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Journée internationale de la femme : Le HCR rallie les femmes réfugiées dans la lutte contre le SIDA

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Journée internationale de la femme : Le HCR rallie les femmes réfugiées dans la lutte contre le SIDA

8 Mars 2004
Les femmes réfugiées, comme ces Sierra-Léonaises en Guinée, sont souvent des piliers pour leurs communautés et tout autant vulnérables aux maladies.

GENEVE, 8 mars (UNHCR) - Si les femmes réfugiées ont le pouvoir de réconcilier leurs communautés déchirées par la guerre, elles forment aussi la cible la plus vulnérable pour des maladies comme le VIH/SIDA, a rapporté le Haut Commissaire Ruud Lubbers à l'occasion de la Journée internationale de la femme.

Le Haut Commissaire a évoqué cette question dans son discours d'ouverture du Dialogue sur le rapatriement volontaire et la réintégration durable en Afrique, parrainé par l'UNHCR, qui s'est tenu lundi à Genève.

« Ce jour nous offre l'opportunité d'insister sur le rôle crucial des femmes dans les programmes de rapatriement volontaire et de réintégration, ainsi que ceux pour la construction de la paix et le développement plus généralement », a dit Ruud Lubbers. « Leur succès dépend de la participation pleine et entière des femmes. J'ai vu moi-même les efforts de ces femmes pour réconcilier leurs communautés, pour assurer qu'un accord de paix soit plus qu'un cessez-le-feu et pour parvenir réellement à la paix ».

Soulignant que le thème de la Journée internationale de la femme porte cette année sur « Les femmes et le VIH/SIDA », le Haut Commissaire a ajouté : « Je n'ai pas besoin de vous rappeler l'importance de la pandémie pour les femmes, les hommes et les enfants d'Afrique. Nous devons faire plus car l'espoir et le futur de l'Afrique en dépendent. »

Actuellement, près d'un adulte sur trois atteint par le VIH/SIDA a moins de 25 ans et deux tiers de ces adultes sont des femmes. En plus des facteurs culturels, sociaux et biologiques, qui rendent les femmes plus vulnérables à la maladie, les femmes réfugiées représentant plus de la moitié de la population réfugiée mondiale constituent davantage une cible pour les infections, notamment à cause des conflits dans lesquels elles se trouvent.

Dans un message adressé au personnel de l'UNHCR, le Haut Commissaire a particulièrement souligné le besoin de réponses spécifiques pour contrôler la propagation de la maladie du VIH/SIDA. Il a insisté sur la mise en place par l'agence de mécanismes et de structures au sein des communautés réfugiées - spécialement dans les camps - pour offrir aux femmes et aux filles réfugiées un meilleur accès à la prévention du VIH/SIDA et aux programmes de soins. Les hommes réfugiés et les garçons sont également encouragés à participer aux programmes de santé de la procréation.

« Des initiatives communautaires pour le soin des malades VIH/SIDA, l'éducation, la prévention des violences sexuelles, l'amélioration des droits légaux des femmes et une plus grande autonomie sociale et économique, tout cela constitue des éléments importants pour aider à protéger les femmes et les filles réfugiées contre le fléau du VIH/SIDA, » a dit Ruud Lubbers. « La présence de femmes réfugiées et de jeunes dans les comités VIH/SIDA des camps constitue une étape importante pour la prise de position des femmes sur ces problèmes essentiels. »

Ruud Lubbers a également souligné l'importance des initiatives en cours telles que le récent programme mondial sur les femmes et le SIDA initié par l'ONUSIDA pour mettre en évidence et s'attaquer à certains des facteurs qui rendent les femmes vulnérables à la maladie.

Au siège à Genève, l'UNHCR a célébré la Journée internationale de la femme en soulignant les efforts des agences partenaires comme le Fonds Mondial pour la population, l'Organisation mondiale de la santé et l'Organisation internationale du travail.

Sur le terrain en Ethiopie, l'UNHCR a organisé un atelier pendant deux jours sur les femmes et le VIH/SIDA dans le camp de Sherkolé qui accueille 18 400 réfugiés soudanais. Il y eut également des représentations culturelles, des manifestations sportives ainsi que des discours de l'Association des femmes réfugiées et du partenaire gouvernemental de l'UNHCR, le bureau des Affaires pour les réfugiés et les rapatriés.

Dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, 400 lycéens et étudiants réfugiés urbains ont passé la journée avec les membres du Bureau de prévention et de contrôle du VIH/SIDA et des agences des Nations Unies. Un documentaire « Les larmes cachées » relatant de la vie des femmes atteintes du SIDA en Ethiopie a été diffusé et les lycéens ont pu en discuter avec un groupe de spécialistes du Bureau de prévention et de contrôle du VIH/SIDA (HAPCO), des organisations non gouvernementales et des personnes atteintes par le VIH/SIDA.

Cette manifestation avait pour but d'encourager les jeunes à s'engager et à imaginer des stratégies pour lutter contre la maladie, et à appeler tous les participants, en particulier les hommes, à travailler ensemble pour contrôler la propagation du VIH/SIDA et son impact disproportionné sur les femmes et les jeunes filles.

Sur une note plus légère, les réfugiés des villes et ceux venus des camps ont pu se divertir à l'occasion de spectacles de magie qui mettent en scène les problèmes des femmes, joués par l'équipe des Magiciens sans frontières du Dr. Thomas Verner et de Janet Fredericks.

En Argentine, les équipes de l'UNHCR ont organisé une réunion entre 45 femmes réfugiées, des officiels gouvernementaux de haut rang, des représentants du fonds des Nations Unies pour la population, des organisations non gouvernementales, des universitaires et les média. Les femmes réfugiées ont fait part de leur expérience en Argentine, tandis que les autorités du Conseil national pour les femmes et le Secrétariat pour le développement social de Buenos Aires, où vivent la plupart des réfugiés, ont convenu d'inclure davantage de femmes réfugiées dans leurs programmes.

Les femmes réfugiées ont aussi participé à une étude dont l'objectif est de mieux définir leurs besoins socio-économiques afin de les aider à trouver un emploi.

Pendant tout le mois de mars, un restaurant très populaire de Buenos Aires a également décidé d'offrir une partie de ses revenus lors de soirées dansantes et de discours de témoignages pour financer des microprojets pour les femmes réfugiées.

En Afghanistan, l'agence pour les réfugiés a aidé à organiser la Journée internationale de la femme, avec le Comité des femmes d'Herat et avec différentes agences des Nations Unies. Les femmes réfugiées rentrées d'Iran via le centre de transit de Gazergah à Herat ont été encouragées à participer à l'avenir de leur pays en s'inscrivant sur les listes électorales afin de prendre part aux futures élections en Afghanistan.