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Conférence pour les réfugiés afghans : un rapatrié a foi en l'avenir

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Conférence pour les réfugiés afghans : un rapatrié a foi en l'avenir

En prévision de la conférence pour l'Afghanistan à Genève, un rapatrié évoque son espoir dans l'avenir après avoir vécu 18 ans en tant que réfugié au Pakistan.
27 Avril 2012
Fida Mohammed, un ancien réfugié rentré en Afghanistan l'an dernier, est convaincu que de meilleures perspectives d'emploi verraient davantage de réfugiés rentrer dans leur pays.

PESHAWAR, Pakistan, 27 avril (HCR) - La semaine prochaine, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés et la Suisse organisent une conférence internationale à Genève sur la situation des réfugiés afghans. La conférence sur « sur la stratégie de recherche de solutions pour les réfugiés afghans » discutera des façons d'aider les réfugiés afghans et d'améliorer leur réintégration en Afghanistan. Ghulam Sakhi était un réfugié au Pakistan pendant 18 ans jusqu'à son retour avec sa famille dans leur maison dans la province de Baghlan la semaine dernière. Pendant 10 ans, il avait travaillé dans une usine de la ville d'Harripur. A la fermeture de l'usine, Ghulam Sakhi est devenu ouvrier agricole. Ghulam et sa famille font partie de près de quatre millions de réfugiés afghans que le HCR a aidés depuis 2002 pour le retour en Afghanistan. Tim Irwin, chargé de communication senior au HCR, s'est entretenu avec Ghulam Sakhi avant son retour dans son pays depuis la ville de Peshawar, au nord du Pakistan.

Pourquoi rentrez-vous en Afghanistan aujourd'hui ?

Je rentre en Afghanistan car j'ai un emploi auprès d'une agence qui importe des équipements médicaux. Je rentre par mes propres moyens depuis le Pakistan à cause de mon travail. Avant, j'aurais fait les allers et retours entre le Pakistan et l'Afghanistan. Mais aujourd'hui, je rentre avec ma famille. J'ai deux fils. J'essaierai de leur trouver un travail dans une usine ou dans un hôpital pour qu'ils puissent avoir un salaire et reconstruire le pays.

Selon vous, quelle sera votre vie de retour dans votre pays ?

Et bien, il y a 20 ans, quand nous avons quitté notre pays, c'était la guerre. Mais depuis, la situation a beaucoup changé. J'espère, et si Dieu le veut, que la situation va encore s'améliorer. La communauté internationale travaille sur place avec nous. Ils nous aident et nous soutiennent. Avec leur soutien continu, l'Afghanistan se redressera. Le pays se relève.

Quels sont vos projets pour l'avenir ?

J'espère que nous progresserons dans notre entreprise doucement mais sûrement, que nous aurons de nouvelles opportunités pour mes fils et moi-même, tout comme d'autres personnes. Nous espérons que Dieu nous donnera la possibilité de gérer une entreprise et de servir notre pays.

Grâce au soutien continu de la communauté internationale, notre pays va encore se développer. Je ne peux pas dire ce qui se passera après 2014 [quand les troupes de l'OTAN auront quitté l'Afghanistan] si ce sera bien ou non pour le pays.

Pouvez-vous décrire votre vie en tant que réfugié au Pakistan ?

Tout se passait bien. Je vivais dans la paix et je louais une maison. Je travaillais ici. Mes enfants ont étudié à l'école. Et maintenant, mon départ est librement consenti et je suis heureux de partir.

Je suis vraiment de la population pakistanaise. Ils nous ont traités comme leurs frères et ne nous faisaient pas ressentir que nous étions des réfugiés.

Je ne sais pas si vous allez me croire. Nous sommes partis hier soir et tous nos voisins - des Pakistanais et des Pakistanaises - ont pleuré notre départ et nous ont aidés à charger le camion jusqu'à minuit. Je les ai remerciés pour leur hospitalité et je leur ai demandé pardon si je leur avais fait du mal. Ils m'ont souhaité bonne chance et nous ont dit adieu. Nous avons vraiment passé un bon moment ici.

Selon vous, qu'est-ce qui retient d'autres réfugiés afghans de rentrer en Afghanistan ?

Ils ne rentrent pas car les opportunités économiques sont meilleures ici. Certains conduisent des camions ou travaillent dans des usines. Davantage pourraient choisir de rentrer si les cartes d'enregistrement [délivrées par le Gouvernement aux réfugiés afghans et dont l'expiration est prévue à la fin 2012] ne sont pas renouvelées et que la police commence à les harceler.

Ils sont plus heureux ici qu'en Afghanistan, pensent-ils. Ici ils vivent en paix. Leurs enfants sont scolarisés. La plupart des réfugiés sont heureux ici.

Si vous pouviez envoyer un message à la conférence internationale pour les réfugiés afghans la semaine prochaine, quel serait-il ?

J'espère que, dans cette conférence, le HCR et la communauté internationale trouveront une solution permanente aux problèmes des réfugiés afghans.

Nous avons besoin de meilleures opportunités pour l'emploi à l'intérieur de l'Afghanistan. Une fois qu'elles seront en place, pourquoi irions-nous en Iran, au Pakistan ou dans d'autres pays ? Si nous pouvions gagner notre pain à la maison, nous n'avons pas besoin de rejoindre d'autres pays, de mettre nos vies en danger, de voyager en bateau ou de marcher dans la jungle.

Quand les conditions à l'intérieur de l'Afghanistan s'amélioreront, alors les réfugiés rentreront.

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