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Fermeture des camps à la frontière pakistanaise prévue d'ici septembre 2004

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Fermeture des camps à la frontière pakistanaise prévue d'ici septembre 2004

20 Avril 2004
Le camp de Roghani dans la région pakistanaise de Balochistan est l'un des 13 « nouveaux » camps qui sera fermé d'ici septembre 2004.

ISLAMABAD, 20 avril 2004 (UNHCR) - Ruud Lubbers, le Haut Commissaire de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a terminé sa mission en Afghanistan en annonçant la fermeture, d'ici septembre 2004, de tous les « nouveaux » camps situés près de la frontière afghano-pakistanaise.

Lundi, lors d'une conférence de presse à Islamabad, il a déclaré : « Nous devons être plus fermes et plus clairs sur la nécessité de fermer certains camps. Je pense particulièrement aux camps de la frontière de Chaman [dans la province de Balochistan], mais aussi aux camps dits « nouveaux » situés à la frontière Nord-Ouest de la province ».

Les « nouveaux » camps ont été mis en place au Pakistan près de la frontière pour accueillir les personnes qui fuyaient la guerre en Afghanistan après les attentats aux Etats-Unis du 11 septembre 2001. Depuis, la plupart de ces réfugiés sont rentrés chez eux ; 200 000 Afghans vivent cependant toujours dans ces camps.

La déclaration du Haut Commissaire va accélérer l'opération en cours de fermeture de ces camps, le dernier étant le camp de Shalman près du passage de Khyber au Pakistan.

C'est au regard de la situation actuelle que Ruud Lubbers a pris la décision de fermer ces camps d'ici septembre. En effet, il existe bien un risque que des forces opposées au gouvernement afghan, comme les Talibans ou Al-Quaida, puissent trouver refuge dans ces camps frontaliers et y recruter des gens.

« Nous pensons qu'il n'est pas bon de maintenir une telle situation dans ces camps, ce n'est pas bon pour les gens qui y vivent ; ce n'est pas bon non plus pour le Pakistan ou bien encore l'Afghanistan » a-t-il déclaré.

Les 200 000 personnes concernées continueront de recevoir de l'aide après leur retour en Afghanistan. Selon M. Lubbers, la situation économique du pays a connu une nette amélioration depuis sa visite de l'année passée.

On compte environ 1 000 000 de réfugiés afghans qui vivent dans 200 « anciens » camps au Pakistan. Ils ont fui l'Afghanistan pendant la guerre civile qui a duré 25 ans. Il est cependant impossible de connaître le chiffre exact des personnes vivant au Pakistan hors de ces camps, dans les zones urbaines par exemple.

Depuis le lancement de l'opération de rapatriement volontaire par l'UNHCR en mars 2002, environ 2 000 000 d'Afghans sont revenus du Pakistan, dont 60 000 durant les sept dernières semaines. Les rapatriés ont reçu une bourse de voyage allant de 3 à 30 dollars selon leur destination finale, à laquelle s'ajoute une allocation de 8 dollars qui se subsitue à la nourriture et aux autres moyens de subsistance fournis les années précédentes.

Le Haut Commissaire espère qu'après l'expiration de l'accord tripartite entre l'UNHCR et les gouvernements afghans et pakistanais en mars 2006, d'autres arrangements, des permis de travail par exemple, pourront être finalisés en faveur des Afghans restés au Pakistan ; un tel accord économique bénéficierait aux deux pays.

Après un voyage de huit jours pour réévaluer la situation des réfugiés afghans en Iran, en Afghanistan et au Pakistan, M. Lubbers a quitté mardi le Pakistan pour regagner Genève.