moins de douze ans représentaient 50,5 pour cent de la population totale. Tous recevaient une assistance soins et entretien dans le camps de réfugiés de Dzaleka.

(b) Faits nouveaux et objectifs

43. La principale préoccupation en 1997 a été l'augmentation du nombre des demandeurs d'asile de la région des Grands Lacs. Un exercice de filtrage a été mis en place pour les requérants rwandais, afin de déterminer la raison pour laquelle ils ne pouvaient rentrer chez eux, alors que des milliers de leurs compatriotes le faisaient, depuis des pays voisins du Rwanda. L'exercice a été menée par un groupe d'administrateurs du HCR chargés de la protection, qui ont travaillé avec des fonctionnaires juridiques du gouvernement, et ont conclu que 19 cas ne pouvaient être recommandés pour l'octroi de l'asile car leur histoire ne résistait pas à un examen minutieux. Quelque 70 réfugiés rwandais ont accepté de rentrer dans leur pays et ont reçu une assistance à cette fin au cours de l'année 1997.

44. Quelque 200 réfugiés de la République démocratique du Congo ont été enregistrés en vue de leur rapatriement librement consenti depuis septembre 1997, mais en raison de la pénurie de fonds au titre de l'Opération des Grands Lacs, il n'a pas été possible de les aider à quitter le Malawi avant début mai 1998.

45. Le gouvernement a assoupli sa politique pour permettre aux réfugiés de s'adonner à des activités génératrices de revenus. Par ailleurs, le département chargé des questions ayant trait aux réfugiés a proposé des amendements à la législation nationale, afin de lever les réserves aux dispositions de la Convention relatives à l'éducation et à l'emploi des réfugiés. Le HCR continue de travailler étroitement avec les autorités compétentes pour que les amendements proposés soient appliqués.

46. Entre-temps, les réfugiés reconnus comme tels reçoivent des lopins familiaux et une aide pour se construire un abri individuel à l'écart du centre d'accueil/de transit. Chaque famille recevra des apports agricoles, l'objectif étant qu'ils puissent satisfaire une partie de leurs besoins alimentaires après la première récolte, afin que le coût de l'entretien puisse être réduit, et que les réfugiés soient mis sur la voie de l'autosuffisance.

(c) Partenaires/dispositions d'exécution

Le Département des secours et de la réhabilitation du Bureau du président est chargé des questions de réfugiés et est le principal partenaire d'exécution du HCR. Il fournit du personnel administratif au camp de réfugiés de Dzaleka, mais la gestion quotidienne du camp est assurée par la Croix-Rouge du Malawi, qui prodigue aussi une orientation sociale aux personnes et aux groupes.

(d) Budget

48. Le programme pour le Malawi a pâti de la pénurie générale de ressources, de sorte que les activités ont dû être réduites, parallèlement aux coupes budgétaires opérées dans les Programmes généraux. Ont notamment été repoussées la construction d'abris, la formation au droit des réfugiés, la formation professionnelle et certaines activités génératrices de revenus. Les activités de réhabilitation de l'environnement relevant des Programmes spéciaux se sont poursuivies dans les zones qui avaient accueilli des réfugiés mozambicains.

(e) Etat des postes

49. Trois postes ont été supprimés à la fin 1997, dans le cadre de la restructuration et de la réduction des effectifs générales au sein des opérations en Afrique australe. Au cours de l'année 1998, les partenaires d'exécution devraient être préparés à reprendre toutes les activités d'assistance de la délégation d'ici juin 1999, date à laquelle il est prévu que le HCR ferme son bureau et que la délégation de Lusaka assume la supervision des activités de protection et du programme.

3. Mozambique

(a) Bénéficiaires

50. Au 31 décembre 1997, le Mozambique comptait 500 demandeurs d'asile et réfugiés, dont 309 recevaient une assistance du HCR. Les demandeurs d'asile viennent essentiellement du Rwanda, du Burundi et de la République démocratique du Congo. La plupart des réfugiés sont de jeunes hommes éduqués d'origine urbaine et âgés de 18 à 59 ans (41 pour cent). Les femmes et les enfants constituent 59 pour cent de la population concernée.

