L’Ethiopie et le Kenya ont été le théâtre, ces dernières semaines, d’énormes augmentations du nombre de réfugiés traversant la frontière depuis la Somalie pour fuir le conflit et la sécheresse.
Ces deux pays ont subi, ces dernières semaines, d’énormes augmentations du nombre de réfugiés traversant la frontière depuis la Somalie pour fuir le conflit et la sécheresse. Depuis début juillet, environ 11 000 personnes sont arrivées en Ethiopie et plus de 8 600 au Kenya.
Chaque jour, on compte respectivement 1 700 et 1 300 nouveaux arrivants en moyenne en Ethiopie et au Kenya. António Guterres s’est rendu dans des camps de réfugiés à Dollo Ado dans le sud-est de l’Ethiopie et à Dadaab au Kenya, où il s’est entretenu avec des réfugiés nouvellement arrivés, y compris des mères dont les enfants étaient décédés en chemin depuis la Somalie ainsi d’autres, épuisés et ayant besoin de soins médicaux. L’état de santé des récents arrivants, les enfants en particulier, est de plus en plus préoccupant. À Dollo Ado, parmi les nouveaux arrivants, un enfant âgé de moins de cinq ans sur deux souffre de malnutrition. À Dadaab, la malnutrition touche un enfant sur quatre, venant d’arriver au centre de réception d’Ifo. En Ethiopie et au Kenya, le HCR et ses partenaires se concentrent sur un examen sanitaire des enfants et des personnes vulnérables effectué sans délai pour assurer la fourniture immédiate de biens et de services nécessaires à leur survie. Dans le cadre de ses déclarations effectuées ces cinq derniers jours, António Guterres a appelé à une réponse rapide et robuste de la communauté internationale à cette crise, ainsi qu’à un soutien aux populations de tous les pays affectés par la sécheresse.
Vendredi dernier, le HCR a lancé un appel de fonds d’un montant de 136,3 millions de dollars aux donateurs pour satisfaire les besoins urgents. Hier, à Nairobi, le Haut Commissaire a rencontré George Saitoti, Ministre kényan de la Sécurité intérieure et Ministre par intérim des Affaires étrangères. Ils ont convenu de la nécessité, pour la communauté internationale, d’organiser des opérations humanitaires importantes à l’intérieur de la Somalie. Ils ont passé en revue la mise en œuvre du Programme conjoint HCR/Kenya de Partenariat sur la sécurité à Dadaab selon lequel le HCR appuie l’ensemble du travail de la police. Ils ont également convenu que le Représentant du HCR au Kenya et le Directeur de la Sécurité du Ministère kényan des Affaires étrangères conduiraient une évaluation conjointe des zones de réorganisation et d’expansion à Dadaab, pour permettre une réponse plus efficace aux besoins des nouveaux arrivants en terme de sécurité, de protection et d’assistance.
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