Le HCR aide un premier groupe de réfugiés ivoiriens à rentrer depuis le Libéria
Le HCR aide un premier groupe de réfugiés ivoiriens à rentrer depuis le Libéria
MONROVIA, Libéria, 25 octobre (HCR) - Le HCR a facilité le retour d'un premier groupe de réfugiés ivoiriens qui ont choisi le rapatriement volontaire depuis le Libéria, où ils avaient trouvé abri pendant le conflit en Côte d'Ivoire après les élections présidentielles de 2010.
Un convoi de 12 véhicules transportant 118 personnes a quitté le camp de réfugiés de Solo dans le comté de Grand Gedeh au Libéria vendredi, dans le cadre d'une opération organisée par le HCR et la Commission du Libéria sur la réinstallation et le rapatriement des réfugiés (LRRRC). Les informations publiées précédemment faisaient état par erreur d'un nombre de 114 rapatriés.
Les réfugiés transportés de l'autre côté de la frontière vers Toulepleu, le centre de transit le plus proche en Côte d'Ivoire, ont reçu des biscuits à haute teneur en protéines et de l'eau avant de quitter le camp.
Le voyage de 105 kilomètres depuis le camp de Solo vers le centre de transit a duré environ quatre heures. Depuis, les réfugiés sont rentrés dans leurs villages de Bloléquin, Touleupleu, Doukoué et Guiglo en Côte d'Ivoire.
Certains des réfugiés ont expliqué leur choix de rentrer chez eux par l'amélioration de la situation de sécurité, alors que d'autres rentraient pour que leurs enfants puissent aller à l'école. D'autres ont cité des questions d'emploi ou la participation aux prochaines élections législatives prévues en décembre prochain.
« Le HCR n'oeuvre pas actuellement à la promotion des retours mais l'accord tripartite est désormais opérationnel », a indiqué Robert Tibagwa, le Représentant adjoint du HCR au Libéria, en faisant référence à un accord sur le rapatriement volontaire signé en août dernier. « Nous continuerons à travailler avec nos partenaires pour aider les réfugiés qui souhaitent rentrer. »
On estime qu'il y a actuellement près de 163 200 réfugiés ivoiriens au Libéria, dont environ 156 700 sont arrivés depuis novembre 2010. Plus de 6 500 d'entre eux vivent dans le pays depuis 2003.
Des mouvements de violence ont éclaté en Côte d'Ivoire lorsque l'ancien Président Laurent Gbagbo a refusé de se désister après avoir perdu les élections de novembre 2010, certifiées par l'ONU, au profit d'Alassane Ouattara, qui a prêté serment après la reddition de Laurent Gbagbo en avril.