Tchad : Début de la relocalisation de 10 000 Centrafricains vers Amboko, plus à l'intérieur du pays

Dans la course avec la saison des pluies, l'UNHCR et ses partenaires ont commencé à relocaliser un premier groupe sur les 10 000 réfugiés centrafricains depuis la zone reculée de la frontière du Sud-Tchad vers le camp d'Amboko, à l'intérieur du pays. Deux convois, hier et mercredi, ont déjà emmené un total de 326 réfugiés depuis des abris de fortune à la frontière vers Amboko, camp situé à 6 km de la principale ville de la région de Goré.

Mercredi matin, trois camions transportant un premier groupe de 97 réfugiés ont voyagé à travers des zones inondées par la pluie autour du village de Betel, où il y a 3 000 réfugiés, vers le camp d'Amboko. Le convoi est arrivé à Amboko après un voyage de cinq heures. La distance est de moins de 75 km, alors vous pouvez imaginer les conditions. Le convoi a été escorté par des gendarmes tchadiens car il y a de fréquentes attaques dues au banditisme dans cette région. Hier matin, sous une pluie battante, nous avons transféré quelque 229 réfugiés supplémentaires dans huit camions vers Amboko. La Fédération Internationale de la Croix Rouge et la Croix Rouge tchadienne ont aussi fourni des camions.

A leur arrivée à Amboko, les réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants, sont enregistrés par l'UNHCR et le bureau local du CNAR (Commission Nationale d'Accueil et de Réinsertion des réfugiés). On leur fournit des rations alimentaires du PAM, comprenant des haricots, du sorgho, de l'huile et du sucre, ainsi que des produits d'urgence tels que des nattes, des jerrycans et des ustensiles de cuisine.

Les réfugiés font partie du groupe de 10 000 d'entre eux arrivés au Tchad le mois dernier, après avoir fui les troubles entre les troupes gouvernementales et les groupes armés dans le nord de la République centrafricaine, où règnent le banditisme et les activités rebelles. Ceux qui attendent une relocalisation vers Amboko vivent actuellement dans de difficiles conditions dans 17 villages éparpillés le long du côté tchadien de la frontière. La plupart vivent dans des abris bricolés avec du feuillage et des branches. Nous faisons tout notre possible pour les relocaliser sur un seul site, avant qu'ils ne soient isolés par les inondations.

Amboko accueille maintenant 13 000 réfugiés qui ont fui depuis la République centrafricaine après le coup d'Etat militaire de 2003, ce camp peut néanmoins accueillir jusqu'à 27 000 personnes. Le gouvernement tchadien a fourni à l'UNHCR des terrains supplémentaires pour construire un centre de transit temporaire dans le camp.

L'opération de relocalisation devrait être finie d'ici trois semaines maximum.