Les nouvelles recommandations publiées par les trois agences offrent des solutions et des alternatives aux pratiques de détention des enfants demandeurs d’asile, réfugiés et migrants en vigueur à travers l’Europe.
Genève – Dans un dossier d’information publié le 5 juillet, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, l’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, et l’OIM, l’Organisation internationale pour les migrations, décrivent en détail les pratiques de détention des enfants par les services d’immigration des pays européens, et proposent une série d’alternatives et de recommandations pour aider ces pays à mettre fin à ces pratiques.
La détention a des répercussions profondes et négatives sur la santé et le bien-être des enfants et peut avoir une incidence négative durable sur le développement cognitif des enfants. Il est établi que le placement en détention exacerbe la détresse psychologique et que les enfants détenus sont susceptibles de souffrir de dépression et d’anxiété, ainsi que de violence et d’abus.
« Plusieurs pays d’Europe ont fait la démonstration que les alternatives à la détention pour les enfants et les familles sont sûres, dignes et efficaces en termes de coûts. Nous encourageons vivement tous les États européens à se conformer à ces approches afin de protéger les droits et le bien-être des enfants réfugiés et migrants », a déclaré Pascale Moreau, Directrice régionale pour l’Europe au HCR.
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Dans cette évaluation conjointe menée par l’OIM, le HCR et l’UNICEF dans 38 pays d’Europe, les agences ont relevé de nombreux exemples particulièrement inquiétants en termes de détention d’enfants. Le rapport a également révélé que des alternatives à la détention, telles que le soutien à la vie en autonomie, le placement familial et d’autres modèles adaptés aux enfants et centrés sur eux, sont déjà en place dans divers pays européens et offrent des solutions viables et efficaces en termes financiers pour les États d’accueil.
« Les enfants déracinés sont avant tout des enfants, indépendamment de leur origine et des motifs pour lesquels ils ont dû quitter leur foyer. La détention des enfants n’est jamais dans leur meilleur intérêt, elle constitue une violation de leurs droits et doit être évitée à tout prix », a déclaré Afshan Khan, Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Europe et l’Asie centrale et Coordinatrice spéciale pour la réponse aux réfugiés et aux migrants en Europe.
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Les recommandations formulées par les trois agences comprennent notamment le renforcement des alternatives à la détention pour les enfants et les familles, un plus grand investissement dans les conditions d’accueil et les systèmes nationaux de protection de l’enfance, ainsi que le renforcement des capacités nationales pour la collecte de données et le suivi au sein des États ainsi qu’au niveau des instances de l’Union européenne.
« Dans le contexte du déplacement des personnes, l’unité de la cellule familiale et l’intérêt supérieur de l’enfant vont de pair. Nous encourageons les gouvernements à faire en sorte de remplacer les mesures de détention des enfants et des familles par des programmes communautaires, un système de gestion des cas et d’autres alternatives qui se fondent sur les droits des personnes et se sont avérées très efficaces », a conclu Ola Henrikson, Directeur régional de l’OIM pour l’EEE, l’UE et l’OTAN.
Lire le dossier de plaidoyer (en anglais).
Ce dossier de plaidoyer est le résultat d’une collaboration continue entre les trois agences et a mené à la parution de plusieurs publications conjointes sur la situation des enfants réfugiés, migrants et non accompagnés en Europe. Il s’agit notamment du document d’information sur l’accès à l’éducation publié en septembre 2019, ainsi qu’une fiche d’information annuelle présentant les tendances et les données relatives aux enfants réfugiés et migrants accompagnés, non accompagnés et séparés en Europe.
En tant que principale organisation intergouvernementale dans le domaine de la migration, avec 174 États membres et une présence dans plus de 100 pays, nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires pour promouvoir une migration sûre, humaine et ordonnée qui profite aux migrants et à la société.
Pour de plus amples informations sur l’OIM, veuillez consulter le site www.iom.int.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, assure la protection des personnes contraintes de fuir leur foyer en raison de conflits et de persécutions. Nous sauvons des vies, veillons au respect des droits et aidons à construire un avenir meilleur.
Pour de plus amples informations sur le travail du HCR en Europe, consultez la page www.unhcr.org/europe.
L’UNICEF promeut les droits et le bien-être de chaque enfant, à travers tout ce que nous faisons. Avec nos partenaires, nous travaillons dans 190 pays et territoires pour traduire cet engagement en actions concrètes, en nous efforçant tout particulièrement de venir en aide aux enfants les plus vulnérables et les plus exclus, dans l’intérêt de tous les enfants, partout dans le monde.
Pour de plus amples informations sur l’UNICEF et son travail en faveur des enfants, consultez la page www.unicef.org.
Publié par le HCR, le 5 juillet 2022.
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