Les efforts destinés à renforcer la réponse de la communauté internationale face aux crises de réfugiés ont franchi une étape importante cette semaine.
GENÈVE – Les efforts de la communauté internationale visant à améliorer sa réponse face aux crises des réfugiés ont franchi une étape importante, cette semaine, avec la fin des consultations formelles à Genève et l’obtention d’un large consensus autour du projet final de Pacte mondial sur les réfugiés.
Mercredi, la sixième et dernière consultation formelle sur le Pacte mondial sur les réfugiés a mis fin à un processus de 18 mois de réunions entre les États Membres des Nations Unies et différents intervenants, tels que la société civile, les réfugiés, les organisations internationales et le monde universitaire.
« La grande majorité des 24 millions de réfugiés dans le monde aujourd’hui sont accueillis par des pays à revenu faible ou intermédiaire ayant eux-mêmes des ressources limitées et leurs propres défis en matière de développement. Il est urgent de mettre en place un système plus équitable et robuste de partage des responsabilités », a souligné le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.
« Le Pacte mondial viendra renforcer la réponse internationale à d’importantes situations de réfugiés. »
Filippo Grandi soumettra la version finale du Pacte mondiale sur les réfugiés dans son rapport annuel qu’il présente à l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette dernière devrait ensuite l’adopter vers la fin de l’année 2018. Dans un communiqué de presse, il s’est félicité de la conclusion des consultations formelles.
Une fois adopté, le pacte renforcera la réponse internationale aux importantes situations de réfugiés, élargissant ainsi la base de soutien aux réfugiés et aux communautés qui les accueillent.
Il définit des actions concrètes à mettre en œuvre par les gouvernements et d’autres acteurs afin d’atteindre ses quatre objectifs clés : alléger la pression sur les pays d’accueil ; renforcer l’autonomie des réfugiés ; améliorer l’accès des réfugiés à des solutions dans les pays tiers ; et améliorer les conditions de vie dans les pays d’origine afin que les réfugiés puissent rentrer chez eux dans la sécurité et la dignité.
Le projet final inclut une série de mesures destinées à maintenir l’élan en faveur des réfugiés et à rallier les soutiens nécessaires. Il s’agit, par exemple, d’organiser un Forum mondial sur les réfugiés qui aurait lieu tous les quatre ans ; de mettre en place des « Plateformes d’appui » spécifiques ; et d’élaborer une stratégie triennale visant à élargir l’accès des réfugiés à des solutions dans les pays tiers.
« Ce fut très encourageant d’observer un engagement aussi constructif. »
Bien qu’il ne soit pas juridiquement contraignant, ce pacte représentera l’ambition de la communauté internationale de faire évoluer la réponse aux situations de réfugiés à l’échelle mondiale, à l’aide d’un plan d’action pour assurer un soutien robuste et opportun aux réfugiés et aux communautés qui les accueillent.
« Tout au long de cette initiative d’envergure et inspirante, visant à forger un accord international sur la réponse la plus solide à apporter aux situations des réfugiés, ce fut très encourageant d’observer un engagement aussi constructif de la part des gouvernements et d’autres acteurs, en faveur d’un consensus mondial », a souligné le Haut Commissaire assistant du HCR en charge de la protection, M. Volker Türk, dont le discours de clôture, prononcé mercredi, a résumé la dernière consultation formelle et détaillé les prochaines étapes.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a été chargée par l’Assemblée générale de l’ONU d’élaborer un Pacte mondial sur les réfugiés sur la base d’un Cadre d’action global pour les réfugiés tel que défini dans la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, adoptée en septembre 2016. Le cadre d’action est déjà appliqué dans 14 pays.
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