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Des enfants réfugiés palestiniens meurent en Iraq

Points de presse

Des enfants réfugiés palestiniens meurent en Iraq

30 Novembre 2007

Deux enfants palestiniens réfugiés, qui étaient gravement malades et qui attendaient une réinstallation depuis l'Iraq sont morts ces deux dernières semaines, l'un d'eux dans le camp de réfugiés d'Al Waleed à la frontière iraquo-syrienne et le second à Bagdad. Un autre réfugié, âgé de 50 ans, attendant également une réinstallation, est mort plus tôt ce mois-ci dans le camp de réfugiés d'Al Waleed. Jusqu'à présent, sept personnes sont mortes dans ces camps, notamment trois jeunes enfants, depuis que les réfugiés palestiniens ont commencé à arriver à la frontière en mars 2006, fuyant les violentes attaques qu'ils subissaient.

Un petit garçon palestinien de trois ans est mort, il y a quelques jours à l'hôpital Ramadi et a été enterré à Al Waleed, où sa famille vit depuis qu'elle a fui Bagdad en septembre 2006. Il souffrait de rachitisme, une maladie des os causée par des carences en vitamines et en minéraux. Il était également atteint de pneumonie. Un autre enfant palestinien, âgé de 14 ans, souffrant de la maladie de Hodgkin, est mort à Bagdad la semaine dernière. Sa demande de réinstallation était en attente.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a évoqué à plusieurs reprises les sérieuses difficultés auxquelles doivent faire face les réfugiés palestiniens en Iraq. Beaucoup d'entre eux sont bloqués à la frontière, dans l'impossibilité de la traverser pour entrer en Syrie. Plus tôt cette année, nous avons lancé un appel pour un soutien spécifique et une réinstallation médicale d'urgence pour des enfants particulièrement vulnérables et malades du camp d'Al Waleed, car les traitements médicaux spécialisés sont très difficiles à trouver en Iraq.

Jusqu'à présent, l'UNHCR a aidé à la réinstallation en Norvège, en août dernier, d'une famille de huit personnes, comprenant plusieurs enfants malades, qui résidaient dans ce camp. 11 autres cas médicaux ont été soumis pour réinstallation et sont toujours en attente de décision. Pendant ce temps, l'UNHCR a poursuivi l'identification d'autres cas médicaux de Palestiniens, tels que des patients atteints de cancers et des enfants souffrant de maladies de naissance, qui ont besoin de soins d'urgence. L'UNHCR continue de presser les pays de réinstallation à prendre des décisions rapides et faciliter le départ de ceux qui en ont le plus besoin.

Environ 2 000 Palestiniens vivent dans des conditions désespérées dans des camps de réfugiés le long de la frontière iraquo-syrienne, qu'ils ne peuvent franchir pour entrer en Syrie, un pays qui fournit déjà un effort important avec des centaines de milliers de réfugiés iraquiens et palestiniens. Un nombre régulier de Palestiniens ont fui Bagdad depuis mars 2006, lorsque les intimidations, les évictions forcées et les attaques contre leur communauté ont commencé à s'accroître. L'UNHCR a recherché des solutions pour l'ensemble du groupe depuis l'année dernière et n'a reçu des appréciations positives seulement de la part du Soudan et du Chili. Plus tôt cette année, le Brésil a accepté 107 Palestiniens qui étaient bloqués dans le camp de Ruweished en Jordanie depuis quatre ans.

Pendant ce temps, certains réfugiés continuent de rentrer en Iraq. Les équipes de l'UNHCR en Syrie ont noté une moyenne de 600 Iraquiens retournant dans leur pays au cours de la semaine dernière. Beaucoup d'entre eux ont dit qu'ils n'avaient plus d'argent et que leurs visas étaient expirés. Mardi, un convoi organisé par le Gouvernement iraquien a ramené chez eux quelque 800 Iraquiens, au cours d'un voyage qui a pris quelque 45 heures. Nous n'avons pas encore pu nous entretenir avec ces personnes qui sont rentrées.

Nous saluons toute amélioration de la situation sécuritaire et nous nous tenons prêt à assister les personnes qui ont décidé, ou qui décideront, de rentrer volontairement. Les Iraquiens eux-mêmes sont les meilleurs juges de leur sentiment de sécurité. Cependant, nous ne pensons pas que le temps soit venu de promouvoir, d'organiser ou d'encourager les retours vers l'Iraq. Cela ne pourrait être possible que si les conditions propices pour le retour seront en place, notamment une aide matérielle et juridique ainsi que des garanties pour la sécurité physique des personnes.

Selon des estimations du gouvernement, il y aurait quelque 2,2 millions de réfugiés iraquiens - dont quelques 500 000 en Jordanie et plus d'un million et demi en Syrie. Quelque 2,4 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur même de l'Iraq.