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Une équipe d'urgence est déployée au Bénin alors que la crise s'intensifie au Togo

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Une équipe d'urgence est déployée au Bénin alors que la crise s'intensifie au Togo

Tandis que des réfugiés fuyant l'insécurité générale au Togo continuent à passer au Bénin - leur nombre dépasse les 3 600 dans les dernières 48 heures - l'UNHCR déploie une équipe d'urgence au Bénin et y transporte une quantité accrue d'articles non alimentaires à partir de son entrepôt d'Accra. De petits groupes de réfugiés commenceraient aussi à arriver au Ghana.
28 Avril 2005

GENEVE, 28 avril (UNHCR) - Tandis que des réfugiés, fuyant l'insécurité générale au Togo continuent à passer au Bénin voisin, l'UNHCR déploie une équipe d'urgence dans le pays et y transporte plus de articles non alimentaires à partir de son entrepôt régional d'Accra (Ghana), via le Burkina Faso.

« La situation est encore instable au Togo et des réfugiés, pour échapper à l'insécurité générale, fuient surtout au Bénin. Mais beaucoup d'entre eux nous disent qu'ils désirent rester près de la frontière pour voir si la situation se calme et s'ils peuvent rentrer chez eux », a déclaré David Lambo, directeur du bureau Afrique de l'UNHCR.

Jeudi, à midi, plus de 3 623 réfugiés étaient arrivés au Bénin, depuis l'annonce des résultats des élections, mardi. On comptait 2 000 passages la nuit de mercredi - en majorité des femmes et des enfants. Plus de 500 des réfugiés ont été transférés au camp Comé, à 80 km de la capitale Cotonou, où sont mis à leur disposition des abris, de l'eau et des installations sanitaires. A Athiémé, au sud du Bénin, où sont arrivés 100 réfugiés mardi, il n'en reste que 19, car la plupart d'entre eux ont préféré rejoindre des membres de leur famille dans la région ou se sont rendus ailleurs. Mais comme la sécurité reste précaire au Togo, de l'autre côté de la frontière, tous ont décidé de rester au Bénin.

Au Ghana, ce sont environ 450 réfugiés qui ont cherché abri ; mais on rapporte déjà l'arrivée dans le district de Dzozde et dans la région d'Akatsi/Keta de petits nombres de nouveaux réfugiés fuyant l'insécurité générale. Une mission de l'UNHCR est en route pour évaluer la situation et contrôler les nouvelles arrivées.

« La situation est en général stable au Ghana ; il y a seulement quelques groupuscules d'arrivants. La plupart d'entre eux espèrent pouvoir retourner dans leur village d'origine dans un futur proche, une fois que les choses se seront calmées », a déclaré Thomas Albrecht, le délégué de l'UNHCR au Ghana.

L'UNHCR mobilise des fonds et du personnel pour répondre à l'afflux de nouveaux réfugiés. Jeudi, une somme de 500 000 dollars de la réserve opérationnelle de l'agence a été débloquée pour couvrir les besoins financiers urgents de l'opération. De plus, ce week-end, une équipe de protection d'urgence va être mise en place au Bénin : elle sera composée de trois personnes ainsi que du personnel des services du programme et des services communautaires, afin de renforcer les effectifs déjà sur le terrain. Une autre équipe d'urgence de trois personnes est en alerte, prête à être envoyée dans un court délai.

Au Ghana, l'agence pour les réfugiés charge aujourd'hui un convoi de quatre camions de 10 tonnes avec du matériel pour 5 000 personnes, prélevé dans son entrepôt régional d'Accra. Ces camions se rendront à Cotonou, où des réserves pour 2 500 personnes ont déjà été stockées. Le voyage de 1 600 km via le Burkina Faso durera, estime-t-on, trois jours. Les camions resteront au Bénin pour aider à distribuer l'aide aux réfugiés.

Par Jennifer Pagonis à Genève