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Des organisations caritatives syriennes désireuses de venir en aide aux Libanais cherchent le soutien du HCR

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Des organisations caritatives syriennes désireuses de venir en aide aux Libanais cherchent le soutien du HCR

Des organisations caritatives syriennes et des associations privées cherchent à obtenir le plus rapidement possible l'assistance du HCR afin de fournir des secours aux milliers de déplacés libanais qui se trouvent dans la capitale syrienne Damas.
31 Juillet 2006
A Damas, les Libanais déplacés par le conflit dans leur pays sont rassemblés dans la cour du lycée Al-Shariya.

DAMAS, Syrie, 31 juillet (UNHCR) - Des organisations caritatives syriennes et des associations privées cherchent à obtenir le plus rapidement possible l'assistance de l'UNHCR afin de fournir des secours aux milliers de déplacés libanais qui se trouvent dans la capitale syrienne Damas.

De généreux Syriens habitant la région fournissent le gîte et le couvert à de nombreux Libanais parmi les 100 000 qui se sont réfugiés en Syrie pour fuir le conflit qui ravage leur pays. Mais, les familles syriennes ont aussi besoin d'être soutenues et de recevoir du matériel de secours pour alléger le fardeau qui pèse sur elles.

Pour cela, l'UNHCR a commencé à fournir au Croissant-Rouge arabe syrien et à d'autres organisations non gouvernementales locales des articles de secours. Le besoin en matelas, draps, vêtements, sous-vêtements, couches et articles hygiéniques est en effet particulièrement important.

La Syrian Young Entrepreneurs Association figure parmi les groupes qui reçoivent l'aide de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés. Elle s'occupe de 500 Libanais entassés dans le lycée Al-Shariyam de Darayn, la banlieue sud de Damas.

« Nous estimons qu'il relève de notre responsabilité sociale d'aider ces gens », indique Basel Nasri, qui dirige ce collectif d'entrepreneurs. « Nous avons reçu une réponse très positive de la part de nos concitoyens, mais nous avons maintenant besoin de votre aide. » Dimanche, l'UNHCR a commencé à distribuer des matelas et des ustensiles de cuisine à l'association, qui a pour objectif de permettre aux réfugiés de préparer eux-mêmes leurs repas.

« Nous sommes arrivés ici il y a 10 jours. Ils se sont très bien occupés de nous », raconte Hadiya Ali, une mère de deux enfants qui a dû quitter sa maison dans le centre du Liban. « Mon mari est resté. Je l'ai appelé et il m'a dit que notre maison avait été détruite. Il dort dans le jardin maintenant. Mais il veut défendre son pays », ajoute-t-elle.

Le Croissant-Rouge arabe syrien dirige la plupart des nouveaux arrivants vers des écoles comme celle d'Al-Shariya, où les classes sont remplies de matelas et des maigres possessions de leurs nouveaux occupants. Cette organisation aide aussi à maintenir à jour une liste des personnes disposées à accueillir des déplacés dans leur foyer. Certains Libanais ont des proches en Syrie et sont hébergés chez eux.

« Au départ, nous voulions nous installer chez des parents mais nous avons ensuite pensé que l'hébergement dans l'école était une meilleure solution », explique Ali Hassan, un chauffeur de taxi, depuis le lycée. « Nous ne savons pas combien de temps tout ceci va durer. Notre maison a disparu mais, dès que la crise sera terminée, nous rentrerons pour la reconstruire. »

Tout près, les enfants jouent dans la cour du bâtiment moderne de l'école alors que des adultes sont assis devant un poste de télévision à regarder les dernières nouvelles. « Pourquoi nous font-ils cela ? » demande une grand-mère octogénaire. « Nos enfants n'ont pas porté les armes. » Le désarroi des Libanais est profond.

Quelques enfants et personnes âgées montrent des signes de stress post-traumatique. Le plus jeune fils d'Hassan ne parle pratiquement plus depuis leur arrivée dans les bâtiments de l'école. L'UNHCR recherche activement des organisations humanitaires locales capables d'apporter un soutien psychologique.

Des scènes comme celles de l'école Al-Shariya se répètent dans toutes les grandes villes de l'ouest de la Syrie. Pour évaluer les besoins en protection des milliers de réfugiés qui attendent un cessez-le-feu et surveiller étroitement les frontières, l'UNHCR a installé trois unités de terrain dans les villes d'Alep, Homs et Tartus au nord.

Les équipes de l'UNHCR chargées de la surveillance aux frontières estiment que le nombre de Libanais arrivant chaque jour en Syrie s'élève à 5 000, un chiffre à mettre en rapport avec le flux quotidien de 10 000 personnes observé à la fin de la semaine dernière et de 20 000 la semaine précédente.

Parallèlement, au Liban, les équipes de l'UNHCR distribuent des matelas, des couvertures et d'autres articles de secours à une partie des milliers de déplacés habitant dans les écoles des zones montagneuses autour de Beyrouth. Samedi, l'arrivée sans encombre à Beyrouth du premier convoi depuis la Syrie transportant 140 tonnes de couvertures et de matelas a été extrêmement bien accueillie car les besoins des déplacés sont énormes et croissants.

Un autre convoi, transportant 635 tentes et 2 300 jerrycans, qui a pris la même route dimanche et a passé la nuit à Tripoli, ville du nord, pour des raisons de sécurité, est arrivé à Beyrouth lundi après-midi. Un troisième convoi transportant environ 700 tentes devrait arriver au Liban mardi.

L'UNHCR peut maintenant acheminer 140 tonnes de biens de secours par jour au Liban depuis la Syrie via le système des Nations Unies, augmentant ainsi de façon considérable sa capacité à répondre aux besoins urgents sur place.

Par Annette Rehrl à Damas, Syrie