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Le HCR rejoint l'ONUSIDA dans la lutte contre l'épidémie mondiale

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Le HCR rejoint l'ONUSIDA dans la lutte contre l'épidémie mondiale

25 Juin 2004
Les campagnes de sensibilisation pour la prévention contre le SIDA constituent l'une des priorités de l'UNHCR, dans les camps de réfugiés comme celui de Jembe en Sierra Léone.

GENEVE, 25 juin (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés est devenue le dernier co-sponsor de l'ONUSIDA, une collaboration qui aidera l'UNHCR à inclure les réfugiés dans les programmes VIH/SIDA des pays d'accueil, et permettra à l'ONUSIDA d'atteindre les personnes marginalisées spécialement dans les cas d'urgence particulièrement difficiles.

Jeudi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Ruud Lubbers, et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Peter Piot ont signé un mémorandum d'accord qui fait de l'UNHCR le 10e co-sponsor de l'ONUSIDA, en plus des agences telles que l'Organisation mondiale de la santé, le Programme alimentaire mondial et la Banque mondiale. Cela permettra d'élargir et de renforcer la réponse des Nations Unies à l'épidémie globale du SIDA.

« L'UNHCR est absolument essentiel dans la lutte contre le VIH », a dit le docteur Piot. « S'assurer que les réfugiés bénéficient d'efforts réels de prévention signifie que ces personnes traumatisées qui ont fui leurs maisons se verront épargnés par la dévastation du SIDA. »

« En devenant co-sponsor, l'UNHCR aura la capacité de mener des campagnes d'information plus efficaces pour inclure et intégrer les réfugiés dans les politiques et les programmes sur le SIDA des pays d'accueil », a dit Ruud Lubbers en soulignant que les réfugiés étaient traditionnellement exclus de tels programmes. « Cela contribuera également à réduire la stigmatisation et la discrimination du VIH dont sont souvent victimes les réfugiés. »

Il a ajouté que l'agence pour les réfugiés occupe une position essentielle pour contribuer à faire avancer de manière significative les moyens et les programmes de lutte contre le VIH/SIDA mis en place pour atteindre les réfugiés ainsi que les communautés d'accueil alentour, se trouvant souvent dans des endroits très reculés.

« L'UNHCR apporte une valeur ajoutée de par sa très grande expérience et sa présence active dans beaucoup de zones de conflits à travers le monde, lui permettant d'atteindre des zones pauvres et délaissées, ravagées par la guerre, les soulèvements et le SIDA », a souligné l'ONUSIDA dans une conférence de presse. « Son expertise est irremplaçable dans des situations humanitaires très difficiles pour développer et gérer les réponses à l'épidémie. »

Ces deux dernières années, les programmes de l'UNHCR de prévention contre le VIH/SIDA ont été améliorés et sont devenus beaucoup plus complets sur le terrain, comme les conseils et les tests volontaires ainsi que la prévention de la transmission mère-enfant. En 2003, l'agence a mené plus de 15 enquêtes et évaluations dans 11 pays qui ont permis de collecter des informations très importantes pour améliorer encore ces programmes de prévention contre le VIH/SIDA.

Au siège à Genève, l'UNHCR a créé une unité VIH avec deux experts techniques. Elle vient s'ajouter aux coordinateurs régionaux en Afrique où l'on relève les plus forts taux de prévalence VIH/SIDA et où se trouve la seconde plus importante population réfugiée dans le monde. De tels coordinateurs régionaux sont prévus en Asie au début de 2005.

Parmi d'autres défis, l'UNHCR a constaté que les traditions sociales et culturelles qui maintiennent les inégalités entre les sexes peuvent aggraver le problème du VIH/SIDA dans les camps de réfugiés. Il est nécessaire que des mesures spécifiques soient prises pour prévenir la diffusion de la maladie et fournir une assistance à ceux qui ont déjà contracté le virus.

L'agence reconnaît également la nécessité d'en finir avec l'idée reçue que les réfugiés sont susceptibles de transmettre le VIH/SIDA dans leur communauté d'accueil. De récentes études ont montré une prévalence de la maladie plus basse dans les camps de réfugiés comparée à celle des populations locales vivant dans la même zone.

« Protection et information sont des éléments essentiels pour combattre la stigmatisation et la discrimination latentes qui touchent très souvent les réfugiés », a dit le Haut Commissaire Ruud Lubbers. « Le rapatriement des réfugiés angolais nous a enseigné que nous devons avoir une approche active afin de convaincre les gouvernements et les donateurs que les réfugiés ont souvent une prévalence VIH plus basse que leurs populations d'accueil et qu'ils ont beaucoup plus à offrir quand ils rentrent chez eux. »

L'UNHCR avait déjà travaillé avec l'ONUSIDA avant de devenir co-sponsor, fournissant des outils et des instructions pour une action coordonnée lors de crises régionales comme dans la région des Grands Lacs ou la Corne de l'Afrique. Ce partenariat sera sans aucun doute encore approfondi avec cet accord de co-sponsor, permettant ainsi à l'UNHCR de bénéficier de l'expertise technique et des ressources de l'ONUSIDA et des autres co-sponsors.