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Le HCR promet de reconstruire un centre pour femmes déplacées, détruit par un incendie au nord de la Colombie

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Le HCR promet de reconstruire un centre pour femmes déplacées, détruit par un incendie au nord de la Colombie

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a promis mardi de financer la reconstruction d'un centre pour femmes et enfants déplacés qui a été détruit par les flammes ce week-end, dans la ville colombienne de Carthagène. La Ligue des femmes déplacées soutient que ce bâtiment a été détruit par un incendie volontaire.
23 Janvier 2007
Une femme déplacée et ses enfants tentent de survivre dans des quartiers pauvres et surpeuplés. Les femmes déplacées internes en Colombie sont particulièrement exposées au risque de subir d'autres violences.

GENEVE, 23 janvier (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a promis mardi de financer la reconstruction d'un centre pour femmes et enfants déplacés qui a été détruit par les flammes ce week-end, dans la ville colombienne de Carthagène.

La police mène une enquête sur l'incendie survenu samedi dans le quartier pauvre de Turbaco et qui a détruit un centre communautaire géré par la Ligue des femmes déplacées (Liga de Mujeres Desplazadas), une organisation de notoriété internationale, un partenaire clé de l'UNHCR dans le nord de la Colombie.

L'organisation, qui est fréquemment l'objet de menaces en raison de son travail en faveur de milliers de femmes et d'enfants déplacés par la violence en Colombie dans la région Atlantique, soutient que l'incendie est d'origine criminelle.

« L'UNHCR fera tout son possible pour aider l'organisation à surmonter cette crise et à poursuivre son travail avec les femmes déplacées et leurs familles. Tout d'abord, nous allons offrir plus de fonds pour reconstruire le centre, dont nous avions déjà co-financé la construction en 2004 », a indiqué mardi Ron Redmond, le porte-parole de l'UNHCR aux journalistes, à Genève.

Le centre, situé dans la « cité des femmes » de la Ligue, était utilisé pour des réunions, comme cuisine communautaire et comme lieu de formation aux droits humains pour la population locale déplacée. Il devait bientôt commencer à fonctionner en tant qu'école pour quelque 140 enfants de la zone.

L'UNHCR travaille avec la Ligue depuis 2001. Plus de 2 000 personnes d'origines ethniques différentes ont depuis bénéficié de projets dans le domaine du droit des femmes et des personnes déplacées, ainsi que d'activités génératrices de revenus et d'hébergement.

Les membres de la Ligue - particulièrement ses dirigeants - ont reçu de fréquentes menaces et, au cours de ces deux dernières années, le bureau local de l'Ombudsman (médiateur) a fréquemment mis en garde contre le risque que cette association soit victime de violences ciblées. Dans un autre rapport, le bureau de l'Ombudsman avait également averti de l'augmentation généralisée des menaces et de la violence contre les responsables communautaires dans la région Atlantique - particulièrement dans les grandes villes.

A la suite de ce rapport, un comité inter-constitutionnel a récemment publié une alerte anticipée au nom du gouvernement. « Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que beaucoup de nos partenaires humanitaires et de représentants communautaires doivent faire face à une situation sécuritaire instable de plus en plus tendue dans l'ensemble de la région Atlantique », a indiqué Ron Redmond.

La Ligue des femmes déplacées a remporté plusieurs prix dans le domaine des droits de l'homme et a été nominée pour le Prix national colombien de la paix en 2005.

Cette organisation pour les femmes ainsi que plusieurs autres sont devenues des cibles de la violence en Colombie. En février 2004, Marta Cecilia Aguirre, vice-présidente et membre fondateur de l'Apartadó Displaced Persons Community Association, soutenue par l'UNHCR, a été assassinée.

Dans la ville méridionale de Puerto Asís, en septembre 2003, un membre travaillant dans une association pour les femmes déplacées, Francis Giron Quilindo, a été assassiné. Une autre activiste, Esperanza Amaris Miranda, a été tuée le 16 octobre 2003 dans la ville de Barrancabermeja. D'autres attaques et menaces ont été perpétrées contre des femmes impliquées dans des groupes de déplacés dans diverses parties de la Colombie.

L'UNHCR travaille en Colombie depuis 1997 pour soutenir la réponse apportée par les autorités à la crise du déplacement interne. Avec quelque trois millions de personnes déplacées par le conflit armé interne actuellement en cours, la Colombie compte l'une des plus importantes populations de déplacés internes dans le monde.