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Un cycliste interrompt temporairement son tour du monde dédié aux réfugiés

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Un cycliste interrompt temporairement son tour du monde dédié aux réfugiés

Après avoir pédalé pendant près de 25 000 km dans le but de faire connaître le sort des réfugiés, Theo Foster vient d'interrompre provisoirement son périple. Mais il promet de se remettre en selle une fois que la menace du coronavirus sera passée.
6 Mai 2020
En Ouzbékistan, et au centième jour de sa tentative de tour du monde à vélo, le cycliste britannique Theo Foster fait une pause à l'ombre.

Le cycliste Theo Foster a traversé les déserts d'Asie centrale en été, il a bravé la circulation dans la plus grande ville d'Inde et a échappé aux feux de forêt en Australie au cours d'un tour du monde à vélo qu'il a entrepris dans le but de sensibiliser le public au sort des réfugiés.


Le cycliste Theo Foster a traversé les déserts d'Asie centrale en été, il a bravé la circulation dans la plus grande ville d'Inde et a échappé aux feux de forêt en Australie au cours d'un tour du monde à vélo qu'il a entrepris dans le but de sensibiliser le public au sort des réfugiés.

Après avoir parcouru près de 25 000 km et traversé 20 pays, les mesures de confinement liées au coronavirus l'ont contraint à faire une pause en mars, après avoir atteint l'État américain de l'Arizona. Mais il reste néanmoins déterminé à poursuivre son périple.

« Je vais impérativement terminer ce voyage, j'en suis sûr, dès que je pourrai m'y remettre », a déclaré l'aventurier de 22 ans.

Son voyage a commencé devant le Bureau des Nations Unies à Genève le 8 avril dernier, où il s'est engagé à dédier son tour du monde au HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et à sa campagne intitulée 2 milliards de kilomètres pour survivre.

Cette campagne invitait les marcheurs, les joggeurs et les cyclistes à comptabiliser leurs kilomètres parcourus afin de parvenir à un total de deux milliards de kilomètres au niveau mondial, ceci dans le but de mettre en lumière les nombreux kilomètres parcourus chaque année par les familles qui fuient la violence et la persécution.

Sur un vélo de tourisme orné d'autocollants du HCR, Theo a traversé l'Allemagne, la Pologne, l'Ukraine, la Moldavie, la Roumanie, la Bulgarie et a poursuivi sa route à travers la Turquie jusqu'en Asie, dormant dans une tente et comptant sur la bienveillance des personnes rencontrées.

Il a ensuite traversé la Géorgie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Kyrgyzstan, l'Inde, le Myanmar, la Thaïlande, la Malaisie, Singapour, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis, et ce malgré de nombreux obstacles et difficultés en chemin.

Il a été victime d'une intoxication alimentaire en Ukraine et a dû se mettre à l'abri de la chaleur accablante du désert ouzbek dans un tunnel sous la route. Il s'est mêlé à la folle circulation de New Delhi, et a traversé l'Australie au plus fort des feux de brousse.

« Le fait que les gens m'ouvrent leurs bras comme ça a été d'une valeur inestimable. »

Il a rencontré des réfugiés en Turquie où de jeunes Syriens ont reconnu les autocollants du HCR sur son vélo.

« C'était l'Aïd. Ils m'ont invité à partager un grand repas et m'ont offert un endroit pour camper... Le fait que les gens m'ouvrent leurs bras comme ça a été d'une valeur inestimable », a déclaré Theo, qui avant d'entamer son périple travaillait dans une maison de vente d'antiquités à Cambridge, en Angleterre, pour économiser pour le voyage.

En Thaïlande, il s'est entretenu avec le personnel et les sympathisants du HCR et il a rencontré lors de son passage à Sydney l'un de nos jeunes délégués, Arash Bordbar, un réfugié iranien qui étudie actuellement en Australie.

« Nous avons partagé un curry pour le déjeuner et nous nous sommes promenés près de l'Opéra... Arash est très motivé et passionné, nous nous sommes très bien entendus », se souvient-il.

Mais à la mi-mars, après avoir traversé la Nouvelle-Zélande et une partie des États-Unis à vélo, il a dû interrompre son voyage en Arizona en raison de la mise en place des mesures de confinement partout dans le monde. Après 11 mois en selle, il ne lui restait pourtant plus que 5000 km à parcourir.

« J'ai bien l'intention de terminer ce voyage. »

De retour à la maison auprès de sa famille, il a déclaré que ce voyage lui avait appris « à quel point le monde est interconnecté ».

« Il m'a fait réaliser que l'on n'a pas besoin de grand-chose, juste de l'essentiel comme la nourriture, l'eau, le logement et l'accès aux installations sanitaires... Il m'a montré combien il est important de soutenir ceux à qui l'on enlève ces choses fondamentales", a-t-il dit.

Une fois le confinement levé, il a l'intention de retourner à Phoenix et de traverser les États-Unis, le Portugal, la France et de rejoindre Genève - toujours pour les réfugiés.

« Dès que je le pourrai, je reprendrai la route... J'ai dit que je le ferais pour la campagne et pour les réfugiés, et j'ai bien l'intention de terminer ce voyage », a-t-il conclu.

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