Inquiétudes sur la situation sécuritaire au Tchad

Les opérations du HCR se poursuivent dans la plupart des camps accueillant des réfugiés du Darfour et situés dans l'est du Tchad. Toutefois plusieurs affrontements armés ont eu lieu en début de cette semaine dans les zones où sont accueillis des réfugiés. De ce fait, nous sommes préoccupés quant à la situation sécuritaire instable dans la région. Des combats entre des troupes tchadiennes et les forces anti-gouvernementales ont eu lieu dans la zone de Koukou Angarana, où quelque 22 000 réfugiés du Darfour sont accueillis dans le camp de Goz Amer. Par ailleurs, environ 60 000 personnes déplacées internes sont également dispersées dans différentes installations à travers cette zone. De nouveaux combats ont eu hier (jeudi) dans la zone d'Am Dam, à environ 100 kilomètres au sud d'Abéché, la principale ville de l'est du Tchad.

Mercredi, face à cette situation sécuritaire confuse, le HCR a transféré 18 de ses employés, 50 kilomètres plus loin depuis Koukou vers Goz Beida. Deux employés sont restés à Koukou pour assurer que les activités de base se poursuivent dans le camp de Goz Amer et dans les sites de personnes déplacées. Toutefois une réduction des effectifs humanitaires ne peut durer et nous espérons revenir dans la région de Koukou très bientôt. D'autres agences d'assistance ont également procédé au transfert de leur personnel depuis Koukou par mesure de précaution pour leur sécurité.

A l'est du Tchad, le HCR et ses partenaires humanitaires apportent une assistance à 252 000 réfugiés depuis la région du Darfour ravagée par le conflit soudanais. Ils sont hébergés dans 12 camps situés dans une région isolée le long de la frontière entre le Tchad et le Soudan. On compte également 166 000 Tchadiens déplacés internes à l'est. De plus, nous venons également en aide à 70 600 réfugiés originaires de la République centrafricaine répartis dans six sites au sud du Tchad.