(b) Faits nouveaux et objectifs

51. La principale cause de préoccupation du HCR en matière de protection continue d'être la lenteur avec laquelle la Commission d'éligibilité et le Ministère de l'intérieur examinent les demandes d'asile et prennent leurs décisions. La Commission a uniquement fait des recommandations pour 60 cas l'an dernier et n'en a fait aucune en 1998 (au 30 avril). Cette situation est exacerbée par le fait que le Ministère de l'intérieur n'a émis de décision finale sur aucun cas en 1997 et en 1998. Le HCR continue à travailler avec les responsables du gouvernement pour accroître à la fois la capacité et le désir du gouvernement de prendre des décisions rapides au sujet des demandes.

52. Le travail de protection au Mozambique s'est aussi concentré sur cet autre aspect crucial que sont la constitution de capacités et la promotion des normes internationales en matière de droit des réfugiés. En coordination avec Nucleo de Apoio aos Refugiados (NAR), l'instance gouvernementale responsable des questions de réfugiés, l'unité chargée de la protection a parrainé deux sessions de formation et plusieurs tables rondes à l'intention des fonctionnaires du gouvernement qui participent à l'assistance ou au règlement des questions de réfugiés. En outre, le HCR travaille avec d'autres institutions des Nations Unies et ONG, à l'élaboration de programmes de formation pour la communauté juridique du pays, afin de promouvoir la constitution de capacités et une culture de la paix.

53. En ce qui concerne l'assistance, le HCR travaille avec NAR à la réhabilitation d'un nouveau centre de transit des réfugiés, Maracuene, situé à 30 kilomètres de Maputo. Comme l'ancien lieu de transit, Massaca II, a toujours été surpeuplé et devrait bientôt être fermé par le gouvernement, les réfugiés seront transférés dans le nouveau centre. Bien que la réhabilitation ait progressé plus lentement que prévu, elle devrait être achevée d'ici mai 1998. Cette nouvelle installation incitera également les réfugiés à devenir autosuffisants, dans la mesure où ils pourront disposer de terres agricoles, et cultiver ainsi des denrées, qu'ils pourront utiliser pour leur propre consommation et vendre sur les marchés locaux.

54. L'objectif régional étant de promouvoir les activités d'autosuffisance pour les réfugiés urbains, la délégation du Mozambique continue d'encourager les activités génératrices de revenus et la formation professionnelle, qui pourraient déboucher sur l'emploi indépendant et l'intégration sur place des réfugiés ayant obtenu le statut. Des contacts ont été pris avec un partenaire d'exécution, World Relief International, qui a commencé un programme de formation et d'octroi de petits crédits pour aider les réfugiés à s'intégrer sur place.

55. La délégation du HCR à Maputo, en coordination avec la Section de la réinstallation, au Siège, a entamé des discussions avec le gouvernement du Mozambique sur la possibilité de réinstaller au Mozambique quelque 10 000 réfugiés somaliens d'origine Bantoue qui se trouvent dans des camps au Kenya. Des recherches ont été faites sur l'origine et le profil social de cette population, afin de trouver un environnement approprié à leur intégration sur place, et où ils soient acceptés par la communauté locale. Bien que ce projet ait suscité un intérêt considérable, le gouvernement du Mozambique n'a pas encore pris de décision définitive sur le sujet.

(c) Partenaires/dispositions d'exécution

56. Le NAR est l'homologue gouvernemental du HCR au Mozambique et est cosignataire de tous les accords d'exécution. Il est également chargé de l'administration du centre de Massaca II et fait office de secrétariat pour la Commission d'éligibilité, qui interroge les demandeurs d'asile et adresse des recommandations au Ministère de l'intérieur concernant les requêtes. Comme il a été indiqué ci-dessus, le nouveau programme d'aide à l'autosuffisance est exécuté par World Relief International.

