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Plusieurs milliers de personnes fuiraient la région côtière à l'est du Sri Lanka

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Plusieurs milliers de personnes fuiraient la région côtière à l'est du Sri Lanka

Vendredi matin, des milliers de personnes ont commencé à fuir la région côtière de Vaharai, dans l'est du Sri Lanka vers les zones sous contrôle gouvernemental.
19 Janvier 2007
Un homme fuit les combats au Sri Lanka, il transporte quelques biens sur son vélo. Les employés de l'UNHCR indiquent que des milliers de personnes essaient de fuir la nouvelle vague de violences dans la région est de Vaharai.

COLOMBO, Sri Lanka, 19 janvier (UNHCR) - Vendredi matin, des milliers de civils ont commencé à fuir après la reprise du conflit à l'est du Sri Lanka, dans la région côtière de Vaharai, vers les zones sous contrôle gouvernemental.

Ces personnes font partie d'une population comptant environ 9 500 civils encore présents dans la région de Vaharai, qui a été le théâtre de lourds combats entre les forces gouvernementales et les rebelles du mouvement des Tigres de libération de l'Eelam Tamoul ces derniers mois.

Les employés de l'UNHCR à Batticaloa, la principale ville du district, ont indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles des troupes gouvernementales étaient en train d'avancer sur les positions rebelles. Ils ont ajouté que les civils se dirigeaient vers Batticaloa, qui se trouve à 60 kilomètres au sud de Vaharai.

Selon des informations non confirmées, des personnes se déplaceraient vers le nord. Les équipes de l'UNHCR étaient sur le terrain pour vérifier le nombre des personnes en fuite et leur localisation exacte, ainsi que pour mettre en place une assistance.

« Nous sommes très inquiets pour la sécurité des civils, non seulement pour ceux qui se trouvent à Vaharai, mais aussi pour les personnes présentes dans les régions touchées par le conflit au nord et à l'est. Nous réitérons notre appel à toutes les parties prenantes au conflit à respecter le droit humanitaire international, notamment la protection des civils et leur liberté de mouvement », a indiqué Axel Bisschop, délégué de l'UNHCR par intérim au Sri Lanka.

L'accès à Vaharai est limité depuis octobre dernier : seul un convoi humanitaire a pu acheminer de l'aide dans cette zone à la fin novembre. Des milliers de personnes ont fui les précédentes vagues de combats dans la zone de Vaharai ; nombre d'entre eux ont trouvé refuge dans la région côtière après avoir fui plus au nord pour échapper à la violence mi-2006.

En décembre dernier, plus de 20 000 civils avaient déjà été pris au piège par les combats avant de réussir à franchir des rivières en crue et marcher dans la jungle pour rejoindre les régions contrôlées par le gouvernement dans le district de Batticaloa.

Depuis, l'UNHCR et ses partenaires travaillent avec les autorités locales pour installer des sites d'urgence afin d'accueillir les nouveaux arrivants, permettant ainsi aux écoles ayant servi de premier abri aux personnes déplacées, d'ouvrir à nouveau dans quelques semaines. Fin décembre 2006, l'UNHCR a distribué des articles domestiques de base à plus de 5 000 familles de Vaharai. L'UNHCR dispose de davantage de stock pour aider les derniers arrivants.

Parallèlement, l'UNHCR a lancé un appel d'un montant de 15,8 millions de dollars pour financer ses programmes d'assistance cette année en faveur des personnes déplacées au Sri Lanka dont le nombre ne cesse d'augmenter.

L'agence pour les réfugiés demande ce financement dans le cadre plus large du Plan commun d'action humanitaire plus large, au sein duquel les agences des Nations Unies présentes dans le pays recherchent 66 millions de dollars pour financer les activités prioritaires au cours des 6 à 12 mois à venir.

L'UNHCR estime que quelque 465 000 personnes sont actuellement déplacées par le conflit au Sri Lanka, dont 204 300 depuis avril 2006.

Par Clare Graham et Sulakshani Perera à Colombo, Sri Lanka