Le HCR est préoccupé au sujet de la situation en Syrie des réfugiés arabes iraniens d'Ahwaz

L'UNHCR est extrêmement préoccupé par le sort de trois réfugiés de la région d'Ahwaz (arabes iraniens), en Syrie. Les trois hommes ont été arrêtés par les autorités syriennes en mai dernier à Damas et sont détenus depuis cette date. Avant leur détention, ils avaient été reconnus réfugiés par l'UNHCR au regard de la Convention relative au statut des réfugiés de 1951 et avaient été acceptés pour une réinstallation dans des pays d'Europe occidentale.

Nous sommes en contact régulier avec les autorités syriennes à Damas ainsi qu'à Genève pour discuter de la situation de ces trois hommes. A plusieurs reprises, des promesses ont été faites à nos équipes pour rendre visite à ces trois détenus mais jusqu'à présent, nous n'avons pas eu accès malgré les nombreuses requêtes.

Nous demandons que ces trois personnes originaires de la région d'Ahwaz soient immédiatement relâchées. Nous appelons également les autorités syriennes à empêcher l'extradition de ces trois réfugiés vers l'Iran, et à place d'autoriser leur départ vers les pays de réinstallation.

L'expulsion de force à l'encontre de réfugiés reconnus représente une violation du principe de non-refoulement. Ce principe de droit international interdit aux Etats de faire rentrer un réfugié ou un demandeur d'asile dans des territoires où sa vie ou sa liberté risque d'être menacées en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social particulier ou de son opinion politique. Ce principe est également inclus dans l'article 3 de la Convention de 1984 contre la Torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, dont est signataire la Syrie.

Nous sommes d'autant plus concernés par ces trois réfugiés détenus que la Syrie a précédemment extradés en Iran un Arabe iranien de la région d'Ahwaz en mai dernier. Ce réfugié avait été reconnu comme réfugié selon le mandat de l'UNHCR à la fin de l'année 2005. Néanmoins, il avait été arrêté en mars et détenu par les autorités syriennes jusqu'à son extradition en Iran, où il serait détenu.

Les réfugiés iraniens de la région d'Ahwaz sont arrivés en Syrie et en Irak à différentes dates, plus récemment en 2005 après la confrontation entre des membres de la communauté d'Ahwaz et les forces gouvernementales dans la région d'Ahwaz.