(d) Budget

57. Le budget révisé au titre des Programmes généraux de 1998 pour l'assistance soins et entretien aux réfugiés urbains a diminué par rapport au budget 1997, tandis que celui destiné à la mise en oeuvre de la nouvelle assistance à l'installation sur place a augmenté. Toutefois, les budgets administratifs pour 1998 et 1999 sont fortement réduits, en raison de la diminution des effectifs et des coûts administratifs connexes, dans le cadre de l'application de la stratégie de réduction de la présence dans la sous-région.

(e) Etat des postes

58. Pour répondre aux exigences des coupes dans les budgets administratifs et vu la capacité accrue du NAR, d'autres postes du HCR seront supprimés d'ici la fin juillet 1997, de sorte qu'il ne restera que six postes d'ici à août 1998.

(f) Mise en oeuvre des politiques prioritaires (femmes, enfants et environnement)

59. Tous les aspects des opérations du programme, que ce soit l'autosuffisance ou les soins et entretien, s'attachent à inclure les femmes dans la prise de décision et la mise en oeuvre des activités. Le gouvernement a mis des installations éducatives à la disposition de tous les enfants en âge d'aller à l'école primaire, et tous sont encouragés à profiter de cette possibilité. La population réfugiée étant relativement peu nombreuse et urbaine, sa présence n'a guère eu d'incidence sur l'environnement.

(g) Rapports de contrôle

60. Aucun rapport de contrôle n'a été rédigé pendant la période étudiée.

4. Zambie

(a) Bénéficiaires

61. Au 31 décembre 1997, la Zambie abritait quelque 165 000 réfugiés, dont 120 000 Angolais qui se sont installés spontanément et n'ont pas reçu d'assistance matérielle du Haut Commissariat. La population assistée comprenait 27 000 Angolais (dans les zones d'installation de Meheba et Mayukwayukwa ou en ville), 13 000 réfugiés de la République démocratique du Congo, 1 750 Burundais, 2 100 Rwandais, 570 Somaliens et près de 400 personnes ayant une autre nationalité. La majorité viennent d'un milieu rural et 50 pour cent sont des femmes. Quelque 47 pour cent de la population réfugiée totale ont moins de seize ans.

(b) Faits nouveaux et objectifs

62. Le principal fait nouveau en 1997 a été le conflit insurrectionnel dans l'ex-Zaïre (à présent République démocratique du Congo), qui a vu arriver de nouveaux flux de réfugiés congolais (de la République démocratique du Congo), rwandais et burundais par divers points d'entrée très éloignés les uns des autres et qui ont posé des problèmes logistiques. Deux centres de transit ont été établis à Natende (pour les réfugiés civils) et à Nkolemfumu (pour les ex-combattants), tous deux dans la province du Nord. Toutefois, Natende a été fermé en novembre 1997, car la majorité des réfugiés avaient regagné leur pays de leur plein gré. En tout, 6 700 personnes, dont 450 anciens soldats du DSP, sont entrés en Zambie à cause du conflit, mais seuls 4 928 ont reçu une assistance. Les autres n'ont fait qu'utiliser la Zambie comme lieu de transit pour se rejoindre les endroits alors plus sûrs de la République démocratique du Congo. Le centre de transit pour les ex-combattants a lui aussi été fermé depuis, à la suite de départ spontané des réfugiés.

63. La situation politique dans certaines parties du Burundi et du Rwanda reste instable et on pense que les réfugiés de ces deux pays ne sont pas près de rentrer chez eux. De même, il n'est pas prévu de rapatriement volontaire massif vers la République démocratique du Congo dans un proche avenir, mais près de 3 000 réfugiés pourraient opter pour le retour en 1998, un fois qu'un cadre juridique aura été défini pour leur retour.

64. La mise en oeuvre du processus de paix angolais a avancé lentement, entravant ainsi les perspectives de retours massifs en 1997. Malgré un financement inférieur aux attentes pour l'opération de rapatriement en Angola, certaines personnes ont reçu une assistance au rapatriement spontané, sous la forme d'un petit colis d'aide à la réintégration. Cette forme d'aide limitée se poursuivra en 1998, et 16 000 réfugiés devraient en bénéficier.

