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Le HCR aide les victimes de la xénophobie en Afrique du Sud

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Le HCR aide les victimes de la xénophobie en Afrique du Sud

Le HCR remet 2 000 tentes au Gouvernement sud-africain qui permettront d'abriter des milliers de victimes des récentes attaques xénophobes.
30 Mai 2008
Un camp de fortune, en Afrique du Sud, où des étrangers déplacés recherchent l'assistance de l'UNHCR.

PRETORIA, Afrique du Sud, 30 mai (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a remis 2 000 tentes au Gouvernement sud-africain, qui permettront d'abriter des milliers de personnes, devenues sans abri, depuis les récentes attaques xénophobes menées contre les étrangers, incluant des réfugiés et des demandeurs d'asile.

Le délégué régional de l'UNHCR Sanda Kimbimbi a remis les tentes - pouvant abriter 10 000 personnes - à Lance Williams, directeur exécutif du Centre sud-africain pour la gestion des catastrophes, durant une brève cérémonie dans un entrepôt municipal de la ville de Germiston, près de Johannesbourg.

Un porte-parole de l'UNHCR a indiqué que l'organisation met également à la disposition du gouvernement un expert en planification de site, qui aidera les autorités à identifier des endroits appropriés pour établir des hébergements temporaires. De plus, l'agence a fourni 7 000 couvertures et 2 000 nattes de couchage aux victimes.

« Nous espérons que ce premier don contribuera à soulager la souffrance des personnes déplacées par la violence xénophobe », a indiqué le porte-parole.

Les équipes sur le terrain de notre bureau en Afrique du Sud, notamment deux chargés de protection senior, sont déployées dans la Province de Gauteng, au Cap et à Johannesburg. Elles évaluent les besoins dans les sites de fortune établis spontanément près des commissariats de police et d'autres lieux publics où des victimes de la violence se sont rassemblées.

L'UNHCR, via ses partenaires, distribue de la nourriture, des abris, des couvertures et d'autres articles domestiques basiques. Ces efforts s'intensifient et vont se poursuivre.

L'agence pour les réfugiés partage l'avis du gouvernement sur le fait que des camps ne constituent pas une réponse appropriée aux déplacements causés par les attaques xénophobes. Souvent les camps sont plutôt une source de problèmes supplémentaires.

Toutefois l'UNHCR a indiqué, au vu des besoins humanitaires immédiats, se rendre pleinement compte de la situation actuelle : des foules de personnes déplacées se sont regroupées, elles ne disposent ni d'un hébergement adéquat ni d'installations sanitaires. Une solution de logement temporaire est nécessaire et doit être identifiée d'urgence.

Jeudi, l'Afrique du Sud a annoncé des projets pour répondre au déplacement massif qui fait suite aux attaques violentes contre des migrants et des réfugiés qui ont enflammé le pays depuis trois semaines. Au moins 56 personnes ont été tuées et environ 100 000 personnes ont été déracinées, lors de raids menés par des bandes de maraudeurs, dans les principaux centres urbains d'Afrique du Sud.

La majorité des déplacés sont des migrants clandestins du Mozambique, du Malawi et d'autres pays africains. Depuis ces événements, quelques-uns sont rentrés dans leurs pays d'origine, d'autres sont partis dans un pays tiers. A ce jour, quelque 42 000 migrants, incluant des réfugiés et des demandeurs d'asile, se sont regroupés dans 95 sites de fortune, principalement dans les provinces de Gauteng et du Cap occidental.

L'un des éléments clé du projet gouvernemental est de transférer les déplacés vers de nouveaux sites - que le gouvernement appelle des « sites temporaires de sécurité » - où ils pourront bénéficier d'une meilleure assistance. Pour l'UNHCR, il est impératif que ces sites d'abri temporaire répondent aux standards internationaux et aux bonnes pratiques.

Parmi ceux qui sont affectés, on dénombre des milliers de réfugiés et de demandeurs d'asile originaires du Zimbabwe, de la Somalie, de l'Ethiopie et d'autres pays africains, dont les maisons ont été détruites et les commerces pillés et brûlés. On compte actuellement plus de 128 000 réfugiés et demandeurs d'asile enregistrés en Afrique du Sud. Ils sont originaires de nombreux pays.