L'Equateur organise les premières consultations nationales pour les réfugiés d'Amérique latine
L'Equateur organise les premières consultations nationales pour les réfugiés d'Amérique latine
Hier, jeudi, l'Equateur a entamé un processus de consultation d'envergure nationale avec les réfugiés et les organisations travaillant pour leur venir en aide. Il s'agit du premier pays d'Amérique latine à mener de telles consultations avec l'appui du projet de Renforcement des Capacités de Protection de l'UNHCR, et l'un des huit pays pilotes dans le monde à prendre part à l'Evaluation globale des besoins de l'UNHCR.
Pendant deux jours, des réfugiés venus de tout le pays prennent part à des consultations se déroulant à Quito. Celles-ci se termineront vendredi par l'adoption d'un Plan d'action commun visant à répondre aux principaux défis que rencontrent les réfugiés et les communautés locales. Cet évènement, organisé par le Ministère des affaires étrangères équatorien, rassemble plus de 100 personnes, dont le Directeur pour les Amériques de l'UNHCR.
L'Equateur accueille la plus importante population réfugiée d'Amérique Latine, principalement en provenance de la Colombie voisine. Les réfugiés vivent aux côtés des Equatoriens puisqu'il n'y a pas de camps dans le pays. Environ la moitié des réfugiés vivent dans ou autour des grandes villes et métropoles, l'autre moitié en zone rurale - dont une partie dans des régions très isolées et sous développées comme la jungle amazonienne de l'Equateur, où services de base et infrastructures font défaut. L'accès aux soins de santé, à l'éducation, à la sécurité ainsi qu'à une documentation adéquate figurent parmi les principales priorités ayant été identifiées comme domaines clefs pour aider à la fois les réfugiés et les communautés locales.
Contexte : On estime à 150 000 le nombre de Colombiens vivant en Equateur dans une situation apparentée à celle des réfugiés. Environ 18 000 d'entre eux ont reçu le statut de réfugié. Les autres attendent que leurs demandes d'asile soient traitées ou, dans la majorité des cas, n'ont jamais été enregistrés, ce qui rend leur assistance difficile. Plus tard cette année, l'Equateur débutera un exercice d'enregistrement à grande échelle pour les aider à régulariser leur situation et contribuer aux efforts déployés pour leur porter assistance, ainsi qu'aux communautés locales.