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Le HCR met en place un important pont aérien pour aider les sinistrés au Pakistan

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Le HCR met en place un important pont aérien pour aider les sinistrés au Pakistan

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a mis en place un pont aérien international de grande ampleur pour amener l'aide d'urgence aux survivants du tremblement de terre au Pakistan. Parallèlement, le HCR a envoyé aujourd'hui une équipe vers le nord pour évaluer les besoins des survivants pakistanais et des réfugiés afghans touchés par la catastrophe dans les camps de la région.
14 Octobre 2005
Voici ce qui reste d'une école de filles à Mansehra, où 10 d'entre elles ont été tuées lors du séisme, il ne subsiste que leurs cartables et leurs livres.

MANSEHRA, Pakistan, 14 octobre (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a mis en place un pont aérien international de grande ampleur pour amener l'aide d'urgence aux survivants du tremblement de terre au Pakistan. Parallèlement, l'UNHCR a envoyé aujourd'hui une équipe vers le nord pour évaluer les besoins des survivants pakistanais et des réfugiés afghans touchés par la catastrophe dans les camps de la région.

Ce vendredi, l'UNHCR a commencé à envoyer des tonnes d'aide d'urgence au Pakistan pour aider les victimes du séisme dévastateur qui a fait au moins 25 000 morts et laissé des centaines de milliers de personnes sans abri et dans le dénuement le plus complet.

Le premier chargement, en provenance de l'entrepôt de l'UNHCR de Copenhague, composé de 357 rouleaux de bâches en plastique pour des abris temporaires, a quitté Francfort, en Allemagne, sur un vol commercial qui devait arriver à Islamabad samedi matin aux premières heures.

Le pont aérien devrait s'intensifier dans les prochains jours, avec des avions en provenance de Dubaï, de la Jordanie et de la Turquie : ces chargements comprendront des articles essentiels tels que des tentes, des couvertures, des bâches en plastique, des jerricans et des réchauds, en provenance de nos stocks à travers le monde. Deux vols sont prévus en partance de Dubaï pendant le week-end. Au total, ils achemineront 4 000 tentes. Dix vols devraient quitter Amman dès dimanche, et 54 vols sont prévus pour amener l'ensemble de l'aide de Turquie.

Normalement, l'agence des Nations Unies n'est pas impliquée dans l'aide consécutive à des catastrophes naturelles mais étant donné que le tremblement de terre a touché des zones où se trouvent de nombreux réfugiés afghans, elle a offert son expertise opérationnelle.

« Vu l'ampleur de la catastrophe et le fait qu'elle a également touché des réfugiés afghans, nous faisons partie de l'effort conjoint des Nations Unies », a déclaré à la presse Ron Redmond, le porte-parole principal de l'UNHCR, ce vendredi à Genève.

Au total, l'UNHCR aura envoyé plus de 15 000 tentes d'une capacité de dix personnes chacune, 220 000 couvertures, 69 000 bâches en plastique et 500 rouleaux de feuilles de plastique pour couvrir les abris temporaires, ainsi que des milliers de jerricans, de sets d'ustensiles de cuisine, de réchauds et de lampes - des choses essentielles au quotidien et dont l'importance est cruciale dans les premiers jours qui suivent une catastrophe naturelle.

Voici ce qui reste d'une école de filles à Mansehra, où 10 d'entre elles ont été tuées lors du séisme, il ne subsiste que leurs cartables et leurs livres.

Alors que le pont aérien est en place, un convoi de l'UNHCR et du Programme alimentaire mondial doit quitter Kaboul, en Afghanistan, pendant le week-end : il se dirigera vers Peshawar, dans le nord du Pakistan, avec 1 500 tentes, 20 000 couvertures, 50 000 bâches en plastique et 10 000 jerricans en provenance de notre réserve de Kaboul, la capitale afghane. Lorsque l'aide arrivera sur place, par avion ou par camion, elle sera acheminée par hélicoptère vers des régions touchées plus reculées : il en sera par exemple ainsi pour les 4 000 tentes venues de Dubaï.

Toujours ce vendredi, une équipe de l'UNHCR composée de 4 personnes s'est rendue dans les districts de Mansehra et de Balakot, touchés par le séisme de samedi dernier. Ils ont rencontré les réfugiés qui dirigent le camp de Barary, où 55 maisons ont été endommagées mais où aucun blessé n'a été à déplorer. Certains des réfugiés ont réparé leurs maisons abîmées en faisant des briques de boue pour les reconstruire. Quelque 45 000 réfugiés afghans vivent dans quatre camps dans la région affectée. Le recensement initial des blessés et des destructions était limité, en comparaison des régions aux alentours.

« L'aide d'urgence profitera aussi bien aux réfugiés qu'à la population locale, en fonction de leurs besoins », a déclaré Guenet Guebre Christos, déléguée de l'UNHCR. Pendant sa visite d'un jour, les officiers de l'armée de chaque district ont insisté sur leurs besoins les plus urgents, soit des hélicoptères, des tentes et des couvertures.

L'équipe de l'UNHCR, qui a été chargée de la gestion des camps pour les personnes déplacées les plus vulnérables, a fait le tour de Mansehra et de Balakot pour constater l'étendue des déplacements. Dans certaines zones, les abris de fortune s'alignaient le long des routes : c'est là que vivent des gens qui ont perdu leur maison, comme les 30 familles du village de Boli qui vivent au bord d'une rivière dans la vallée de Kagan.

« Nous rentrerons chez nous dans un mois environ, après avoir dégagé les corps pour pouvoir commencer à reconstruire », a déclaré un homme. « Nous espérons pouvoir rentrer au village dès que les glissements de terrain se seront stabilisés », a ajouté un autre.

« En général, les personnes déplacées ont déclaré que leurs tentes n'étaient que temporaires, qu'elles allaient retourner chez elles dès que la situation s'améliorerait », a déclaré Guebre Christos. « Evidemment, personne ne désire vivre dans un camp, ils préféreraient être en terrain connu. Les camps représentent le dernier recours pour les personnes extrêmement vulnérables. »

Voici ce qui reste d'une école de filles à Mansehra, où 10 d'entre elles ont été tuées lors du séisme, il ne subsiste que leurs cartables et leurs livres.

Elle a cependant souligné que les conditions de vie de certaines des personnes qui vivent dans des tentes sont mauvaises : « Ils se lavent et cuisinent avec l'eau de la rivière, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur les personnes qui vivent en aval. Nous devons identifier ces campements improvisés en collaboration avec nos ONG partenaires pour pouvoir les organiser et fournir trois éléments essentiels de base, à savoir l'eau, un système sanitaire et la sécurité ».

Par Vivian Tan à Mansehra