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Le HCR cherche 75 millions de dollars pour venir en aide aux victimes du tsunami

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Le HCR cherche 75 millions de dollars pour venir en aide aux victimes du tsunami

6 Janvier 2005
Une femme qui a perdu sa maison dans la catastrophe attend des nouvelles de sa famille dans un camp à Katugoda, près de Galle, dans le sud du Sri Lanka.

GENEVE, 7 janvier (HCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés, qui assume un rôle sans précédent dans l'aide aux sinistrés, a lancé aujourd'hui un appel de 75 millions de dollars sur une période de 6 mois pour fournir aux centaines de milliers de victimes de la catastrophe en Asie du Sud-est un abri, des produits non alimentaires de première nécessité, ainsi qu'un support logistique.

Cette opération du HCR, qui s'étend de l'Indonésie au Sri Lanka et à la Somalie, fait partie d'un « appel éclair » de 977 millions de dollars lancé jeudi à Jakarta par Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies.

Jeudi, à Genève, Ruud Lubbers, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a déclaré que « le soutien international et l'élan de solidarité qui ont suivi la catastrophe sont particulièrement impressionnants ». « Le HCR est à pied d'oeuvre sur le terrain depuis la journée même du 26 décembre, et nous avons déjà alloué une partie considérable de nos réserves d'urgence. A présent, nous avons besoin de l'action rapide de nos gouvernements donateurs pour pouvoir disposer de fonds pour ce travail urgent et continuer notre action. Des vies en dépendent. »

Les activités du HCR, qui s'intègrent dans l'effort général des Nations Unies d'aide aux victimes de la catastrophe, se concentreront sur la mise à disposition d'abris d'urgence et de logements à plus long terme, ainsi que de produits non alimentaires essentiels, tels que des couvertures, des ustensiles de cuisine et des bidons. Le HCR prend aussi en compte la problématique de la logistique et des transports afin que l'aide d'urgence atteigne réellement ceux qui en ont besoin.

Au même moment, l'agence a souligné qu'elle ne détournerait pas les ressources nécessaires à ses activités de base, l'aide et la protection des réfugiés qui fuient la persécution et les combats. Comme l'a déclaré Janet Lim, la Directrice du bureau du HCR pour l'Asie et le Pacifique, la réaction du HCR à la catastrophe « n'est pas faite au dépens de notre capacité à intervenir dans les situations d'urgence pour les réfugiés ailleurs dans le monde ».

Lors de sa rencontre à Genève avec les représentants des pays donateurs, Madame Lim a pressé les pays qui apportent traditionnellement un soutien financier au HCR de s'assurer que « leur générosité ne porterait pas préjudice aux réfugiés qui, à travers le monde, ont besoin de soins et de protection ».

Le Haut Commissaire assistant, Kamel Morjane, qui supervise toutes les opérations internationales de terrain du HCR, était jeudi à Jakarta pour la réunion entre les dirigeants des puissances mondiales. Il devait également se rendre vendredi dans la province indonésienne d'Aceh, particulièrement touchée par le tsunami, en compagnie du Secrétaire général Kofi Annan et d'autres membres de l'équipe des Nations Unies.

La participation du HCR dans l'aide aux victimes de catastrophes naturelles est une exception. Le mandat spécifique de l'agence est de protéger et d'aider les réfugiés fuyant la persécution et les violences. Ainsi, alors qu'il a répondu à de nombreuses situations d'urgence pour les réfugiés causées par l'homme au cours des 5 dernières décennies, c'est la première fois que le HCR met sur pied une opération d'envergure en raison d'une catastrophe naturelle.

Pour Monsieur Morjane, « l'énormité de cette crise exige de nous tous une contribution en expertise et en ressources. C'est ce que le HCR est en train de faire à la demande du Secrétaire général, en s'intégrant dans la réaction globale des Nations Unies. Le HCR a une longue expérience en Somalie, en Indonésie et au Sri Lanka. Il est donc logique que nous utilisions notre savoir, nos moyens et notre savoir-faire pour aider ces trois pays. »

L'appel général des Nations Unies, rendu public jeudi, couvre une période de 6 mois pour les besoins en aide d'urgence d'une population estimée à 5 millions de personnes aux Maldives, au Sri Lanka, aux Seychelles et en Somalie.

Les responsabilités spécifiques du HCR comportent un programme de 60 millions de dollars en Indonésie pour le relogement temporaire et à plus long terme ainsi que des produits non-alimentaire de première nécessité pour 175 000 personnes sur les côtes ouest d'Aceh, dévastées par le tsunami.

Au Sri Lanka, l'appel du HCR demande 15 millions de dollars pour couvrir les besoins en logement et en produits de première nécessité de 100 000 personnes. Il vise également à étendre le réseau logistique et de distribution de l'agence pour atteindre plus de 800 000 déplacés.

Avant le tsunami, le HCR venait en aide à 390 000 personnes au Sri Lanka : des personnes déplacées suite au conflit et des réfugiés rentrés chez eux. Le HCR, qui est actif à Sri Lanka depuis les 20 dernières années, a déclenché ses opérations le jour même du tsunami en distribuant des nattes en plastique et d'autres produits de premier secours aux personnes dont les maisons avaient été emportées par la vague.

En Somalie, le HCR demande une somme de départ de 500 000 dollars pour aider les zones les plus touchées en leur fournissant des provisions de produits de première nécessité et des matériaux pour loger 5 000 ménages. Cette somme couvrira une première période de 3 mois avant une estimation plus complète des besoins réels en Somalie.

Le HCR a déjà envoyé 32 500 couvertures et 2 995 nattes de plastique à partir de ses réserves au Kenya, réserves habituellement utilisées pour les réfugiés soudanais et somaliens. Le tout est arrivé au port de Mombasa et est actuellement embarqué à bord d'un bateau qui arrivera en Somalie ce week-end. La semaine prochaine, 12 500 couvertures et 22 900 ensembles d'ustensiles de cuisine suivront, ainsi que 20 000 matelas et 10 000 bidons.

Avec un budget d'environ un milliard de dollars par an, le HCR, qui travaille dans 120 pays, s'occupe actuellement de 17 millions de réfugiés et d'autres personnes menacées.