Journée mondiale du réfugié — Informations sur trois nouveaux naufrages en mer Méditerranée

Selon des informations reçues par le HCR, l'agence de l'ONU pour les réfugiés, trois nouveaux naufrages se sont produits hier soir en mer Méditerranée. Nous craignons la mort ou la disparition d'au moins 130 personnes.

Le premier, et le plus important de ces incidents, implique un bateau pneumatique qui a quitté la Libye le 15 juin et a commencé à prendre l'eau quelques heures à peine après avoir pris la mer. Selon les garde-côtes italiens et les quatre survivants — des ressortissants soudanais et nigérians – le bateau transportait au moins 133 personnes. 129 personnes sont portées disparues.

Le deuxième incident concerne un bateau transportant au moins 85 personnes qui s'est brisé en deux et a coulé. Selon les témoins du naufrage, il s'agissait de l'un des trois bateaux qui avaient quitté la Libye en soirée le 15 juin. Il avait à son bord de nombreuses familles avec des enfants. Les personnes disparues venaient de Syrie et de pays d'Afrique du Nord.

Un troisième naufrage se serait produit et aurait fait encore sept morts ou disparus. Les survivants ont été débarqués hier à Messine, en Sicile. Leur bateau avait quitté la Libye le 14 juin. Une Camerounaise enceinte a perdu son mari dans le naufrage.

Cette journée est la Journée mondiale du réfugié. Ces incidents rappellent les graves dangers auxquels sont confrontées les personnes qui sont forcées à fuir leurs pays à cause de la guerre ou de persécutions. Depuis le début de l'année, plus de 77 000 personnes ont tenté de traverser la Méditerranée pour se rendre en Europe. Cette traversée est la voie la plus dangereuse, celle dans laquelle personne ne se lance à la légère.

En dépit de l'héroïsme du travail de ceux qui participent aux secours en mer, le nombre de morts en mer Méditerranée ne cesse d'augmenter. Selon les rapports, quelque 2 000 personnes sont mortes ou portées disparues depuis le début de l'année. Tant de vies sont en jeu et le HCR, l'agence de l'ONU pour les réfugiés, lance une fois de plus un appel au renforcement des opérations de sauvetage et pour que des alternatives plus viables et plus sûres soient mises en place pour ceux qui ont besoin d’une protection internationale, pour que ces personnes ne soient pas contraintes d’entreprendre des traversées si dangereuses.

Il est également nécessaire d'engager davantage d'efforts pour répondre aux causes profondes de ces mouvements de populations vers la Libye, en trouvant notamment des solutions aux conflits et en réduisant la pauvreté.

Pour de plus amples informations sur ce sujet, veuillez contacter :

• À Genève, Cécile Pouilly, [email protected], +41 79 108 26 25
• À Rome, Carlotta Sami, [email protected], +39 335 679 47 46
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