65. Le Bureau participe activement à la révision de la législation nationale sur les réfugiés, ainsi qu'au développement de la capacité du gouvernement à traiter les problèmes de réfugiés. Le projet d'assistance juridique existant, qui est entièrement financé par le HCR, sera remis au gouvernement en 1998.

(c) Partenaires/dispositions d'exécution

66. Le Bureau du Commissaire pour les réfugiés, au sein du Ministère de l'intérieur, est l'organe gouvernemental majeur traitant avec le HCR et les réfugiés en Zambie. La Fédération luthérienne mondiale est le principal partenaire d'exécution du HCR dans les zones d'installation de réfugiés de Meheba et Mayukwayukwa. Africare met en oeuvre les programmes au centre de formation pour les réfugiés urbains. Le YMCA prend en charge le bien-être des réfugiés urbains, et exécute un projet de crédits. La participation de la Croix-Rouge de Zambie a été réduite au strict minimum, après la fermeture des deux centres de transit dans la province du nord.

(d) Budget

67. Les besoins budgétaires actuels pour 1998 représentent une légère augmentation par rapport à l'année précédente, en raison du retard pris par le rapatriement librement consenti en Angola et de la nécessité de renforcer parallèlement l'installation sur place et les opérations soins et entretien, notamment dans les domaines délicats de la santé et de la nutrition, du développement communautaire, de la formation professionnelle et des activités génératrices de revenus. Le coût des médicaments a également augmenté de 40 pour cent.

(e) Etat des postes

68. Le bureau de Mayukwayukwa a été fermé à la fin de 1997. Une présence réduite sur le terrain sera maintenue à Meheba pendant toute l'année 1998 et la délégation de Lusaka continuera à faciliter l'intégration sur place des réfugiés urbains et ruraux en Zambie, avec des responsabilités nouvelles pour le Zimbabwe. En conséquence, si le nombre total des postes est réduit, certaines des suppressions de postes prévues pour 1998 sont compensées par des créations de postes du fait des nouvelles responsabilités en matière de contrôle assignées à la Délégation du Zimbabwe. On escompte donc une dotation en personnel de 32 postes en Zambie en 1998 (par rapport à 36 au 1er janvier 1997).

(f) Rapports de contrôle

69. Un audit interne est prévu en 1998. Les partenaires d'exécution autres que le gouvernement sont sur le point de présenter leur rapport d'audit.

5. Zimbabwe

(a) Bénéficiaires

70. En décembre 1997, le Zimbabwe abritait 800 réfugiés urbains et 100 demandeurs d'asile. Les réfugiés viennent essentiellement du Rwanda, de Somalie, du Burundi et de la République démocratique du Congo.

(b) Faits nouveaux et objectifs

71. Le HCR a continué à renforcer les activités d'autosuffisance entreprises par les réfugiés en fournissant des fonds, des conseils techniques dispensés par des experts et une formation continue sur la manière de gérer de petites affaires. Il a également fourni une formation linguistique, des services de placement et d'emploi, d'éducation, une formation professionnelle et une orientation sociale.

72. On a craint qu'El Niño ne provoque une grave sécheresse en Afrique australe, comme en 1991/1992. Pour éviter que les dévastations et les souffrances humaines alors causées ne se reproduisent, la FAO, en coopération avec d'autres institutions des Nations Unies, a travaillé étroitement avec les gouvernements, les donateurs et les ONG à l'élaboration de plans d'intervention spéciale, afin de se préparer à d'éventuelles situations d'urgence.

(c) Partenaires/dispositions d'exécution

73. Le gouvernement, par le biais de l'Unité de services aux réfugiés du Département de l'assistance sociale au sein du Ministère du service public, du travail et des services sociaux, continue de mettre en oeuvre l'essentiel du projet de soins et entretien à l'intention des réfugiés urbains du Zimbabwe. La Commission catholique internationale pour les migrations (CCIM) reste le principal partenaire d'exécution pour la formation professionnelle, les activités génératrices de revenus et les programmes d'éducation en faveur des réfugiés urbains. Les services de réfugiés jésuites parrainent actuellement davantage d'étudiants réfugiés pour qu'ils puissent suivre un enseignement professionnel ou secondaire.

