Fin de la mission de Judy Cheng-Hopkins, Haut Commissaire assistante, en Equateur et Colombie

Achevant une mission de quatre jours en Equateur, la Haut Commissaire assistante en charge des opérations, Judy Cheng-Hopkins a appelé une plus grande attention de la communauté internationale sur les conséquences humanitaires du conflit colombien sur la région toute entière.

Nos dernières statistiques publiées aujourd'hui montrent qu'avec plus de 2 millions de personnes déplacées internes, la Colombie est maintenant le pays qui recense la plus importante population déracinée relevant de la compétence de l'UNHCR dans le monde. Et ce n'est pas seulement la Colombie, mais la région toute entière qui est affectée. En plus des 250 000 Colombiens qui ont besoin de protection en Equateur, il y a aussi les dizaines de milliers d'autres Colombiens relevant de la compétence de l'UNHCR dans d'autres pays de la région, tels que le Venezuela, le Panama et le Costa Rica.

Ces chiffres, qui continuent d'augmenter, font que la situation colombienne n'est pas seulement la plus importante opération de l'UNHCR aux Amériques, mais aussi l'une des tragédies humanitaires les plus importantes et les plus oubliées au monde.

Judy Cheng-Hopkins est en arrivée en Equateur mardi pour des rencontres avec des représentants du Ministère des Affaires étrangères et au Bureau des Affaires des réfugiés. Elle a indiqué qu'elle partageait les inquiétudes du Gouvernement quant au fait que le nombre de personnes fuyant le conflit en Colombie continue d'augmenter tous les mois. Elle a appelé la communauté internationale à accorder plus d'attention à ce qui devient une tragédie humanitaire invisible. Elle a plaidé pour davantage de solidarité envers les pays tels que l'Equateur qui doivent supporter le fardeau de cette crise. Judy Cheng-Hopkins a également remercié le gouvernement pour sa générosité et sa capacité d'adaptation dans la gestion de la population des Colombiens relevant de la compétence de l'UNHCR présente en Equateur.

Mercredi et jeudi, Judy Cheng-Hopkins a visité deux bureaux de terrain en Equateur - Lago Agrío et Ibarra - tous les deux installés dans le nord du pays près de la frontière colombienne. Elle était particulièrement inquiète à propos de la difficulté d'atteindre une importante population relevant de notre compétence et dispersée dans une vaste zone difficile et isolée. Sa plus grande inquiétude a concerné les femmes et enfants, en grand nombre, qui ont besoin de protection.

Judy Cheng-Hopkins espère pouvoir traverser la frontière aujourd'hui pour entrer en Colombie et se rendre dans la ville de Pasto dans le département de Nari*o, où l'on a noté une augmentation de la violence et des déplacements forcés depuis début 2006. En Colombie, elle a prévu de visiter les projets de l'UNHCR pour les personnes déplacées dans les villes de Barranquilla et Carthagène. Environ la moitié des Colombiens déplacés vivent dans des centres urbains - beaucoup d'entre eux dans des banlieues pauvres qui sont à peine mieux que des bidonvilles. Madame Cheng-Hopkins a prévu de rencontrer des représentants du gouvernement à Bogota, la capitale colombienne.