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Guor Maker

Guor Maker

« Le conflit et la guerre sévissaient entre le Nord et le Sud au Soudan. Notre village a été incendié, et nous avons dû fuir. Mes frères et sœurs du côté de ma mère étaient partis, tous les huit. J’ai vu mon frère mourir devant moi. Pour nous protéger, mes parents ont été obligés de nous envoyer loin d’eux. J’avais sept ans. Je me suis retrouvé à Khartoum et au Caire avant d’être réinstallé aux États‑Unis.

Le 20 mai 2013, je suis retourné dans mon pays d’origine pour la première fois depuis 20 ans pour retrouver ma famille. Il n’y a rien de plus important que sa patrie. Lorsque je suis retourné à Juba, j’ai été libéré du poids que je portais dans mon cœur. Je respirais mieux. C’était la liberté. Sans le HCR, les retrouvailles avec ma famille n’auraient pas pu avoir lieu, et je remercie l’agence pour son aide. »

À propos de Guor Maker

L’athlète d’origine soudanaise Guor Maker soutient le HRC depuis 2012.

Presque vingt ans après avoir échappé à la violence de la guerre entre le Nord et le Sud au Soudan, Guor Maker a participé au marathon (sous le nom de Guor Marial) lors des Jeux olympiques de Londres en 2012 en tant qu’athlète indépendant sous le drapeau olympique. Sa persévérance et sa détermination lui ont valu un immense respect, et il a contribué à faire connaître son pays d’origine, qui avait accédé à l’indépendance sous le nom du Soudan du Sud un an auparavant.

Guor Maker a perdu 28 membres de sa famille, y compris huit frères et sœurs, pendant la Seconde Guerre civile soudanaise, et il a passé essentiellement les premières années de sa vie à fuir le conflit. Il a finalement été capturé et soumis au travail forcé. En 1994, il a rejoint des proches à Khartoum, la capitale du Soudan, où il est resté jusqu’à son départ pour l’Égypte, à l’âge de 14 ans. Deux ans plus tard, il s’est envolé pour les ÉtatsUnis, où il a obtenu le statut de réfugié.

En juin 2013, pour marquer la Journée mondiale du réfugié et après 20 années passées loin de son pays d’origine, Guor Maker est retourné dans son village au Soudan du Sud, en provenance de sa nouvelle maison en Arizona. Aidé par le HCR, il a retrouvé ses parents et d’autres membres de sa famille, qui l’avaient vu pour la dernière fois en 1993. Ce fut un retour très émouvant, qui l’a fait réfléchir sur le coût de la guerre, y compris sur la mort de certains de ses frères et sœurs des suites de maladies curables, ainsi que sur la souffrance de ses parents.

Guor Maker espère que son parcours inspirera la prochaine génération de talents sud-soudanais. Comme il a vécu avec les conséquences de l'apatridie, il est bien placé pour promouvoir la campagne #JExiste du HCR, qui vise à mettre fin à l’apatridie.

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