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Des réfugiés congolais quittent la capitale burundaise pour rejoindre un camp

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Des réfugiés congolais quittent la capitale burundaise pour rejoindre un camp

Incapables de s'en sortir par leurs propres moyens, un premier groupe de réfugiés originaires de République démocratique du Congo sont en cours de transfert depuis la capitale burundaise Bujumbura vers un camp de l'UNHCR au sud-est du Burundi afin de bénéficier de l'assistance délivrée sur place. Plusieurs dizaines d'autres personnes dans la même situation devraient également rejoindre le camp.
4 Mai 2006
A la fin 2005, des réfugiés congolais qui venaient d'arriver étaient transportés à bord de camions vers des camps de réfugiés au Burundi. Plusieurs dizaines de leurs compatriotes qui ont dû lutter pour survivre dans la capitale, Bujumbura, expriment, à leur tour, leur désir d'aller dans les camps, où ils pourront recevoir davantage d'assistance.

[NDLR : Merci de noter que le texte de cet article a été modifié le 5 mai : Le nombre des Congolais transférés a été corrigé de « 500 » à « plusieurs dizaines. »]

BUJUMBURA, Burundi, 4 mai (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés aide au transfert de plusieurs dizaines de réfugiés congolais. Après avoir lutté pour survivre dans la capitale du Burundi, Bujumbura, ces exilés prennent maintenant le chemin du camp de Giharo, au sud-est du pays, où ils pourront recevoir plus d'aide.

Le premier groupe de 67 réfugiés a quitté la capitale mercredi. La plupart d'entre eux ont fui le Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC) à la fin 2005, en raison des violences incessantes et de l'insécurité dans la région. Incapables de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires à Bujumbura, les réfugiés ont demandé à être transférés dans un camp de réfugiés, où ils pourront bénéficier de l'assistance dispensée par l'UNHCR et ses partenaires.

Plusieurs dizaines de réfugiés urbains originaires de RDC ont ainsi décidé de quitter la ville et de s'installer dans les camps. Plus de 18 000 réfugiés congolais vivent dans des zones urbaines. Bien qu'ils aient accès à l'assistance juridique et médicale de l'UNHCR, ils sont exclus du circuit de distribution d'aide matérielle et doivent souvent lutter pour joindre les deux bouts.

En tout, quelque 30 000 réfugiés congolais sont présents au Burundi. La majorité d'entre eux a fui le conflit armé se déroulant dans leur pays depuis huit ans. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés gère actuellement deux camps accueillant des réfugiés congolais au Burundi, le camp de Gasorwe dans la province de Muyinga, abritant environ 7 800 réfugiés et le camp de Gihingo dans le province de Mwaro, comptant approximativement 2 500 réfugiés.

Les camps, qui sont gérés par l'UNHCR en coopération avec les autorités nationales et avec le soutien d'un certain nombre de partenaires, hébergent les réfugiés et leur fournissent de la nourriture, de l'eau, du bois de chauffage et ils mettent à leur disposition des installations sanitaires. Ils assurent aussi l'éducation primaire, la formation professionnelle et les services de santé. Ces deux sites ayant atteint leur capacité maximale d'accueil, l'UNHCR a rencontré les représentants du gouvernement burundais pour chercher un autre lieu afin d'héberger les réfugiés. Le gouvernement a récemment identifié Giharo, dans la province de Rutana, comme nouveau site potentiel. L'UNHCR met actuellement en place le camp et Giharo pourra finalement recevoir jusqu'à 30 000 personnes.

Un centre de transit existe déjà à Giharo, et les 24 familles congolaises qui y ont été transférées hier seront hébergées temporairement. Quelque 50 réfugiés rwandais sont également présents sur place.

L'opération de l'UNHCR au Burundi figure parmi les plus importantes opérations en Afrique, après le Tchad et le Libéria. Elle couvre un important programme de rapatriement et de réintégration concernant plus de 410 000 réfugiés burundais, la plupart dans les pays voisins, ainsi que les programmes pour les réfugiés congolais et plus de 10 000 demandeurs d'asile originaires du Rwanda.

Par Catherine-Lune Grayson à Bujumbura