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Un haut représentant du HCR met en avant les problèmes de protection lors du Comité exécutif annuel

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Un haut représentant du HCR met en avant les problèmes de protection lors du Comité exécutif annuel

Un haut représentant du HCR a expliqué à l'occasion de la réunion annuelle du Comité exécutif qu'en dépit des efforts accomplis pour sauvegarder l'asile, la moitié des 116 bureaux nationaux de l'agence pour les réfugiés avaient l'an passé exprimé leur préoccupation sur le retour forcé réel ou potentiel de réfugiés et de demandeurs d'asile vers des lieux où ils pourraient être en danger.
4 Octobre 2006
La Haut Commissaire assistante, Erika Feller, a passé en revue la protection internationale des réfugiés au cours de l'année écoulée, lors de son discours à l'occasion de la réunion annuelle du Comité exécutif du HCR.

GENEVE, 4 octobre (UNHCR) - En dépit des efforts continus pour sauvegarder l'asile à travers le monde, l'an passé la moitié des 116 bureaux nationaux de l'UNHCR ont exprimé leur préoccupation sur le retour forcé réel ou potentiel de réfugiés et de demandeurs d'asile vers des lieux où ils pourraient être en danger, d'après un haut représentant de l'agence chargé de la protection.

Dans un discours mercredi à l'occasion de la réunion annuelle du Comité exécutif de l'UNHCR, organe qui se compose de 70 pays, la Haut Commissaire assistante Erika Feller a passé en revue la protection internationale des réfugiés au cours de l'année écoulée. Bien que plusieurs succès aient été enregistrés, des tendances inquiétantes existent, portant notamment sur des craintes croissantes de refoulement, c'est-à-dire de retour forcé de réfugiés vers des situations dangereuses, en violation de la Convention de 1951 sur les réfugiés.

« En ce qui concerne la sécurité physique élémentaire des réfugiés, des cas de refoulement ont été rapportés par 50 pour cent des bureaux nationaux de l'UNHCR dans le monde », a indiqué Erika Feller aux délégués qui participent à cette réunion d'une semaine.

Erika Feller a débuté son discours en évoquant la déclaration faite mardi par le représentant du Gouvernement d'Ouzbékistan devant le Comité exécutif, déclaration qui contestait les efforts accomplis par l'UNHCR pour éviter le refoulement de réfugiés et de demandeurs d'asile ouzbeks depuis d'autres pays de la région.

« Il est vraiment rare qu'un Etat - qu'il soit ou non partie à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés - mette en doute l'avis digne de foi du Haut Commissariat au sujet de la protection la plus fondamentale de toutes, le principe de non refoulement », a précisé Erika Feller.

« Bien que l'UNHCR dispose d'un statut spécial en tant que gardien de la Convention de 1951 et de son Protocole de 1967, il est important de souligner que l'organisation n'est pas limitée, dans l'exercice de son rôle de protection, à la seule application de ces traités. »

« L'UNHCR n'a pas à être invité à participer à la protection des réfugiés. C'est une obligation, régulièrement reconnue par ce Comité et c'est ce qui confère au mandat de l'UNHCR son caractère spécifique, voire unique, au sein du système international », a-t-elle ajouté.

Citant un nouveau rapport provisoire sur la protection préparé par son bureau, Erika Feller a également remarqué que jusqu'à 30 pour cent de tous les enfants réfugiés n'allaient pas régulièrement à l'école ; que le recrutement militaire d'enfants avait cours dans 6 pour cent des camps de réfugiés ; que, d'après les résultats d'une enquête, moins de la moitié des réfugiés dans 82 pays bénéficiaient d'une liberté complète de mouvement et du droit de travailler, et qu'à la fin de l'année 2005, plus de 38 situations de réfugiés prolongées concernaient au total plus de 6,2 millions de réfugiés vivant depuis au moins cinq ans en exil.

Erika Feller a suggéré que la communauté internationale considère d'élargir l'attention qu'elle accorde à la responsabilité de protéger au delà de situations extrêmes telles que des interventions en cas de génocide, et qu'elle applique ce concept de manière active pour aider les gouvernements et les agences humanitaires à renforcer leurs capacités à protéger les réfugiés, les apatrides et les déplacés internes.

« Ce serait une grande avancée, dans notre perspective, si la responsabilité de protéger pouvait permettre que les programmes visant à étayer la protection nationale obtiennent davantage de priorité », a-t-elle déclaré.

« Cela aiderait aussi considérablement si cette notion était interprétée comme une obligation positive des Etats de prendre des mesures pour réduire l'apatridie, éviter qu'elle ne survienne et améliorer les conditions difficiles de ceux qui n'ont pas de droits sur le plan national » a ajouté la Haut Commissaire assistante.