L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et l’Organisation internationale pour les migrations saluent la volonté exprimée par l’Équateur de régulariser la situation de milliers de Vénézuéliens.
L’Équateur accueille la troisième plus importante population de réfugiés et de migrants vénézuéliens au monde. Alors que la majorité du demi-million de personnes qui y vivent sont sans papiers, la décision de l’Équateur de procéder à la régularisation de leur statut permettra aux bénéficiaires de l’initiative de jouir d’une protection juridique et d’une certaine stabilité.
Cette mesure facilitera leur accès aux droits, aux services essentiels et au marché du travail, contribuant ainsi à accélérer leur intégration socio-économique en Équateur.
« Nous saluons les efforts de l’Équateur pour garantir les droits et trouver des solutions pratiques en faveur des Vénézuéliens qui ont cherché refuge dans le pays », a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. « En ces temps de plus en plus difficiles pour de nombreuses communautés déracinées à travers le monde, le gouvernement et le peuple équatoriens ont fait preuve d’une solidarité et d’une compassion sans faille, et par-dessus tout, d’un réel engagement à protéger les droits des Vénézuéliens déracinés. »
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Alors que l’impact économique et sanitaire de la pandémie de Covid-19 continue de se faire sentir dans les pays et dans toutes les communautés d’Amérique latine et des Caraïbes, les réfugiés et les migrants demeurent parmi les populations les plus vulnérables – et notamment ceux qui n’ont pas de papiers.
« Cette initiative est l’un des moyens les plus concrets d’éliminer les obstacles à une intégration à long terme. Avec un statut régulier, les réfugiés et les migrants peuvent pleinement contribuer à la vie de leur communauté d’accueil. C’est ce qu’ils souhaitent depuis des années », a déclaré le Directeur général de l’OIM, António Vitorino. « Les diasporas jouent un rôle inestimable dans la vie et la croissance des sociétés d’accueil. Elles sont un moteur essentiel de développement. »
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Le HCR et l’OIM, en tant que co-chefs de file de la Plateforme régionale de coordination inter-agences pour les réfugiés et les migrants du Venezuela (R4V), qui rassemble 53 partenaires dans le pays, réitèrent leur soutien au gouvernement équatorien pour cette initiative, et mettent à disposition leur expertise, leurs moyens et leurs ressources pour continuer à consolider ce processus et s’assurer que personne ne soit laissé pour compte.
C’est la deuxième fois que l’Équateur prend des mesures pour régulariser les réfugiés et les migrants vénézuéliens. Parmi les personnes enregistrées de manière biométrique lors d’un précédent recensement en 2019, près de 50 000 ont vu leur statut régularisé en 2020.
Selon les données de la plateforme R4V, sur les six millions de réfugiés et de migrants qui ont quitté le Venezuela, environ la moitié n’a pas de statut régulier. Environ 80% sont accueillis en Amérique latine et dans les Caraïbes et plusieurs de ces pays ont adopté des politiques pour régulariser, protéger et inclure les Vénézuéliens dans leurs communautés et leur vie économique. Ces procédures, coordonnées par des dispositifs officiels tels que le processus de Quito, nécessitent un soutien financier important pour aboutir.
(Le processus de Quito désigne les conférences et les engagements entre des pays d’Amérique latine à fin de coordonner la réponse à la crise vénézuélienne)
Le HCR et l’OIM appellent les membres de la communauté internationale, les acteurs du développement et les institutions financières internationales et régionales à fournir un soutien suffisant et rapide aux initiatives des gouvernements de la région afin de favoriser des solutions à long terme pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens et leurs communautés d’accueil.
Publié par le HCR, le 10 juin 2022.
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