(d) Budget

74. Les dépenses effectuées au titre des Programmes généraux en 1997 ont été inférieures à celles de l'an dernier, notamment en raison de l'achèvement d'activités de construction au centre de transit de Waterfall en 1996. Le budget des Programmes généraux pour 1998 est légèrement supérieur à celui de 1997, car une allocation a été prévue pour la formation professionnelle et les activités génératrices de revenus.

(e) Etat des postes

75. La délégation de Harare compte actuellement dix postes, contre 15 début 1997. Le Représentant ayant été récemment réaffecté, il a été décidé de supprimer son poste, dans le cadre de la stratégie régionale de restructuration des opérations et de la présence du HCR dans la sous-région. Les fonctions administratives, du programme et de protection sont actuellement assurées par des agents locaux, sous la supervision de la délégation de Zambie. De nouvelles réductions d'effectifs sont envisagées en 1998 et 1999.

(f) Mise en oeuvre des politiques prioritaires (femmes, enfants et environnement)

76. La dégradation de l'environnement, en particulier le déboisement, causée par la présence antérieure des réfugiés mozambicains, a été une source de préoccupation grave pour le gouvernement. Bien qu'il n'ait pas été en mesure de fournir un appui direct aux efforts de réhabilitation, le HCR a continué d'appuyer le gouvernement dans ses travaux d'entretien de l'infrastructure existante dans les camps, afin d'éviter de nouvelles dégradations. Un projet de permaculture est exécuté par SAFIRE, une ONG qui s'occupe des zones qui ont souffert de la présence de réfugiés.

77. Le Club de formation professionnelle et d'activités génératrices de revenus des femmes, établi par l'intermédiaire de la Commission catholique internationale pour les migrations, continuera de promouvoir et d'encourager la participation des femmes réfugiées de milieu urbain. Le Club servira également de forum pour la thérapie de groupe et l'orientation sociale. Il est prévu d'organiser davantage de contacts avec les clubs locaux pour femmes en 1999, afin d'aider les femmes réfugiées à se réinsérer dans la communauté locale.

78. Afin de préserver les droits des enfants à l'éducation, le HCR continuera de compléter les services spéciaux aux enfants déjà fournis par la CCIM.

(g) Rapports de contrôle

79. Aucun rapport n'a été rédigé pendant la période considérée.

6. Afrique du Sud, Namibie, Swaziland, Botswana, Lesotho et Madagascar

(a) Bénéficiaires

Afrique du Sud

80. En 1997, le Gouvernement a reçu quelque 16 400 demandes d'asile. Au cours de l'année, environ 1 100 requêtes ont été acceptées et 1 200 ont été rejetées. A la fin de l'année, 21 700 dossiers étaient encore en suspens.

Namibie

81. A la fin 1997, la population réfugiée se composait d'Angolais (2 000), de personnes venant de la République démocratique du Congo (31), de la République du Congo (11), du Burundi (35), du Rwanda (20), du Libéria (8), du Malawi (1) et du Cameroun (1). Tous sont hébergés dans le camp d'Osire. Environ 560 réfugiés non assistés, venant essentiellement du Burundi, du Rwanda et de la République démocratique du Congo, vivent à Windhoek.

Swaziland

82. Au 31 décembre 1997, 600 personnes avaient obtenu le statut de réfugiés, tandis que 100 autres attendaient que leur cas finissent d'être étudié. La communauté des réfugiés se compose en majeure partie de jeunes hommes célibataires, dont la plupart sont d'origine urbaine et viennent de la région des Grands Lacs.

Botswana

83. La majorité des réfugiés au Botswana sont des Angolais (220), qui sont hébergés dans le camp de Dukwe. Les autres viennent de la République démocratique du Congo (28), de Somalie (15), du Burundi (12), d'Ouganda (6), du Mozambique (6), du Rwanda (5), d'Ethiopie (4), du Mali (3) et du Kenya (1).

