Relocalisation de plus de 31 000 réfugiés soudanais au Tchad
Relocalisation de plus de 31 000 réfugiés soudanais au Tchad
ABECHE, Tchad, 20 avril 2004 (UNHCR) - L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés et ses partenaires ont transféré 31 100 réfugiés soudanais dans cinq camps à l'Est du Tchad après que ces derniers ont fui le conflit qui fait rage dans l'Ouest du Soudan. Des milliers d'autres personnes attendent de les suivre avant que ne débute la saison des pluies fin mai.
L'UNHCR a lancé mi-janvier une opération de relocalisation d'urgence afin d'assister les 110 000 réfugiés soudanais. Ces derniers vivent le long de la frontière tchado-soudanaise et doivent faire face à des incursions de milices et à des conditions désertiques très difficiles.
L'opération a été renforcée de manière à réinstaller plus de 1 000 réfugiés par jour dans des camps à l'Est du Tchad, où ils pourront bénéficier d'une aide adéquate.
Lundi, le camp de Farchana comptait 7 242 réfugiés ; 6 838 autres personnes se trouvent à Kounoungo, 6 495 à Touloum, 5 637 à Iridimi et enfin 4 897 à Goz Amer.
Au total, l'UNHCR espère reloger au moins 60 000 personnes avant que ne commence la saison des pluies prévue pour fin mai ou début juin. Les pluies diluviennes rendront les routes impraticables aux camions lourds et empêcheront ainsi le déplacement des réfugiés et leur approvisionnement dans les zones frontalières.
La saison des pluies débutant plus tôt au Sud, l'UNHCR s'occupe en priorité des transferts concernant la partie sud de la bande frontalière où se sont installés les réfugiés. Les réfugiés présents dans cette zone seront déplacés dans le camp de Goz Amer et dans un nouveau site au moins qui reste encore à identifier.
L'Agence et son partenaire local CNAR (Commission pour l'Accueil et la Réinsertion des Réfugiés) ont récemment achevé l'enregistrement de 20 132 réfugiés à Mouyaye, Daguessa et Ade.
L'enregistrement se poursuit également à Tissi, où les autorités locales estiment que 10 000 réfugiés venant de la région soudanaise du Darfour ont traversé la frontière l'an dernier. Nombre d'entre eux vivent avec la population tchadienne, beaucoup appartiennent en effet à la même famille. 1 000 d'entre eux ont déjà exprimé leur souhait d'être relogés plus à l'intérieur des terres.
Au même moment, au Nord-Est du Tchad, les réfugiés arrivent toujours par leurs propres moyens aux camps d'Irimi et de Touloum. Des groupes de 50 réfugiés sont arrivés à pied où à dos d'âne après deux jours de marche depuis la frontière.
Selon les équipes sur le terrain, de nouvelles arrivées spontanées sont encore à prévoir, ce qui souligne la nécessité d'ouvrir de nouveaux sites. Les experts explorent sans cesse de nouvelles zones pour installer des camps. L'approvisionnement en eau reste une priorité.