Cindy Ngamba a remporté une médaille de bronze dans la catégorie des 75 kg. Elle est entrée dans l’histoire : elle est la première réfugiée à remporter une médaille aux Jeux olympiques.
La boxeuse et réfugiée Cindy Ngamba a remporté la première médaille de l’histoire de l’équipe olympique des réfugiés. Dans la catégorie des 75 kg, Cindy Ngamba a battu la Française Davina Michel sur le score de 5-0, les juges ayant été unanimes en sa faveur. Après un premier round serré, elle a survolé le reste du combat contre la sixième tête de série de la compétition et s’est finalement imposée avec une avance considérable.
« Cela représente un énorme accomplissement pour moi d’être la première athlète réfugiée à remporter une médaille », a déclaré la boxeuse après le combat.
« Je me suis battue contre une adversaire très difficile aujourd’hui… mais j’ai écouté mes entraîneurs, je me suis tenue à la tactique établie et je suis restée calme et posée », a ajouté Cindy Ngamba.
Elle a battu la Canadienne Tammara Thibeault au premier tour, dans un combat beaucoup plus serré qui s’est terminé sur le score de 3-2 suite aux votes des juges. Ensuite, elle a affronté Atheyna Bylon du Panama pour une place en finale, un combat pour la médaille d’or qu’elle a malheureusement perdu de justesse.
Son exploit historique constitue un puissant message d’espoir pour les quelque 120 millions de personnes déplacées de force à travers le monde.
« Je veux dire aux réfugiés du monde entier – y compris aux réfugiés qui ne sont pas des sportifs – continuez à travailler, continuez à croire en vous, vous pouvez réaliser tout ce que vous voulez. »
L’exploit de Cindy Ngamba n’est qu’une étape de plus dans le parcours de cette jeune femme de 25 ans, qui est devenue la première boxeuse réfugiée à se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris.
Après avoir fui son pays, elle est arrivée au Royaume-Uni à l’âge de 11 ans, sans savoir parler anglais. Elle a connu les brimades et la solitude à l’école jusqu’à ce qu’elle découvre la boxe par hasard dans le club de jeunes de sa ville, Bolton. Au début, il n’y avait pas d’autres filles avec lesquelles elle pouvait s’entraîner et elle devait s’entraîner avec des garçons, mais elle a rapidement commencé à voyager pour participer à des combats. Elle a remporté le premier de ses trois championnats nationaux en 2019.
Sa préparation pour les Jeux olympiques a été prise en charge par la Fondation olympique pour les réfugiés dans le cadre de son programme de bourses pour les athlètes réfugiés, qui est financé par le Comité international olympique (CIO).
Sa mère, sa tante et certains de ses frères et sœurs vivent à Paris, ce qui a rendu son rêve olympique encore plus extraordinaire.
« Cindy nous rappelle ce que les personnes réfugiées peuvent accomplir et accomplissent, à quel point elles peuvent exceller si on leur en donne l’occasion et la contribution positive qu’elles peuvent apporter aux communautés dans le monde entier », a affirmé Jojo Ferris, responsable de la Fondation olympique pour les réfugiés. « C’est un grand moment pour Cindy, pour l’équipe olympique des réfugiés et pour les 120 millions de personnes dans le monde qui ont été forcées de fuir leurs foyers. »
De nombreux réfugiés ont encouragé Cindy Ngama et ses coéquipiers au cours de la semaine dernière en suivant les épreuves olympiques à la Maison des Réfugiés à Paris, qui a servi de point de ralliement pour le soutien à l’équipe.
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Cindy Ngamba est l’une des 37 athlètes de l’équipe olympique des réfugiés, créée par le CIO pour donner aux sportifs déracinés la possibilité de participer à des compétitions de haut niveau. Elle était également l’un des porte-drapeaux de la cérémonie d’ouverture, avec Yahya Al Ghotany, un taekwondoïste du camp de réfugiés d’Azraq, en Jordanie.
La toute première équipe de réfugiés a participé aux Jeux olympiques de Rio en 2016, suivie de la participation d’une équipe de 29 athlètes à Tokyo en 2020.
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