Lesotho

84. Le Lesotho abrite 26 réfugiés reconnus comme tels et un petit nombre de demandeurs d'asile. Le HCR n'est pas régulièrement présent dans le pays, de sorte que les besoins des réfugiés sont pris en charge dans le cadre d'un accord conclu avec le PNUD.

(b) Faits nouveaux et objectifs

Afrique du Sud

85. L'assistance fournie par le HCR pour aider à traiter le grand nombre de demandes d'asile en attente et les migrants économiques dont le dossier a été rejeté et qui font abusivement appel à la procédure d'asile a jusqu'ici produit des résultats mitigés. Bien qu'à ce jour 10 645 cas aient été examinés par le Comité permanent chargé des questions de réfugiés, un nombre considérable de dossiers sont encore en suspens.

86. Malgré les diverses contributions du Bureau pour établir une législation sur les réfugiés, peu de progrès ont été accomplis en direction de l'élaboration d'une politique globale des réfugiés en Afrique du Sud. Toutefois, un nouveau projet de loi sur les réfugiés à été préparé par le Département de l'intérieur et devrait être adopté dans le courant de l'année.

87. Des progrès ont été faits dans le renforcement de forums en faveur des réfugiés et de la création d'un Consortium national des réfugiés, qui fournirait un cadre dans lequel réunir les ONG et autres parties prenantes aux problèmes des réfugiés, à des fins de consultation et de coordination. Cette structure devrait rendre plus efficace la fourniture d'une orientation sociale et d'une assistance aux réfugiés et aux demandeurs d'asile. La majorité d'entre eux ont réussi à s'intégrer partiellement, en se lançant de leur propre chef dans des activités d'autosuffisance, sans l'appui financier du HCR.

Namibie

88. Les modalités actuelles de fourniture d'une protection et d'une assistance aux demandeurs d'asile et aux réfugiés devront être sensiblement modifiées, pour que la stratégie visant à promouvoir l'autosuffisance des réfugiés urbains puisse être mise en place et ait quelques chances de succès. La première chose à faire pour aller dans ce sens est d'encourager le rapatriement librement consenti des réfugiés angolais. Une fois qu'une solution durable aura été trouvée pour eux, il ne restera plus d'un nombre limité de cas isolés, pour lesquels le coût par personne nécessaire au maintien d'une structure de réfugiés à Osire ne sera plus justifié.

Swaziland

89. Des progrès notables ont été accomplis dans les domaines de la défense de la cause des réfugiés, de la création de capacités au plan local et de la sensibilisation du public. Le HCR a également réussi de manière éclatante à renforcer les activités de coordination avec le groupe PARinAC et a pu lancer une lettre d'information trimestrielle qui a été largement distribuée tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

90. Malgré de multiples efforts, peu de progrès ont été accomplis en ce qui concerne la mise au point définitive du projet de loi sur les réfugiés.

Botswana

91. Alors que le rapatriement des Angolais constitue toujours la solution durable la plus souhaitable, certains pourraient envisager de rester au Botswana. Pour ce groupe, les activités agricoles et génératrices de revenus appropriées seraient préconisées, afin de faciliter l'emploi indépendant et éventuellement l'intégration sur place et la naturalisation.

Madagascar

92. Sur les 54 réfugiés éthiopiens qui étaient à Madagascar depuis 1994, 13 ont été réinstallés en Nouvelle-Zélande, 1 en Norvège, 1 au Royaume-Uni et 10 en Australie. Le dossier des autres est à l'étude, en vue de leur réinstallation soit au Canada soit aux Etats-Unis dans le courant de l'année 1998.

(c) Partenaires/dispositions d'exécution

93. Compte tenu des populations réfugiées relativement faibles se trouvant en Afrique australe, la plupart des programmes nationaux ont un seul partenaire d'exécution, à savoir CARITAS au Swaziland, le Conseil des Eglises en Namibie, le Conseil du Botswana pour les réfugiés de ce pays et la Société nationale de la Croix-Rouge en Afrique du Sud. Le HCR poursuit ses efforts pour promouvoir l'autosuffisance des réfugiés urbains en Afrique du Sud et, à cet égard, le Japanese Volunteer Centre a été invité à mettre en oeuvre un projet spécifique offrant une formation professionnelle à 400 réfugiés.

