Hussein: la musique au coeur, un langage universel pour mieux vivre ensemble
29 avril 2019 – Rencontrer Hussein est déjà un voyage. Il vous emmène dans son univers créatif avec passion, la tête dans les nuages mais les pieds bien sur terre pour assurer un agenda chargé.
« J’ai étudié à l’institut des études musicales de Bagdad. Mes parents sont décédés en 2005 et je vivais avec mes deux frères et ma sœur. Je travaillais comme traducteur pour une compagnie de sécurité américaine. Il y a plusieurs éléments qui m’ont poussé à fuir l’Irak : la guerre bien entendu mais aussi le fait d’avoir travaillé pour des américains. Je suis parti en Turquie et puis de la Grèce, j’ai traversé les Balkans pour arriver jusqu’à Bruxelles.
Je suis arrivé le 30 août 2015 au Parc Maximilien où je suis resté quelques jours avant d’aller en Wallonie. Et puis, je suis revenu à Bruxelles pour aider les volontaires qui accueillaient les migrants au Parc. Après un an, j’ai obtenu mon statut de réfugié. Je suis parti en Grèce pour tourner un film, « The Way Back », qui raconte un peu mon histoire sous la forme d’un road movie musical, qui questionne les frontières et les différences de mentalités dans deux villes comme Budapest et Bruxelles, par exemple. Le film est sorti récemment au Millenium Festival de Bruxelles.
En 2018, j’ai enregistré un album avec mon groupe Nawaris qui s’appelle « Migration ». J’ai aussi joué avec d’autres musiciens, donné des cours de musique et participé à des ateliers de création. Maintenant, je prépare un nouvel album qui sortira en octobre 2019. Je travaille aussi beaucoup au théâtre et je participe actuellement à un projet de création avec des jeunes de Molenbeek qui s’appelle « Homelands, places of belonging ».
Pour moi, c’est très important de travailler avec les enfants et de les initier à la diversité et au « vivre ensemble » dès le plus jeune âge.
Mon rêve est de continuer à créer des œuvres porteuses de sens, de les partager le plus largement possible et de pouvoir vivre de mon art. »