Remarques de la Haut Commissaire assistante Judy Cheng-Hopkins à l'occasion de la Journée internationale des Nations Unies pour la sensibilisation aux mines et l'assistance à la lutte contre les mines

L'UNHCR se félicite de cette opportunité d'apporter son soutien à la promotion de Journée internationale des Nations Unies pour la sensibilisation aux mines et l'assistance à la lutte contre les mines. L'action contre les mines, y compris les munitions non explosées (UXO) et les résidus explosifs de guerre (ERW), est une part important de la protection internationale et un composant vital dans les opérations comprenant des préoccupations sécuritaires dans de nombreux pays.

En tant que chef de file du Groupe d'activité pour la protection au sein du mécanisme interagence de réponse humanitaire, l'UNHCR est engagé pour renforcer les stratégies d'action contre les mines dans tous les programmes des pays concernés. Une coopération accrue entre l'UNHCR et les partenaires de lutte contre les mines, comme Service de l'action antimines des Nations Unies (UNMAS), est déjà manifeste et les bénéfices pour les personnes relevant de notre compétence sont perçus au quotidien.

L'UNHCR a travaillé avec un large éventail de partenaires opérationnels pour l'action contre les mines, y compris l'UNMAS, l'UNICEF, le PNUD, l'ONG britannique Mine Advisory Group, SRSA, DDG et de nombreux autres partenaires. Ceci dit, l'UNHCR est juste une petite partie de la communauté globale d'action contre les mines, une communauté qui s'efforce de mettre fin aux souffrances causées par ces instruments de guerre inhumains.

Mais qu'est ce que cela veut dire exactement ? Comment la communauté d'action contre les mines répond-elle aux problèmes causés par les mines, les UXO et les ERW ? Cinq composants complémentaires dans l'action anti-mines sont communément admis :

L'élimination des mines antipersonnel et des ERW, incluant les activités comme la recherche, le repérage et l'élimination des mines et ERW. Ces activités sont cruciales pour aider les communautés à retrouver leurs moyens de subsistance et à répondre aux besoins basiques en terme de sécurité,

L'éducation au danger des mines (MRE), incluant des activités de sensibilisation qui ont pour objectif de réduire le risque de blessure par mines antipersonnel et ERW. Nombre de ces activités sont destinées aux femmes (qui travaillent traditionnellement dans des zones où la présence de mines antipersonnel est avérée) et aux enfants (qui sont souvent les plus affectés par les mines et les ERW),

L'aide aux victimes, qui inclue souvent des activités qui aident à leur réhabilitation et à leur réintégration en reconstruisant la capacité dans les communautés à répondre aux besoins basiques,

Les destructions des stocks, signe précurseur à la paix durable et stable dans les zones où la présence de mines est avérée,

Le plaidoyer, le mécanisme par lequel les objectifs humanitaires sont les plus effectivement atteints. Ceci incluse le soutien à l'interdiction totale des mines antipersonnel, à la promotion du développement et du respect d'une législation internationale pour répondre aux problèmes des mines antipersonnel et des ERW, et la promotion des droits de l'homme concernant les personnes affectées. Récemment, la procédure initiée à Oslo sur l'utilisation des armes à sous-munitions qui causent des torts inacceptables aux civils.

Au vu de ces composantes, qu'est-il fait dans le cadre de l'action contre les mines et pour aider les personnes en risque ? Voici quelques exemples des projets qui sont entrepris en 2007 :

• Education et plaidoyer sur le risque des mines pour la communauté au sud du Burundi
• Recherche et élimination des UXO, incluant éducation sur le risque des mines, au Sud-Soudan
• Education sur le risque des mines dans les régions de l'Equatoria du centre et de l'est
• Education sur le risque des mines dans le camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya (pour les réfugiés soudanais)
• Education sur le risque des mines pour les réfugiés et les Zambiens dans les zones où la présence de mines est avérée

Seul un petit nombre de nombreuses activités et initiatives est mis en oeuvre. Il y en a encore davantage qui doivent être mises en place. Les populations civiles sont souvent les premières, et toujours les dernières, victimes de la guerre. Les mines, les UXO et les ERW assurent que les souffrances causées aux populations civiles continuent bien après la signature des traités ou accords de paix, après le retrait des forces « armées » et la « normalisation » des relations entre les pays ou les groupes belligérants. Les femmes et les enfants sont souvent les groupes les plus affectés dans ce cas et à travers eux la communauté toute entière est touchée. Les mines sont une menace continue et permanente pour les vies et les moyens de subsistance et elles doivent être éradiquées.

L'UNHCR continuera à participer activement au groupe d'action globale des Nations Unies contre les mines, à la fois en tant que partenaire opérationnel et en tant que l'une des agences chef de file dans la protection internationale. Nous allons continuer à travailler en étroite collaboration avec tous nos partenaires dans la lutte contre les mines, incluant les personnes relevant de notre compétence qui sont les plus affectées par ces armes destructrices.