Le COVID-19 ayant toujours un impact important dans le monde entier, 71 millions d’enfants, de femmes et d’hommes sont particulièrement exposés au risque d’être déplacés. Après avoir dû fuir leur maison, ils voient maintenant leur situation déjà précaire se détériorer à cause du coronavirus.
Depuis le début de la pandémie, le HCR a été en mesure d’aider et de fournir une assistance, d’intensifier de nombreuses mesures de prévention et de réponses, et de s’adapter pour répondre à distance si nécessaire. Tout ce qui a été réalisé jusqu’à présent n’a été possible que grâce aux contributions des gouvernements, du secteur privé, et des donateurs individuels. Par exemple, le HCR a déjà pu acheter 6,4 millions de masques buccaux, 50 tentes d’infirmiers et 640 respirateurs. En outre, le cash assistance direct pourrait être augmenté dans 65 pays.
La situation liée au coronavirus est toujours d’actualité et évolue tous les jours. Plus de 4 millions de cas ont été signalés à ce jour dans le monde et 215 pays ont été touchés. L’épidémie constitue donc une menace pour chacun, y compris les réfugiés. La lutte contre le coronavirus (COVID-19) doit se concentrer principalement sur la protection des plus vulnérables d’entre nous. Les personnes en fuite sont plus exposées car elles n’ont souvent pas accès à des soins médicaux adéquats. C’est pourquoi le HCR fait tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les plus de 70 millions de personnes actuellement en fuite dans le monde.
Plus de 80 % de la population mondiale des réfugiés et presque toutes les personnes déplacées dans le monde sont accueillies dans des pays à revenu faible ou moyen, dont beaucoup comptent sur des systèmes de santé, d’eau et d’assainissement, et de protection sociale plus faibles. Beaucoup vivent dans des camps ou des zones urbaines plus pauvres, où les équipements de santé publique sont limités. Ces personnes sont confrontées à des obstacles et à des vulnérabilités spécifiques qui doivent être prises en compte dans le cadre de la crise du COVID-19. De nombreuses personnes vulnérables sont également souvent négligées, stigmatisées et éprouvent des difficultés à accéder aux soins de santé, à la protection sociale et à d’autres services qui seraient autrement accessibles à l’ensemble de la population.
Dans de nombreux pays où le HCR est actif, la pandémie de COVID-19 constitue une « urgence en plus d’une urgence ». En effet, la situation actuelle exacerbe les crises humanitaires telles que celles de la République démocratique du Congo (RDC), de l’Irak, du Venezuela, de la Syrie, de la Somalie, du Yémen, du Sahel, et de la Libye. Au Bangladesh, la saison des moussons qui approche pose des problèmes supplémentaires. De nombreux Vénézuéliens et Afghans pourraient se sentir obligés de rentrer chez eux au péril de leur vie et mettraient ainsi une pression supplémentaire sur des systèmes de santé déjà fragiles. Dans les régions où les soins de santé sont faibles, des maladies telles que le paludisme et la rougeole constituent également une menace. Le HCR s’attend à une morbidité plus élevée parmi les personnes vulnérables en raison de la pauvreté, des habitats surpeuplés et des infrastructures sanitaires limitées.
Pour protéger les plus vulnérables des conséquences de COVID-19, l’ONU révise son Plan mondial d’intervention humanitaire. Cela permettra au HCR d’accroître encore la protection et l’assistance vitales dans les pays vulnérables et de fournir de meilleurs soins de santé, des abris et de l’eau, des installations sanitaires et une meilleure hygiène. En outre, cela peut promouvoir le cash assistance direct pour toutes les familles économiquement défavorisées et contribuer à financer l’enseignement à distance pour les enfants. Cependant, il est désormais urgent d’apporter un soutien plus important pour répondre aux besoins croissants. Comme la crise l’a montré, il est vital que personne ne soit laissé de côté.
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