Le déplacement de populations continue dans le centre de l'Iraq, l'aide est acheminée vers les communautés affectées
Le déplacement de populations continue dans le centre de l'Iraq, l'aide est acheminée vers les communautés affectées
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres se trouve en Iraq avec la délégation du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, avant de se rendre à la conférence d'annonces de contributions prévue demain au Koweït. Ce matin, ils se sont rendus au camp de réfugiés de Kawergosk près d'Erbil au nord de l'Iraq. Ils se sont entretenus avec des familles réfugiées et ont visité les installations d'hébergement. Kawergosk accueille 13 000 réfugiés syriens qui sont arrivés en août 2013, durant l'afflux d'environ 60 000 personnes survenu à cette période.
La région du Kurdistan iraquien fait partie des parties de la région qui sont actuellement le théâtre d'arrivées de Syriens. Les points de passage frontière depuis la Syrie y sont tous été fermés depuis la mi-septembre jusqu'à début janvier, lorsque le point de passage frontière de Peshkabour a été rouvert.
Depuis cette date, environ 5 000 personnes ont traversé la frontière et plusieurs centaines de Syriens arrivent désormais chaque jour, l'après-midi. Parmi eux, seulement 900 personnes environ ont été enregistrées auprès du HCR. Ces personnes sont transférées dans un centre de réception où elles reçoivent une aide de première nécessité, avant d'être transférées vers le camp de réfugiés de Gawilan par un moyen de transport assuré par l'OIM. D'autres personnes arrivées récemment voyagent par leurs propres moyens et rejoignent apparemment des proches à Erbil et Suleiymania. D'autres se dirigent vers Zakho et Dohouk.
Les autorités de la région du Kurdistan iraquien nous ont indiqué avoir adopté une approche flexible quant à ces arrivants. Les Syriens qui ne veulent pas rester dans le pays en tant que réfugiés peuvent séjourner pour une période allant jusqu'à sept jours ou contacter les autorités locales afin de légaliser un long séjour. Dans la région du Kurdistan iraquien, seulement 30 pour cent des réfugiés syriens séjournent dans les camps. Les autres vivent au sein de communautés hôtes. Actuellement l'Iraq accueille quelque 250 000 Syriens, dont environ 212 000 sont enregistrés en tant que réfugiés.
Parallèlement, dans le centre de l'Iraq, les agences des Nations Unies et le Ministère iraquien du déplacement et des migrations estiment qu'environ 70 000 personnes sont désormais déplacées par les combats et l'insécurité dans la province d'Anbar en Iraq. La plupart se trouvent aux environs de Falloujah et de Ramadi, mais les autorités d'autres provinces du centre et du nord signalent également l'arrivée de centaines de familles déplacées.
L'aide des Nations Unies et d'autres institutions partenaires a été acheminée vers certaines des communautés affectées depuis le 8 janvier. Hier, 12 autres camions transportant des articles de secours non alimentaires du HCR sont arrivés dans des banlieues de Falloujah. International Rescue Committee, la principale agence partenaire du HCR dans cette zone, procède actuellement à la distribution. En ce moment, l'insécurité et les difficultés d'accès rendent difficile l'acheminement de l'aide. Les Nations Unies plaident actuellement auprès du Gouvernement iraquien pour assurer un accès aux personnes déplacées et l'acheminement de l'aide humanitaire en toute sécurité.
Le déplacement de population dans le centre de l'Iraq a des répercussions sur d'autres régions du pays. Selon les autorités du Kurdistan iraquien, au nord du pays, quelque 14 000 personnes sont arrivées ces deux dernières semaines depuis Anbar. Le HCR travaille conjointement avec le gouvernement régional pour les héberger et évaluer leurs besoins immédiats. Bien que les personnes déplacées seraient principalement logées chez des proches ou séjourneraient à l'hôtel, nous retrouvons des familles qui vivent dans des maisons abandonnées et des bâtiments en construction. Ces familles ont besoin d'une aide d'urgence. À la demande des autorités du Kurdistan iraquien, le HCR et ses partenaires rénovent actuellement un centre de transit à Baharka pour accueillir davantage de personnes déplacées.