Kenya : Le HCR fournit plus d'assistance ; le nombre de déplacés internes augmente
Kenya : Le HCR fournit plus d'assistance ; le nombre de déplacés internes augmente
Davantage de matériel de secours de l'UNHCR a été transporté hier (jeudi) depuis Nairobi vers trois sites de déplacés situés à environ 30 kilomètres en dehors de la capitale kényane, à la suite de nouvelles expulsions de près de 10 000 communautés non indigènes travaillant principalement dans des plantations de thé et des fermes florales autour de Tigoni. Mercredi, des personnes ont été expulsées de leurs maisons à Kikuyu et à Kabete. Ce sont de petites villes situées tout près de Nairobi.
L'UNHCR a immédiatement remis 1 800 kits familiaux - un nombre suffisant pour aider 9 000 personnes - et 25 tentes légères à la Croix-Rouge kényane pour les distribuer aux personnes déplacées internes dans trois localités, à Tigoni, à Kikuyu et à Kabete. Hier après-midi (jeudi), environ 7 000 personnes se trouvaient au poste de police de Tigoni alors que davantage encore arrivaient, entassées dans des camions avec leurs possessions. Quelque 2 000 autres déplacés internes campent dans des postes de police à Kikuyu et à Kabete.
De nombreux déplacés internes se trouvant au poste de police de Tigoni indiquent qu'ils avaient fui après avoir reçu mardi matin des menaces, donnant la chair de poule, les intimant de partir. Ces sommations - leur laissant 72 heures pour quitter leur maison sous peine de graves conséquences - ont été délivrées par des individus non identifiés, via des dépliants jetés la nuit dans plusieurs quartiers de Tigoni. Des déplacés ont indiqué que leurs propriétaires leur avaient demandé de partir par crainte que leur maison soit brûlée car ils hébergeaient « des étrangers ».
Un enregistrement, commencé jeudi après-midi, devait être suivi d'une distribution de kits familiaux fournis par l'UNHCR. Un kit contient des bâches en plastique pour l'abri, des couvertures, des jerricans, des moustiquaires, des articles d'hygiène, du savon et des sets de cuisine pour une famille comptant jusqu'à cinq personnes. D'autres distributions sont en cours à Kabete. Lors d'une réunion avec les autorités locales jeudi après-midi, quelques déplacés ont exprimé leur souhait de rentrer sur leurs terres ancestrales, principalement dans l'ouest du Kenya. Cependant, plusieurs ont déclaré qu'ils n'avaient pas les moyens de payer les frais de transport.
Cette semaine, l'UNHCR a aidé à l'évacuation de plus de 250 personnes déplacées internes vulnérables qui campaient au poste de police de Bahati à environ 40 kilomètres de Nakuru, la capitale de la province de la Vallée du Rift. Les déplacés internes ont été transportés vers un lieu en sécurité, le stade de Nakuru, qui accueille actuellement 8 000 déplacés. L'évacuation a été organisée conjointement avec l'ONG irlandaise GOAL. L'UNHCR a également fourni davantage de tentes pour environ 5 000 déplacés qui campent au poste de police de Bahati, dans l'église Holy Cross de Nakuru et dans le poste de police de Solai, à 50 kilomètres au nord de Nakuru.
Parallèlement, l'UNHCR a signé mercredi un mémorandum d'accord avec la Société de la Croix-Rouge kényane en vertu duquel l'UNHCR va aider la Croix-Rouge kényane en fournissant des abris d'urgence et des articles domestiques de base, en assistant à la coordination et la gestion de camps et en renforçant les systèmes d'enregistrement des déplacés internes. Le Gouvernement du Kenya et la Croix-Rouge kényane estiment que plus de 250 000 déplacés vivent maintenant dans plus de 300 sites accueillant des déplacés dans plusieurs régions du pays.