Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Le HCR appelle à un accès humanitaire en République centrafricaine

Articles et reportages

Le HCR appelle à un accès humanitaire en République centrafricaine

A Bangui, les combats et la violence sectaire de la semaine dernière ont déplacé 159 000 personnes. 450 personnes auraient été tuées dans la capitale et 160 autres à travers le pays.
13 Décembre 2013
Des civils déplacés ont trouvé abri dans une église à Bangui.

BANGUI, République centrafricaine, 13 décembre (HCR) - Le HCR a déclaré vendredi que la situation humanitaire en République centrafricaine continue de se dégrader avec des dizaines de milliers de personnes qui ont été contraintes de fuir leurs maisons à cause des violences.

Dans la capitale Bangui, les combats et la violence sectaire de la semaine dernière ont déplacé environ 159 000 personnes. Par ailleurs, 450 personnes auraient été tuées dans la capitale et 160 autres à travers le pays, selon la Société de la Croix-Rouge centrafricaine et le Conseil danois pour les réfugiés. Ces informations proviennent principalement de localités situées dans le nord-ouest de la République centrafricaine.

« A l'aéroport de Bangui, il y a 38 000 personnes. Il n'y a pas de latrines, ni d'installations sanitaires, ni d'abri contre la pluie ou le soleil. Les conditions sur place et ailleurs se détériorent », a indiqué un porte-parole du HCR.

Il a ajouté que quelque 12 000 personnes avaient trouvé abri dans l'enceinte de l'église Saint-Joseph dans la capitale, qui compte seulement un point d'eau. « La jeunesse locale a creusé des latrines et le HCR a fourni des bâches en plastique pour créer des espaces privatifs et d'autres où les gens peuvent se laver. Cependant, les personnes ont d'urgence besoin de vivres, d'abri, de savon et d'autres articles essentiels », a indiqué le porte-parole.

Parmi les déplacés, il y a 460 personnes qui ont besoin d'une aide médicale, y compris 101 femmes enceintes. Il y a déjà eu trois naissances.

A l'aéroport, le HCR a fourni des tentes à son organisation partenaire, Médecins Sans Frontières, qui gère une clinique. Un appui est également fourni à d'autres agences humanitaires, et le HCR travaille avec des agences soeurs des Nations Unies ainsi que des ONG pour accélérer les opérations d'aide humanitaire à travers la République centrafricaine. Une aide a déjà été distribuée à un petit nombre de bénéficiaires - 3 500 familles à Bangui et 3 000 autres à Bossangoa. Davantage d'aide est nécessaire.

« Nous appelons de nouveau toutes les parties à laisser l'aide humanitaire accéder aux personnes déplacées et à protéger les civils », a indiqué le porte-parole du HCR. De nombreuses informations font état de violences aveugles contre les civils, de recrutement d'enfants soldats, de violences sexuelles et à l'encontre des femmes, de pillages et de destructions de biens.

Une indication sur les troubles en République centrafricaine est la hausse la semaine dernière du nombre de personnes dans les pays voisins. La République démocratique du Congo a vu arriver près de 1 800 réfugiés principalement depuis Bangui : 1 457 à Zongo et plus de 300 à Libenge.

Les personnes arrivées à Libenge ont dû marcher pendant plusieurs jours avec leurs enfants pour rejoindre des villages situés en face de Libenge, d'où ils ont pris des bateaux pour traverser le fleuve Oubangui. Beaucoup sont arrivés épuisés après une marche de 200 kilomètres à travers la forêt. Avec ces nouveaux arrivants, on compte désormais environ 47 000 réfugiés centrafricains en RDC. Le HCR transfère les nouveaux arrivants vers deux camps - Mole (Zongo) et Boyabo (Libenge).

Le Congo enregistre également de nouveaux arrivants depuis la préfecture de Lobaye en République centrafricaine. Certains réfugiés ont indiqué aux employés du HCR que davantage étaient en route. Depuis mars, plus de 10 500 ressortissants centrafricains ont trouvé refuge au Congo. En tout, la crise en République centrafricaine a poussé plus de 70 000 réfugiés à rejoindre des pays voisins cette année.