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Le Haut Commissaire du HCR appelle les pays riches à ouvrir davantage leur porte aux réfugiés

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Le Haut Commissaire du HCR appelle les pays riches à ouvrir davantage leur porte aux réfugiés

Le Haut Commissaire du HCR António Guterres a appelé mardi les pays riches à donner à un plus grand nombre de réfugiés la chance de pouvoir rentrer sur leur territoire et de pouvoir profiter « de nouvelles opportunités pour une nouvelle vie. » António Guterres a lancé cet appel pendant sa visite d'un camp de réfugiés en Thaïlande avec Ellen Sauerbrey, Secrétaire d'Etat adjointe américaine.
29 Août 2006
Le Haut Commissaire António Guterres visite le camp de Tham Hin géré conjointement avec le gouvernement thaïlandais avec Ellen Sauerbrey, Secrétaire d'Etat adjointe américaine.

CAMP DE REFUGIES DE THAM HIN, Thaïlande, 29 août (UNHCR) - Le Haut Commissaire de l'UNHCR António Guterres a appelé mardi les pays riches à accorder à un plus grand nombre de réfugiés la chance de pouvoir rentrer sur leur territoire et de pouvoir profiter « de nouvelles opportunités pour une nouvelle vie. »

« Je demande aux pays riches d'accroître très fortement les opportunités de réinstallation à travers le monde », a-t-il indiqué, après avoir visité ce camp situé à la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar et écouté les préoccupations des réfugiés Karen qui ont fui le Myanmar il y a près de 10 ans.

António Guterres a visité le camp Tham Hin géré par le Gouvernement thaïlandais avec Ellen Sauerbrey, la Secrétaire d'Etat adjointe américaine, chef du bureau du département d'Etat chargé des questions liées à la population, aux réfugiés et à la migration. Il a remercié chaleureusement les Etats-Unis pour l'accueil de dizaines de milliers de réfugiés chaque année.

Il a ajouté que 70 000 réfugiés sont réinstallés chaque année à travers le monde, les deux tiers aux Etats-Unis. En comparant ce chiffre aux plus de huit millions de réfugiés, « la majorité d'entre eux attendant des années et des années dans des camps de réfugiés » et aux 200 millions de migrants dans le monde, il apparaît que l'étendue des programmes de réinstallation doit être encore renforcée, a indiqué António Guterres.

Le Haut Commissaire a rendu hommage à Ellen Sauerbrey pour son rôle clé dans la levée des obstacles à une réinstallation rapide des Karen de Tham Hin résultant de la législation anti-terroriste. Il a ajouté qu'aucun pays ne doit craindre le terrorisme soit importé par des réfugiés réinstallés.

« Les réfugiés sont des victimes, pas une menace », a indiqué António Guterres. « Ils sont les victimes de conflits et de persécutions. Parfois ils sont doublement victimes si des préoccupations sécuritaires ne tiennent pas compte de leur situation réelle. »

Quelque 2 700 réfugiés Karen du camp de Tham Hin doivent être réinstallés aux Etats-Unis avant la fin 2006. Ellen Sauerbrey a assuré aux réfugiés que des milliers d'autres partiront pour les Etats-Unis l'année prochaine depuis Tham Hin et d'autres camps en Thaïlande. Le long de la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar, 140 000 réfugiés sont accueillis dans neuf camps.

« Nous encourageons tous ceux qui sont intéressés à aller de l'avant [à refaire acte de candidature pour la réinstallation] et ils seront les bienvenus aux Etats-Unis », a-t-elle indiqué aux réfugiés, ajoutant que son pays a accepté l'année dernière 54 000 réfugiés provenant de 55 pays.

Dans ce camp densément peuplé niché dans des collines reculées et recouvertes par la jungle, les deux représentants officiels ont visité le « site de départ », une zone à ciel ouvert où les bagages sont pesés. Ils y ont rencontré un groupe de 30 réfugiés qui se préparait au départ pour divers Etats en Amérique, dont New York, la Floride, l'Indiana et le Texas.

António Guterres et Ellen Sauerbrey sont ensuite montés dans le bus qui emmenait les réfugiés pleins d'entrain vers le premier centre de transit en direction de l'aéroport international de Bangkok pour leur envol vers une autre partie du monde.

« Il est très important pour les gens qui ont vécu pendant 10 ans sans liberté de mouvement, sans emploi, et sans aucun espoir pour l'avenir, d'avoir la chance de recommencer une nouvelle vie », a indiqué António Guterres en descendant du bus. « C'est incroyable. Ces gens voient l'avenir de façon si positive, et ils contribueront au développement du pays où ils vont aller. »

Les représentants des réfugiés ont indiqué aux deux visiteurs qu'ils étaient reconnaissants envers le Gouvernement thaïlandais de les avoir accueillis, mais ont plaidé pour leur droit de se déplacer librement hors des camps sans risquer d'être arrêtés ou expulsés, et pour leur droit au travail, à la possibilité de subvenir à leurs propres besoins et à accéder à davantage d'éducation.

Au deuxième jour de sa visite officielle d'une durée de quatre jours, António Guterres a assuré aux réfugiés que ces questions seraient « prioritaires » lors de ses discussions avec le Gouvernement thaïlandais mercredi ou jeudi.

En visitant une bibliothèque, un centre médical et plusieurs écoles dans le camp, António Guterres a confié son espoir aux réfugiés en leur disant : « l'avenir vous accordera ce que vous n'avez malheureusement pas pu avoir dans le passé. »

Par Kitty McKinsey au camp de réfugiés de Tham Hin, en Thaïlande