GENÈVE – Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, réaffirme son engagement en faveur de l’action climatique, élément central de sa mission visant à lutter contre les déplacements forcés et à assurer la protection des populations les plus vulnérables en Afrique.
Le Haut Commissaire assistant du HCR en charge des opérations, Raouf Mazou, et le Directeur général et Représentant spécial de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP28), l’Ambassadeur Majid Al Suwaidi, se sont rendus dans le complexe de camps de réfugiés de Dadaab, au Kenya, en amont du Sommet africain pour le climat qui s’est tenu au début de septembre.
« Le HCR reconnaît les vulnérabilités uniques auxquelles sont confrontées les populations déplacées de force et les communautés d’accueil en Afrique. Nous devons agir maintenant pour veiller à ce que les plus vulnérables, qui supportent le coût le plus élevé, ne soient pas laissés seuls dans leur lutte et à ce que leurs voix soient entendues », a déclaré Raouf Mazou.
À Dadaab, ils ont pu constater l’impact du changement climatique sur les réfugiés et les communautés d’accueil. Le Kenya continue d’être l’un des principaux pays d’accueil de réfugiés en Afrique et est fortement touché par les crises de déplacement dans la région. Le pays accueille généreusement plus de 630 000 réfugiés et a connu une augmentation des mouvements transfrontaliers en raison de l’intensification des chocs climatiques qui ont contribué à l’insécurité alimentaire, aux tensions et aux cycles de conflit dans les pays voisins.
« Le complexe de camps de réfugiés de Dadaab, l’une des plus grandes installations de réfugiés au monde, est un exemple frappant des défis urgents et interconnectés auxquels nous sommes confrontés », a déclaré Majid Al Suwaidi au cours de sa visite. Des conditions météorologiques imprévisibles et les sécheresses dévastatrices dans la Corne de l’Afrique ont bouleversé les communautés et leurs moyens de subsistance, les poussant à la limite de la survie.
« Les récits que j’ai entendus de la part des réfugiés et des communautés d’accueil à Dadaab nous rappellent cruellement pourquoi nous devons continuer à mener une action climatique équitable et juste qui ne laisse personne de côté », a-t-il ajouté.
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Dans la Corne de l’Afrique, alors que les pluies sont enfin arrivées en mai, les effets d’une sécheresse catastrophique – la pire depuis quatre décennies – continuent d’affecter la vie de millions de personnes déplacées et des communautés locales en Éthiopie, au Kenya et en Somalie.
Dans toute la région, les répercussions du changement climatique continuent d’exacerber les défis auxquels sont confrontées les populations vulnérables, la combinaison des conflits et de la sécheresse affectant gravement leur recherche de sécurité, de produits de première nécessité et de moyens de survie. Nos interventions dans la région doivent tenir compte de l’impact des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses ou les inondations récurrentes attribuables au changement climatique.
« Les engagements du HCR s’inscrivent dans sa vision globale visant à créer des solutions résilientes, durables et inclusives pour les populations déplacées de force à travers l’Afrique. Le HCR prend des mesures pour mobiliser des financements, améliorer les cadres juridiques, renforcer la disponibilité des données, réduire les émissions de carbone et promouvoir des installations durables, tout cela dans le but d’atténuer les déplacements liés au changement climatique et d’assurer le bien-être des populations affectées », a déclaré Raouf Mazou.
Le financement de ces engagements comprend des investissements en cours par le biais du Fonds de protection environnementale des réfugiés, qui vise à soutenir des programmes à fort impact en matière de reboisement et de cuisson propre dans des zones d’accueil vulnérables au changement climatique. En outre, le HCR est déterminé à mobiliser des ressources supplémentaires, avec des engagements de financement allant jusqu’à 500 millions de dollars identifiés à ce jour pour intégrer l’action climatique dans sa programmation à travers 24 pays africains pour l’année 2024.
En amont du Forum mondial sur les réfugiés et de la COP28 en décembre, le HCR collaborera avec les gouvernements, les organismes régionaux, les partenaires et les communautés pour bâtir un avenir où l’impact des événements climatiques sur les déplacements forcés sera pris en compte en termes de résilience, de protection et de solutions.
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