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Après avoir fui la Syrie, un programmeur trouve une nouvelle vie en Serbie

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Après avoir fui la Syrie, un programmeur trouve une nouvelle vie en Serbie

Grâce à sa formation en programmation acquise à Alep, Mawaheb a trouvé le moyen de s'intégrer à Belgrade et de s'investir dans sa communauté d'accueil.
9 Avril 2019

Mawaheb Seraj est arrivé en Serbie comme réfugié avec un espoir, un rêve et un chat. Aujourd'hui, il a concrétisé son espoir de trouver le bon emploi, il a rencontré la femme de ses rêves et son chat a désormais un chien pour compagnon.


Les réfugiés ont souvent du mal à s'intégrer dans une nouvelle société, mais Mawaheb avait deux avantages majeurs : il est programmeur, une compétence transposable dans n'importe quel pays, et il parle anglais, la langue internationale des technologies.

« J'ai beaucoup de chance d'être programmeur », dit-il. « Je connais d'autres réfugiés éduqués, comme des médecins et des avocats, qui doivent apprendre la langue du pays et faire valider leurs diplômes. »

Mawaheb a étudié la programmation à l'université d'Alep, en Syrie, mais la guerre l'a contraint à fuir en 2012. Il s'est d'abord rendu en Turquie, puis en Serbie où il a loué un appartement à Belgrade pour lui-même et son chat Fidel.

Il a dû attendre longtemps, mais une fois doté du plein statut de réfugié, il a pu chercher un emploi. Il n'a pas fallu longtemps avant qu'il soit embauché par IPS Energy, une société internationale de développement de solutions numériques pour le secteur énergétique.

« C'était lui qui correspondait le mieux au profil… Son origine, ça n'entrait pas en ligne de compte. »

« Sur la vingtaine de candidats que nous avions présélectionnés, nous avons choisi Mawaheb », explique Ivan Petkoski qui dirige l'agence serbe de la société. « C'était lui qui correspondait le mieux au profil… Son origine, ça n'entrait pas en ligne de compte. »

Ivan Petkoski a été surpris de sa bonne maîtrise du serbe qui n'était pas exigée pour le poste.

Le secret de sa maîtrise de la langue tenait certainement à l'heureuse rencontre de Mawaheb et d’une femme croisée par hasard dans un parc deux ans auparavant par une journée d'hiver. Elle promenait son Jack Russell terrier.

« Il faisait froid et je promenais Lulu », raconte Ida, une Serbe d’aujourd'hui 34 ans qui est costumière et illustratrice. « Dès l'instant où nous nous sommes rencontrés, nous ne nous sommes plus quittés. On avait l'impression qu'on se connaissait déjà. »

En juin 2018, ils se sont mariés civilement avant une cérémonie de mariage musulmane.

Si Mawaheb et Ida avaient trouvé l’amour, les relations entre Fidel et Lulu ont d’abord été très difficiles, au point qu’il a fallu les garder un temps dans des appartements séparés. Aujourd'hui, ils vivent tous ensemble dans le spacieux appartement des jeunes époux et Lulu a même eu une portée de six chiots.

La réussite de Mawaheb dans la programmation lui a permis de trouver aisément sa place en Serbie et de contribuer à la société de son pays d'accueil.

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