Le HCR en alerte en Malaisie
Le HCR en alerte en Malaisie
GENEVE, 22 février 2005 (UNHCR) - L'UNHCR est en alerte pour protéger les réfugiés et demandeurs d'asile alors que le gouvernement malaisien est prêt à lancer son offensive contre les migrants illégaux après la fin de la période d'amnistie le 28 février prochain.
L'UNHCR est préoccupé par le sort de milliers de réfugiés et demandeurs d'asile qui risquent d'être arrêtés, détenus ou renvoyés à la frontière pendant cette offensive qui sera soutenue par une force d'un demi-million de volontaires civils appelée RELA.
Cependant, l'UNHCR a reçu l'assurance des plus hautes instances du gouvernement malaisien que les personnes placées sous notre mandat ne seraient pas inquiétées. Pour faire face à cette offensive, l'UNHCR a mis en place des arrangements officieux avec la police et la RELA pour empêcher que les personnes placées sous notre mandat soient inquiétées.
Pour contrôler la situation, nous avons mis en place une salle d'opérations dans notre bureau de Kuala Lumpur avec 3 numéros d'appel gérés par 2 membres de notre équipe 24 heures sur 24. De cette façon, les autorités pourront appeler pour vérifier avec nous si certains cas individuels sont enregistrés par l'UNHCR ou s'ils sont sous notre mandat. Dans ce cas là, ils pourront ainsi être libérés.
L'année dernière, le représentant de l'UNHCR s'est adressé à tous les chefs de la police malaisienne des 13 régions sur l'enregistrement des réfugiés, la documentation et la détermination du statut et des formations ont également été dispensées aux membres dirigeants de la RELA sur les documents de l'UNHCR pour la reconnaissance.
L'UNHCR augmentera également ses activités de contrôle dans les centres d'immigration et intensifiera ses efforts d'enregistrement. A la mi-décembre 2004, l'Agence pour les réfugiés a commencé à envoyer des équipes mobiles d'enregistrement dans les camps de la jungle aux alentours de Kuala Lumpur dans le but de fournir des documents aux centaines de réfugiés et de personnes placées sous notre mandat, qui, souvent en vivant aux côtés de migrants illégaux, ont plus de risques d'être assimilés à eux. En novembre, nous avons achevé une opération mobile d'enregistrement dans la province indonésienne dévastée d'Aceh qui plus tard a été touchée par le Tsunami.
Nous espérons que ces différentes mesures permettront de protéger les réfugiés et les personnes placées sous notre mandat pendant l'offensive. Nous avons vu des signes encourageants récemment dans la relation constructive et renforcée qui s'est bâtie entre l'UNHCR et le gouvernement. La semaine dernière par exemple, dans un acte bien accueilli, la police du district de Sepang a remis à l'UNHCR 14 personnes originaires d'Aceh placées sous notre mandat qui avaient été arrêtées. L'UNHCR est satisfait que la réglementation ait été respectée par les représentants de l'ordre.
Quelque 47 000 personnes sont placées sous notre mandat en Malaisie, notamment des groupes ethniques du Myanmar, des personnes fuyant la province indonésienne d'Aceh et d'autres nationalités.