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Heurts dans l'ouest de la Colombie, hausse des déplacements de populations

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Heurts dans l'ouest de la Colombie, hausse des déplacements de populations

Depuis mars, plus de 6000 personnes ont fui leurs foyers afin d'échapper aux affrontements armés entre des groupes illégaux qui luttent pour le contrôle territorial de l'ouest du département de Choco.
13 Mai 2016
Des déplacés indigènes appartenant à la communauté embera à Baudo, région de Choco, avril 2009. Photo d'archive.

GENÈVE, 13 mai (HCR) - En Colombie, le HCR a récemment observé une hausse du déplacement forcé dans le département du Chocó, à l'ouest du pays.

« A ce jour, le déplacement a surtout affecté les Afro-Colombiens et des communautés autochtones », a déclaré William Spindler, porte-parole du HCR lors d'un point de presse à Genève vendredi (13 mai). « Pour ces personnes, l'accès aux moyens d'existence, y compris la pêche, la chasse et l'agriculture, a été complètement coupé et leurs enfants ne peuvent plus aller à l'école », a-t-il ajouté.

L'ampleur de la situation a submergé la capacité des autorités locales à répondre aux besoins essentiels, y compris la nourriture, les soins de santé, le logement et le soutien psychologique. Le HCR travaille en étroite coordination avec les autorités colombiennes et d'autres agences humanitaires pour fournir une aide d'urgence et un soutien logistique aux communautés déplacées.

Le Gouvernement colombien finalise actuellement le dialogue pour le rétablissement de la paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), la principale force de guérilla dans le pays. Il a récemment annoncé le lancement de négociations officielles avec un autre groupe, l'Armée de libération nationale (ELN).

Lancé en 2012, le dialogue de paix vise à mettre un terme à plus de 50 ans de conflit armé avec les FARC, qui a généré près de sept millions de personnes déplacées et 350 000 réfugiés colombiens se trouvant principalement en Equateur et au Venezuela.

« Le HCR lance aujourd'hui un appel urgent à toutes les parties au conflit à garantir la sécurité de la population civile », a indiqué William Spindler. « Ceci inclue sans aucune base militaire dans ou à proximité des communautés civiles et ni aucun bombardement dans ces zones. Il est également essentiel de traiter les causes profondes des déplacements de populations, y compris le contrôle du territoire et des ressources. »

Il est essentiel de mettre fin au déplacement forcé des déplacés internes et des réfugiés colombiens pour établir une paix durable en Colombie et favoriser son redressement socio-économique.

Ne pas réintégrer les personnes déplacées et les rapatriés mettra en péril le succès de la fragile transition et augmentera le risque de nouveaux déplacements de populations.

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