Lisez l’histoire de Valentyna, 75 ans, dont la maison a été gravement endommagée lors d’un bombardement.
Octobre 2022
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les conditions de logement sont de plus en plus précaires. Les familles déplacées par les bombardements, les logements endommagés ou détruits, ainsi que l’absence de moyens de subsistance ont laissé les ménages sans préparation et contribuent ainsi à faire planer l’incertitude sur l’hiver long et glacial qui approche.
Tandis que des millions de personnes ont été déplacées, la guerre continue et les défis sont gigantesques. Le HCR travaille avec ses partenaires et le gouvernement afin d’adresser les besoins les plus urgents. Ce soutien inclut des réparations de logements, l’acheminement des biens de première nécessité pour l’hiver, tels que des couvertures thermales et des sacs de couchage, une aide pour les centres qui abritent les personnes déplacées et une aide ciblée en espèces.
Ceci est l’histoire de Valentyna, 75 ans, qui habite dans le village de Zabuyannya, près de Kyiv. Sa maison a été gravement endommagée du fait des bombardements.
En 1986, après le désastre de Tchernobyl, les parents de Valentyna ont été contraints de quitter leurs foyers au nord de Kyiv. A l’époque, le gouvernement du pays (la République Socialiste d’Ukraine), a fourni un logement à sa famille dans le village de Zabuyannya, à l’ouest de la capitale, une région éloignée de la zone radioactive.
Au cours de sa vie, Valentyna a souvent dû déménager. Elle a d’abord déménagé à Kyiv afin de poursuivre ses études, puis à Kharkiv avec son mari, où elle trouva un emploi dans une librairie locale.
Son mari est mort il y a dix ans. A ce moment-là, elle décide de retourner vivre avec sa mère à Zabuyannya. Elles s’entendent bien et prennent soin l’une de l’autre pendant des années. Puis, quatre jours avant que la guerre n’éclate en Ukraine, Valentyna perd sa mère.
Malgré la guerre, Valentyna ne quitte pas le village de Zabuyannya. Quand les violences s’intensifient dans la région, elle est contrainte de se cacher. Heureusement, elle n’a pas été blessée, mais sa maison a été endommagée.
« Une bombe est tombée, juste là où j’avais mon jardin et des arbres, » explique-t-elle. « Quand une bombe est tombée là… les portes de la maison ont été détruites. La vague d’explosion était énorme. »
Valentyna montre les dégâts causés par les bombardements à Karolina Lindholm, représentante du HCR. © Oleksandr Diachenko
Plus de huit mois après le début de la guerre, l’hiver approche et Valentyna est inquiète des mois d’hiver glacials qui l’attendent. Elle se souvient encore des mois rudement froids au début du conflit, en février et en mars.
« Il faisait tellement froid en mars, je dormais dans un manteau et un bonnet. » nous dit-elle. « La nuit il faisait -8 degrés. Il faisait tellement froid. »
La guerre continuant, elle est inquiète pour l’avenir.
« J’ai vécu beaucoup de choses, mais j’ai encore du mal à comprendre comment cela a pu arriver et pourquoi. »
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