94. Le HCR a lancé des programmes formation intensive et de création de capacité pour les ONG en Afrique du Sud, au Malawi et en Zambie. La formation porte sur les droits de l'homme et le droit des réfugiés, la défense de leur cause, la communication et la collecte de fonds, ainsi que sur la gestion financière et des programmes.

(d) Budget

Afrique du Sud

95. Les dépenses de 1997 au titre des Programmes généraux ont été supérieures à celles de 1996, en raison du nombre de réfugiés reconnus comme tels et de la réorientation vers les activités génératrices de revenus. La légère augmentation du budget de 1998 reflète les besoins budgétaires pour 12 mois du Bureau du Directeur, partiellement budgétisés en 1997. L'assistance soins et entretien continuera à être fournie à quelque 5 370 réfugiés nécessiteux. En outre, 400 d'entre eux suivent une formation professionnelle, dans le cadre d'un projet financé par le gouvernement japonais.

Namibie

96. Le budget initial pour 1997 reposait sur l'hypothèse selon laquelle 1 000 réfugiés angolais rentreraient chez eux à la fin de l'année, ce qui réduirait ainsi la population réfugiée en Namibie à 1 110 personnes. Toutefois, en raison des retards pris dans le rapatriement, une augmentation du budget de 1997 a été requise, pour permettre de continuer à assister les réfugiés angolais pendant au moins six mois encore en 1997. Le budget 1998 a également été revu à la hausse, pour faire face à de nouvelles arrivées.

Swaziland

97. Des subventions en espèces ont été totalement supprimées et remplacées par des activités génératrices de revenus, ce qui a exigé une légère augmentation du budget de 1998.

Botswana

98. Le budget 1997 a été fortement réduit, car on s'attendait à ce que la majorité des Angolais optent pour le rapatriement librement consenti, faisant ainsi passer le nombre des bénéficiaires de 500 en 1996 à 235 en 1997. En outre, on pensait que ceux qui resteraient n'auraient pas besoin d'une assistance soins et entretien, dans la mesure où ils avaient débuté des activités génératrices de revenus en 1996. Cependant, ces réfugiés continuent d'être assistés, en attendant la mise en route du processus de naturalisation, qui a été acceptée par le gouvernement du Botswana. Le budget 1998 a donc été augmenté par rapport à celui de 1997. Cette augmentation sert aussi à constituer et renforcer la capacité du Conseil du Botswana pour les réfugiés, afin qu'il assume des responsabilités supplémentaires, notamment dans les domaines de la protection et de l'intégration sur place, lorsque le HCR se retirera progressivement, en décembre 1998.

Lesotho

99. Il n'est prévu aucun budget séparé pour les soins et l'entretien des réfugiés urbains en 1997, puisque l'assistance matérielle qui pourrait être nécessaire sera assurée directement depuis l'Afrique du Sud. Dès lors, seule une petite allocation pour les coûts d'exécution du programme a été incluse dans les budgets 1997 et 1998.

Madagascar

100. Les activités d'intégration sur place sont renforcées en 1998 pour les bénéficiaires non encore réinstallés; il a fallu pour cela une légère augmentation du budget en 1998 par rapport à 1997.

(e) Etat des postes

Afrique du Sud

101. La création du Bureau du directeur à Prétoria a été approuvée fin 1996 et s'est essentiellement effectuée par le redéploiement et le reclassement de postes existants. Le Bureau régional pour l'Afrique du Sud et le Bureau du directeur ont disposé de 36 postes en 1997, dont deux postes récemment créés d'administrateur chargé du contrôle des projets et d'assistant personnel.

Namibie

102. Un poste d'assistant au rapatriement a été créé à compter du 1er janvier 1997, pour conduire les activités liées au rapatriement en faveur des réfugiés angolais. Aucun changement n'est prévu en 1998.

Swaziland

103. Aucun changement n'est prévu concernant la dotation actuelle complémentaire de quatre postes.

Botswana

104. Le Botswana a enregistré une diminution progressive du nombre de postes et seuls trois postes d'agents locaux seront maintenus en 1998.

