Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Les victimes du séisme au Pakistan rentrent chez elles après une longue saison hivernale dans des camps temporaires

Articles et reportages

Les victimes du séisme au Pakistan rentrent chez elles après une longue saison hivernale dans des camps temporaires

Les quelque 100 000 personnes qui avaient été déplacées par le tremblement de terre dévastateur survenu en octobre dernier au Pakistan ont quitté les camps temporaires où elles s'étaient installées. Tandis que la phase d'urgence de l'opération massive de secours approchait de son terme le mois dernier, les déplacés ont commencé à regagner leurs villes, villages et maisons. Au total, 57 camps ont déjà été fermés. Toutefois, environ 55 000 personnes sont toujours hébergées dans quelque 99 camps.
5 Mai 2006
Un employé de l'UNHCR sur le terrain visite le village très endommagé de Ghannol, dans la Province frontière du Nord-Ouest. Il s'entretient avec une famille récemment rentrée d'un camp de secours, qui avait été établi à Balakot suite au tremblement de terre.

ISLAMABAD, Pakistan, 5 mai (UNHCR) - Au Pakistan, les quelque 100 000 personnes qui avaient été déplacées par le tremblement de terre dévastateur d'octobre dernier ont quitté les camps temporaires où elles s'étaient installées. Au cours du dernier mois, la phase d'urgence de l'opération massive de secours a touché à sa fin. Les déplacés ont, quant à eux, commencé à regagner leurs villes, villages et maisons.

Vendredi, le bureau de l'UNHCR à Islamabad nous a informés que jusqu'à présent 57 camps établis suite au tremblement de terre avaient été fermés. Environ 55 000 personnes sont toujours hébergées dans les quelque 99 camps encore ouverts.

Ces retours continuent à un rythme soutenu. Ils font suite à l'annonce faite par le gouvernement un peu plus tôt cette année que la fermeture des camps de secours commencerait en mars.

L'UNHCR a versé 2,25 millions de dollars pour soutenir le travail de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) visant à faciliter le retour volontaire des déplacés internes, dans la dignité et la sécurité, depuis les camps de secours vers leurs villages. Selon un accord signé le mois dernier, l'UNHCR financera, pour une partie conséquente, les activités menées par l'OIM dans le cadre du Plan d'action des Nations Unies, pour assurer une surveillance médicale et des moyens de transport aux survivants du tremblement de terre. Le projet a démarré en avril et durera jusqu'à la fin août.

« Inévitablement, certaines personnes vulnérables ne pourront pas rentrer chez elles immédiatement pour différentes raisons », a indiqué Michael Zwack, le représentant adjoint de l'UNHCR au Pakistan et chef du « groupe d'approche concertée » sur la gestion des camps dans le cadre de l'effort de secours des Nations Unies. « Parmi ces personnes, figurent des orphelins, des veuves et des handicapés ; d'autres ont perdu leurs terres ou sont venues de villes qui, comme Balakot, se trouvent sur des lignes de fracture et doivent être déplacées. Il est extrêmement important que ces personnes vulnérables continuent à être assistées jusqu'à ce que des solutions durables soient trouvées pour elles. »

Dans la Province frontière du Nord-Ouest, les autorités ont maintenu trois camps (Siran Sialkot, Gari Habibullah et Meira) pour les personnes vulnérables. Dans la province du Cachemire pakistanais, au moins deux camps (Thori Park et Mera Tanolia) ont également été conservés pour accueillir ces groupes. L'UNHCR fournit les ressources nécessaires (voitures, équipements de bureau) et assure la formation (gestion des camps) des autorités civiles pour les aider à gérer et assister les groupes restants dans ces camps.

L'UNHCR fournit aussi des fonds à la Commission Internationale Catholique pour les Migrations (CICM), pour mener des programmes de formation professionnelle dans certains camps, destinés en particulier aux personnes extrêmement vulnérables. A travers des cours comme la couture, la broderie, la plomberie ou la maçonnerie, les personnes formées devraient devenir autosuffisantes avant le retour dans leurs villages.

Par Fatma Bassiouni à Islamabad