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Le Secrétaire général de l'ONU se félicite de l'engagement du HCR pour les déplacés internes dans le monde

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Le Secrétaire général de l'ONU se félicite de l'engagement du HCR pour les déplacés internes dans le monde

Le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, s'est félicité ce jeudi de l'engagement du HCR visant à optimiser et à renforcer l'assistance aux millions de déplacés internes à travers le monde. Pour lui, il s'agit d'une phase capitale dans les efforts déployés par les Nations Unies pour mieux répondre aux besoins énormes des personnes déracinées à l'intérieur de leur propre pays.
6 Octobre 2005
Le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a appelé les gouvernements à soutenir l'UNHCR dans son engagement en faveur des personnes déplacées tout particulièrement dans les domaines de la protection, de la construction d'abris et de la gestion des camps.

GENEVE, 6 octobre (UNHCR) - Ce jeudi, le Secrétaire général, Kofi Annan, a salué l'engagement de l'UNHCR visant à optimiser et à renforcer l'assistance aux millions de déplacés internes à travers le monde. Pour lui, il s'agit d'une phase capitale dans les efforts déployés par les Nations Unies pour mieux répondre aux besoins des personnes déracinées à l'intérieur de leur propre pays.

S'adressant au Comité exécutif, l'organe directeur de l'UNHCR composé de 68 nations, Kofi Annan a déclaré que fournir une aide plus prévisible et efficace à certaines personnes parmi les plus démunies au monde reste un défi humanitaire extraordinaire.

« Si cela nécessite une redistribution des tâches, la création de nouveaux partenariats et l'ajustement des arrangements institutionnels, nous le ferons », a-t-il déclaré dans une très large audience, au siège des Nations Unies en Europe. « Les déplacés internes ne peuvent être considérés comme une catégorie de deuxième ordre de personnes à protéger. »

Il y aurait 25 millions de personnes déplacées internes dans le monde qui reçoivent peu ou pas d'aide, contrairement aux réfugiés qui ont traversé des frontières internationales et qui sont protégés par une Convention internationale.

Lundi, le Coordinateur dirigeant des secours d'urgence des Nations Unies, Jan Egeland, et le Haut Commissaire pour les réfugiés, António Guterres, ont esquissé ce qu'ils décrivent comme une « proposition capable d'éliminer les obstacles » : elle permettrait une réaction plus efficace, moins coûteuse et plus prévisible grâce à une collaboration renforcée. L'approche proposée permettrait de donner plus de responsabilités aux agences humanitaires des Nations Unies qui ont une compétence spécifique dans certains secteurs, responsabilités pour lesquelles elles devraient rendre des comptes. L'UNHCR, par exemple, serait à la tête d'un regroupement d'agences en charge de la protection, de la gestion et de la coordination des camps ainsi que de l'hébergement d'urgence.

L'UNHCR a pour mission de prendre soin des réfugiés à travers le monde, c'est-à-dire des personnes qui ont fui la persécution et les conflits et qui ont traversé des frontières internationales. Même si l'agence a, au cours de ces 20 dernières années, participé à plus de trente opérations d'aide aux déplacés internes, elle a dû le faire de façon sélective, comme l'a décrit António Guterres. Le Haut Commissaire a lancé un appel pour que l'UNHCR devienne un partenaire plus engagé dans les efforts conjoints des Nations Unies pour aider les déplacés internes.

« Je me félicite de l'engagement de l'UNHCR qui renforce ses efforts pour protéger les déplacés internes et assume un rôle dirigeant pour l'hébergement d'urgence et la coordination des camps », a déclaré Kofi Annan. « Cet engagement est une étape capitale dans nos efforts pour répondre aux demandes régulières de l'Assemblée générale d'améliorer le caractère prévisible de notre action dans un domaine où cela faisait défaut. De plus, l'UNHCR va y contribuer sans se détourner de ses responsabilités envers les réfugiés qui ont franchi des frontières. J'appelle le Comité exécutif à reconnaître les efforts de l'UNHCR pour réformer le système d'action humanitaire, et à aider l'agence pour les implications de ces efforts au niveau financier et des ressources à sa disposition. »

Certains observateurs ont envisagé la possibilité que l'engagement de l'UNHCR envers les déplacés internes puisse le détourner de sa mission première, la protection des réfugiés et des autres personnes qui relèvent de la compétence de l'agence - une population qui compte aujourd'hui plus de 19 millions de personnes.

« Permettez-moi de vous assurer que cette décision n'a pas été prise à la légère », a déclaré jeudi le Secrétaire général aux membres du Comité exécutif. « Nous sommes conscients de la lourde tâche qui incombe à l'UNHCR. Cependant, ce qui est important, c'est que les déplacés internes ont également des besoins. Or, par le passé, nous avons eu tendance à attendre qu'une crise apparaisse pour nommer une agence à la tête des opérations, que ce soit l'UNICEF, le PAM ou l'UNHCR. La décision deviendra plus systématique : laissons l'UNHCR diriger les opérations en nous assurant que nous lui fournissons tout le soutien nécessaire. J'espère que les gouvernements nous soutiendront dans cet effort ... »

Le Secrétaire général a souligné que la communauté internationale ne peut continuer à ignorer la situation dramatique des personnes déplacées internes. Si nous n'aidons pas les gouvernements suffisamment tôt à répondre à des problèmes de déplacement interne, la situation peut s'aggraver et conduire, entre autres, à des mouvements de réfugiés vers les pays voisins qui peuvent s'avérer extrêmement complexes et déstabilisants.

« C'est ainsi que nous voyons les choses », a déclaré Kofi Annan. « Mais permettez-moi de vous assurer que nous sommes conscients du fait qu'il ne faut pas surcharger l'UNHCR, et je suis sûr que, si cela devait arriver, [le Haut Commissaire, António Guterres] serait le premier à lever le doigt et à dire protester. »

Lundi, António Guterres a parlé des conditions de l'engagement de l'UNHCR.

« Il y a deux conditions claires pour permettre l'intervention de l'UNHCR pour les personnes déplacées internes à la demande du Coordinateur humanitaire, avec l'assentiment du pays concerné : que nous préservions le droit des populations concernées à demander et à recevoir l'asile, et que nous recevions des fonds supplémentaires. Nous reconnaissons notre rôle dans la mobilisation de ressources pour les déplacés internes, mais nous ne pouvons pas utiliser à cet effet l'argent destiné à notre travail avec les réfugiés », a-t-il déclaré.

L'UNHCR et ses partenaires auraient accès à un Fonds d'urgence renouvelable pour les crises humanitaires. Ce Fonds a déjà reçu des promesses de don pour un montant supérieur à 150 millions de dollars. Le Fonds garantirait que les agences puissent recevoir les sommes promises dans les trois à quatre jours qui suivent une crise, ce qui permettrait une réponse rapide lors de situations d'urgence.