Lesotho

105. Les activités du HCR au Lesotho sont couvertes par le Bureau régional d'Afrique du Sud.

(f) Mise en oeuvre des politiques prioritaires (femmes, enfants et environnement)

106. A l'exception de la Namibie, la plupart des réfugiés urbains résidant en Afrique australe sont des hommes célibataires. Les femmes et les enfants ne représentent qu'un faible pourcentage de la population. Il convient toutefois de noter qu'une aide à l'éducation est fournie aux enfants réfugiés dans toute la région. En outre, les questions prioritaires concernant les femmes et les enfants, y compris la protection, l'accès aux denrées alimentaires, les soins médicaux, l'éducation ainsi que la participation des femmes à la prise de décisions font l'objet d'une attention soutenue dans l'ensemble du processus de planification et d'exécution du programme en Afrique australe.

Afrique du Sud

107. Le Diocèse catholique, fonctionnant sous l'égide d'un forum d'ONG parrainé par le HCR, continue d'aider les enfants réfugiés fréquentant l'école primaire et offre également des cours de langue anglaise aux femmes réfugiées. La Croix-Rouge sud-africaine, le partenaire d'exécution du HCR, a pris des dispositions pour que les femmes réfugiées reçoivent des soins médicaux gratuits dans les hôpitaux locaux. Un projet spécifique de confection, financé par le gouvernement canadien et mis en oeuvre par la Croix-Rouge sud-africaine a continué, en 1997, de bénéficier aux femmes réfugiées, essentiellement des Angolaises.

Namibie

108. Quelque 350 enfants réfugiés du camp d'Osire ont continué de recevoir une éducation élémentaire dans les écoles primaires et les jardins d'enfants, ainsi qu'une alimentation d'appoint. Des projets d'activités génératrices de revenus ont été mis en oeuvre à l'intention des femmes réfugiées, l'accent étant tout particulièrement mis sur le jardinage. Le projet spécial « les femmes dans le développement », destiné au femmes réfugiées du camp d'Osire et aux femmes namibiennes nécessiteuses, s'est poursuivi en 1997, moyennant un financement du gouvernement canadien. Les femmes réfugiées participent aux cours de langue et d'alphabétisation offerts dans le camp. Un programme de responsabilisation des femmes réfugiées par le biais du développement communautaire fonctionne depuis 1995.

Swaziland

109. La plupart des femmes réfugiées au Swaziland sont d'origine angolaise et bénéficient d'une assistance régulière, sous forme de soins et entretien, fournie dans la zone d'installation de Malindza. En outre, une quarantaine d'entre elles se sont organisées dans le cadre d'un projet tricot et couture, initiative qui a été soutenue par l'achat de machines à coudre. Les enfants réfugiés reçoivent une assistance pour fréquenter l'école primaire et les femmes réfugiées suivent des cours de langue.

Botswana

110. Tous les enfants réfugiés au Botswana ont bénéficié d'une aide à l'éducation en 1997. Les femmes réfugiées se sont organisées en groupes d'auto-prise en charge, mais les Angolaises ont manifesté peu d'intérêt pour ces activités, dans la mesure où elles allaient bientôt être rapatriées. En 1997, un nouveau projet à l'intention des femmes réfugiées a été mis en oeuvre par l'Université du Botswana, en collaboration avec le Conseil du Botswana pour les réfugiés. Certaines activités génératrices de revenus en faveur des femmes sont aussi actuellement déployées.

(g) Rapports de contrôle

111. Le Bureau régional a effectué des examens périodiques de la mise en oeuvre des conclusions et des recommandations du Service d'inspection et d'évaluation, pour assurer un suivi adéquat. Les commentaires et les observations du Bureau régional sur les conclusions de l'audit ont été soumis au Siège dans les délais prescrits et des plans détaillés ont été assignés aux unités concernées, afin que celles-ci mettent en place les actions appropriées à la mise en oeuvre des recommandations de l'audit.

(Note de l'éditeur : annexes statistiques ne figurent pas dans cette version en ligne.)