Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

António Guterres demande un soutien accru pour les pays accueillant les réfugiés iraquiens

Articles et reportages

António Guterres demande un soutien accru pour les pays accueillant les réfugiés iraquiens

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres lance un appel urgent pour un soutien international plus important envers la Jordanie, la Syrie et les autres nations qui ont fait « un énorme sacrifice » en acceptant des centaines de milliers d'Iraquiens déplacés par la violence dans leur pays.
7 Février 2007
Le logement au confort spartiate d'une famille de déplacés iraquiens à Amman, une ville où se trouverait un grand nombre d'Iraquiens.

AMMAN, Jordanie, 7 février (UNHCR) - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres a lancé mercredi un appel urgent pour un soutien international plus important envers la Jordanie, la Syrie et les autres nations qui ont fait « un énorme sacrifice » en acceptant des centaines de milliers d'Iraquiens déplacés par la violence dans leur pays.

Pendant la troisième étape de sa mission régionale d'une semaine en Arabie saoudite, au Koweït, en Jordanie et en Syrie, António Guterres a déclaré aux journalistes que les déplacements en Iraq avaient causé le plus grand mouvement de population au Moyen Orient depuis que les Palestiniens ont quitté Israël en 1948.

« La Jordanie est un pays d'accueil extrêmement généreux envers les Iraquiens », a dit le Haut Commissaire, en ajoutant qu'environ 750 000 déplacés vivaient dans ce pays de 5,8 millions d'habitants. « Les Iraquiens sont arrivés à des moments différents et dans des circonstances différentes, mais beaucoup d'entre eux ont besoin de protection et d'assistance. »

Le mois dernier, l'UNHCR a lancé un appel de 60 millions de dollars pour le financement de ses programmes en faveur des réfugiés et des déplacés qui se trouvent en Iraq, en Syrie, au Liban, en Turquie et en Iran. Le Haut Commissaire a indiqué avoir eu mercredi des « échanges fructueux » avec plusieurs représentants des autorités jordaniennes, dont le Ministre des affaires étrangères et de l'intérieur et le Premier Ministre, Marouf Bakhit.

« Je lance un appel fort en direction de la communauté internationale pour qu'elle apporte son soutien non seulement aux activités de l'UNHCR, mais également aux pays qui font d'énormes sacrifices, particulièrement la Jordanie et la Syrie », a-t-il déclaré.

« La pression exercée sur la société, sur les ressources et les infrastructures, sur les systèmes sociaux et éducatifs est énorme. Les sacrifices faits par ces pays sont remarquables et la communauté internationale doit assumer pleinement ses responsabilités en leur fournissant son soutien. »

Dans le cadre de cet effort pour obtenir davantage de soutien de la part des pays du monde entier, António Guterres a annoncé que l'UNHCR allait organiser une conférence internationale à Genève au printemps pour répondre aux problèmes humanitaires liés au déplacement en Iraq et dans la région.

« Ce problème a été négligé par la communauté internationale, alors nous convoquons une conférence à Genève en avril », a-t-il indiqué.

« Nous nous préoccupons ... non seulement de nos activités mais aussi du fait que les pays déployant de si grands efforts pour la protection et l'assistance des réfugiés et des autres personnes déplacées reçoivent un soutien significatif de la part de communauté internationale.

« La communauté internationale doit se mobiliser pour fournir ce soutien car le fardeau doit être partagé de façon équitable et efficace. Un nombre limité de pays paient un très lourd tribut pour la protection de ces personnes en détresse », a-t-il ajouté.

António Guterres a indiqué qu'il est essentiel qu'un « espace de protection » soit garanti pour les Iraquiens et que, par ailleurs, la sécurité et d'autres préoccupations légitimes des pays hôtes soient aussi reconnues et gérées.

Seule une solution politique en Iraq pourrait résoudre le problème, permettant aux Iraquiens de rentrer et de reconstruire leur vie.

« Nous ne sommes pas médecins, nous sommes seulement des infirmiers », a expliqué António Guterres. « Nous ne pouvons pas soigner la maladie ; la maladie est politique et le traitement est politique. Nous ne pouvons mener aucune activité politique. Nous sommes une agence humanitaire, alors nous continuerons à soigner seulement les symptômes. Pour soigner les racines du mal, il faut restaurer la stabilité et la sécurité en Iraq et ceci ne se fera qu'avec l'engagement des Iraquiens et de la communauté internationale dans son ensemble. »

Interrogé sur la réinstallation des Iraquiens dans des pays tiers, le Haut Commissaire a indiqué que la communauté internationale commençait à adopter une attitude plus positive à l'égard de ce problème. Mais il a aussi expliqué que la réinstallation constitue toujours une solution limitée, destinée seulement aux personnes les plus vulnérables.

Le logement au confort spartiate d'une famille de déplacés iraquiens à Amman, une ville où se trouverait un grand nombre d'Iraquiens.

« Je peux affirmer que nous avons reçu récemment une réponse très positive, à la fois des Etats-Unis et d'autres pays de réinstallation », a-t-il dit. « Nous sommes convaincus que la communauté internationale est en train d'adopter une attitude plus positive concernant la réinstallation possible d'Iraquiens et qu'elle va coopérer activement avec différents pays. »

Par Ron Redmond à Amman, Jordanie