Dans le contexte d’affrontements accrus affectant la région de Marib au Yémen, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, appelle à un couloir de sécurité pour les civils qui sont forcés de fuir leur foyer. Les belligérants ne doivent épargner aucun effort pour protéger la population prise au piège dans le conflit et atténuer son impact sur les civils.
L’insécurité continue d’entraver l’acheminement de l’aide aux civils à Marib, avec des conséquences désastreuses pour les plus vulnérables d’entre eux. Les tout derniers affrontements sont survenus à quelques kilomètres seulement de la ville de Marib et les habitants n’ont pas eu d’autre choix que de fuir vers une sécurité relative dans les zones urbaines.
Les sites existants de déplacés internes sont déjà surpeuplés, et les efforts d’aide humanitaire sont mis à rude épreuve. Plus de 800 000 déplacés yéménites ont trouvé refuge dans cette partie du pays, et ce depuis le début du conflit en 2015 pour la plupart d’entre eux.
Un accès sans entrave aux zones touchées doit être accordé aux organisations humanitaires afin qu’une aide vitale puisse être fournie aux déplacés et à d’autres familles à Marib et ailleurs dans le comté où les besoins sont vastes.
Un nombre croissant de déplacés yéménites est désormais confronté à une grave insécurité alimentaire. Parmi les quatre millions de déplacés internes au Yémen, près de 2,6 millions d’entre eux sont confrontés à un risque imminent de famine. La plupart des déplacés ont trouvé abri dans des régions du pays où de graves pénuries alimentaires ou des conditions proches de la famine ont été constatées.
Le conflit, les déplacements prolongés ainsi que le manque d’accès aux services et aux moyens de subsistance sont les principaux motifs de la pauvreté croissante et de l’insécurité alimentaire parmi les communautés déplacées. Beaucoup d’entre elles sont déplacées depuis plus de deux ans. Certaines ont dû fuir à plusieurs reprises, mettant à rude épreuve leurs maigres ressources et augmentant leur dépendance à l’égard de l’aide humanitaire.
La vie au Yémen devient de plus en plus désespérée et dangereuse. Selon les évaluations du HCR, 64% des familles déplacées n’ont aucune source de revenus. D’autres gagnent moins de 50 dollars par mois pour joindre les deux bouts. Par conséquent, deux familles déplacées sur trois déclarent recourir à des pratiques d’adaptation néfastes pour survivre. Elles limitent ou suppriment les repas, retirent les enfants de l’école et renoncent aux soins médicaux. Certaines finissent par mendier ou vendre ce qui leur reste. Les mariages précoces sont en augmentation.
Afin de mobiliser le soutien international en faveur du peuple yéménite, Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a participé ce lundi 1er Mars à la conférence des donateurs pour le Yémen afin d’appeler à un soutien international robuste envers des efforts d’aide humanitaire vitaux.
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